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  • OL/Bayern (0-3)

Trois suppos et Olic !

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Trois suppos et Olic !

Battu chez lui, Lyon n'aura pas fait illusion longtemps dans cette demi-finale de Ligue des Champions. Pire, l'OL aura même fait un peu pitié. Trop limités, trop frileux, les Lyonnais peuvent ravaler leur rêve de finale. Après avoir fait leur plus beau parcours européen, ils viennent de subir leur plus grosse désillusion.

Et il y en avait pourtant de belles, des désillusions lyonnaises… A commencer par le match aller. Déjà pas mal baladés par les Bavarois, les Lyonnais ont décidé de s’en tenir à ce qu’ils savent faire (d’autant qu’ils ne savent rien faire d’autre): jouer serré et attendre le contre. Compo puelienne donc, avec Lloris – Cissokho Boumsong Cris Reveillère – Makoun Gonalons Bastos Delgado Govou – Lisandro. Pas de Pjanic, ni d’Ederson, pas de meneur de jeu en somme. La meilleure attaque, c’est la défense. Pour parvenir en finale, Lyon a compris qu’il fallait surtout ne pas encaisser de but(s). Le calcul, frileux certes, n’était pas forcément mauvais. Assurer derrière et jouer le coup « sagement ». Cris avait bien annoncé la couleur avant le match.

Mais d’entrée, c’est déjà le Policier qui perd la balle sous la pression d’Olic. Le Croate centre pour Müller, qui met de peu à côté. Avant même d’avoir véritablement commencé, le match a bien failli être terminé. Première énorme alerte pour l’OL. Légère ensuite, pour le Bayern. Van Buyten laisser filer un ballon en corner, croyant qu’il aurait le bénéfice de la sortie de but. Le corner, très bien frappé par Delgado, fait passer un frisson le long de la défense bavaroise et dans les travées de Gerland. Le match est lancé. le Bayern a un avantage indéniable, qu’il ne compte pas lâcher comme ça. Mais surtout, s’il marque, le Bayern fera un énorme pas vers la finale, et il le sait. Alors les Allemands attaquent. 442 classique pour les Bavarois, avec Butt, Contento Bastuber Van Buyten Lahm – Altintop Schweinsteiger Van Bommel Robben – Olic Müller. Nouvelle erreur de la défense lyonnaise, et le ballon passe tranquille au milieu de la défense sans que personne ne le reprenne. Ouf. Lyon respire, mais le Bayern cherche à enflammer le match. Dans la précipitation, Altintop oublie Olic. Un quart d’heure de jeu et on dirait que c’est davantage le Bayern qui vient chercher un résultat. Lyon est dans son camp et joue les contres…

Peur des adversaires ?

Les Lyonnais n’attaquent pas à fond, sans doute par peur de leurs adversaires. En même temps, on le sentait venir vu l’aller et les commentaires d’après-match : les mecs avouaient s’être sentis baladés comme jamais par les Bavarois. Alors la possession est bavaroise. C’est quand même dingue. En plus, ils peuvent compter sur le métier et le vice de Van Bommel qui, en sortie de dribble, vient percuter Gonalons pour obtenir la faute.

Et ce qui devait arriver arriva, plus vite encore que prévu. Le but du Bayern. Touche dans le camp lyonnais, Müller avance dans la surface, et remet pour Olic, derrière lui. Aie, ça fait mal. Mené 1-0, au moins, Lyon va être obligé d’attaquer.
Las, sur un centre de Govou, Bastos rate une occasion en or. Mais le Bayern reprend assez facilement les choses comme ils les avaient laissées. Quelle tristesse, même à 1-0 pour le Bayern, de voir Lisandro s’épuiser seul au pressing…Le calvaire cesse un peu peu, le temps de la mi-temps. On est un peu tristes pour les supporters lyonnais, qui ne méritent pas ça, mais on les connait, ils doivent l’accepter un peu fatalement et se dire que, quelque part, ça correspond très bien à leur club, cette défaite qui se profile. Une manière comme une autre de ne pas perdre totalement la face.

Pour leur dernier grand rendez-vous de la saison, et surtout pour un rendez-vous avec l’histoire, on pensait que les joueurs allaient tout donner. Alors c’est sans doute qu’ils ne le peuvent pas. Réduite à ses limites la semaine passée (cartons en suspens qui empêchent de jouer hard, physique en souffrance après le voyage en bus, turn-over qui ne tourne plus tant que ça), la méthode Puel avait déjà montré ses lacunes : c’était aux joueurs de se dépasser. Mais sans Pjanic, l’OL n’a jamais bien joué. Et sans Toulalan non plus…

Sans gloire

Alors Puel fait entrer Gomis, histoire de tenter un coup, et l’OL passe en 442 avec Govou et Delgado sur les côtés. Delgado qui insiste encore un peu. Bon, inutile de ménager le suspense, vous connaissez la suite. La déliquescence. C’est d’abord Cris qui prend un premier jaune, pour un tacle sur Olic, puis, énervé par la décision de l’arbitre, et sans doute aussi par la tournure des évènements, le Policier conteste et se prend un second carton jaune, synonyme d’expulsion. Lyon, à dix contre onze, a le contrôle du jeu, ou plutôt voit le Bayern lui laisser le contrôle du jeu… pour mieux le contrer. Ce qui devait continuer continua, en contre, les Allemands enfonce le clou du cercueil des illusions lyonnaises. Deuxième but d’Olic. Puis son troisième personnel, pour le 3-0. Si c’est Messi, on en parle jusqu’au 22e siècle.

Bon, Lyon s’est fait défoncer en public. Pas au niveau. Pas assez d’expérience non plus. Pour son plus grand rendez-vous avec l’Histoire, l’OL s’est planté dans les grandes largeurs. L’OL était tout simplement trop limité. L’OL le savait, c’est peut-être pour cela qu’il a décidé d’être frileux. Quitte à perdre, autant jouer diront certains. Parce qu’en football, quand on est mené et qu’on décide, chez soi, de refuser le jeu et de jouer le contre pour remonter, la moindre des choses est alors de gagner. Plus simplement, quand on joue pour ne pas perdre, la moindre des choses, c’est quand même de ne pas perdre hein… Lyon finit sans conviction, sans panache, sans gloire. Nu. Paradoxalement, alors qu’il a amené l’OL à son plus haut en C1, Claude Puel sera sans doute très critiqué après cette élimination. Et si quelque part, éliminer le Real n’avait pas été un cadeau ?

Lyon – Bayern : 0-3

But : Olic (25e, 67e, 78e) pour le Bayern

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