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Trois points, c’est tout ?

Par Thibaud Leplat, à Madrid
Trois points, c’est tout ?

Pour passer devant le Barça, le Real ne peut pas laisser échapper ces trois points. Sauf que les pions sont à Séville et que le Real n’a pas trop la tête à ça. Présentation.

Mercredi midi, flanqué des directeurs de Marca – à sa droite – et de As – à sa gauche –, Florentino Perez attrape le micro : « D’un point de vue sportif, nous avons passé un cap qualitatif important » . C’est le jour de gloire des journalistes attachés au Real. Habitués à tourner en rond au centre d’entrainement, à se contenter des déclarations de Karanka, contraints d’alimenter la mystique merengue au risque de voir leurs espoirs de demandes d’interview disparaître au-dessous d’une pile, les courtisans sont invités par le club à écouter la parole du Roi. Ensuite il n’y aura qu’à répéter : « une de mes meilleures décisions en tant que président du Real Madrid est d’avoir embauché Jose Mourinho » . Parmi ses bienfaits, avoir remporté la terrible finale de Coupe du Roi contre le Barça. « Pour beaucoup, la plus importante de l’histoire » . Être le premier vendeur de son club, c’est aussi assurer le meilleur service après-vente : « La défaite de samedi (contre le Barça) nous rendra plus fort » . En résumé : Mourinho est le meilleur, le Real est la meilleure équipe du monde et la Coupe c’est mieux qu’une Champions. Bien noté ?

Sauf que parmi les autres « meilleures finales de l’histoire » , il y a 9 finales de Champions et 17 de Copa dont une remportée 4-0 en 1974 contre le FC Barcelone de Cruyff. Mourinho est peut-être aussi le meilleur du monde mais c’est surtout celui qui a obtenu les pires résultats contre le Barça depuis 60 ans. Diego Torres sort les dossiers des étagères dans El Pais : Special One ou pas, le Mou en Liga c’est 2 défaites et 1 nul. Capello ? 2 victoires, 1 défaite. Del Bosque ? 2 victoires, 1 défaite. Toshak ? 1 nul, 1 victoire, 1 défaite. Beenhakker ? 1 victoire, 2 nuls, Miguel Muñoz ? 3 victoires. Les chiffres ne savent pas mentir. Les andalous le savent car ils sont condamnés à être entre « la cinquième et la dixième place » selon leur président Del Nido, énervé des déséquilibres de répartitions des droits télés en Liga. Mais le Sanchez Pizjuan, vieux stade vétuste du centre de Séville, c’est le lieu idéal pour un coup. Ici le Real n’a gagné que 2 fois lors de ses 8 dernières visites. Le 2-6 encaissé l’an passé en fin de saison est le carburant idéal pour chauffer les moteurs sévillans. Ce soir, le Real descend à Séville chercher ses trois points d’avance sur le Barça, occupé à vaincre le monde au Japon. Mais de Séville, on ne sort jamais indemne. En Sevilla hay que morir.

Rencontre de punchers

Marcelino, l’entraineur du Sevilla, est une exception en Espagne : « Je n’ai pas regardé le clasico. Je n’ai vu que quelques actions importantes et les buts. Pas le match en entier » . Le coach andalou ment peut-être. Mais il a l’intelligence de remettre ce match dans son contexte hors-Liga et hors-reálité. Sa référence à lui c’est « le dernier match que le Real a joué à l’extérieur contre Gijón. C’est notre méthodologie de travail. Évidemment nous jouerons avec nos armes, qui sont différentes de celle de Gijón. Que ce soit clair » . Mieux vaut pour lui car ce soir-là l’équipe de Manolo Preciado en avait pris trois et n’avait pas fait grand chose d’autre que regarder les blancs jouer. Sauf que l’homme qui parle est responsable de la deuxième meilleure défense d’Espagne (derrière le Barça mais devant le Real) et l’entraineur de la seule équipe à ne pas avoir perdu contre le Barça au Camp Nou (0-0). C’est vrai que cette saison les sévillans manquent d’efficacité (207 frappes et seulement 16 buts en 15 matchs) mais les andalous sont directs et résistants. Avec le Real, c’est l’autre contre attaque qui tue en Espagne. Le match de ce soir sera donc un match de punchers: « Le match se décantera dans les deux surfaces de réparation. Il va falloir viser juste, c’est l’efficacité qui fait la différence » . Surtout en-dessous de la ceinture.

Séville doit se priver de l’argentin volant Peroti. Marcelino a prévu son coup : tenir le coup et exploser en contre. Un 4-1-4-1 prêt à se transformer en 4-3-3 à tout moment grâce à Navas et Armenteros sur les ailes. Kanouté pourrrait bien être en pointe du Varas/Navarro-Spahic-Fazio-Coke/Medel/Navas-Rakitic-Campaña-Armenteros/Kanouté. Au Real, le Mou ment mais ce n’est pas nouveau: « L’an dernier à mi-saison nous avions deux points de retard. Cette saison dans le pire des cas nous sommes à égalité, dans le meilleur à 3 points d’avance » . Certes le Real est á égalité de points avec le Barça mais ne pas tout dire c’est mentir aussi. En effet, à la faveur d’une différence de buts dans les rencontres directes favorable aux catalans, les merengues sont passés derrière leurs rivaux. Le Real doit impérativement prendre au moins un point à Séville pour passer Noël au chaud. Ce match n’est donc pas pour Özil mais peut-être bien pour Kaka et ses coups de pieds bien placés ou peut-être aussi pour le retour du milieu à trois, histoire de bien claquemurer les ailes. Deux options donc : Casillas/Marcelo-Ramos-Pepe-Coentrao/Lass-Alonso/Ronaldo-Kaka-Di Maria/Benzema ou alors un Casillas/Marcelo-Ramos-Pepe-Coentrao/Khedira-Alonso-Lass/Ronaldo-Benzema-Di Maria. Mais au final, peu importe. Ce qui compte c’est le cap sportif quantitatif. Les trois points, quoi.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Thibaud Leplat, à Madrid

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