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Totti et son fantasme abandonné du Real

Par Giuliano Depasquale et Ugo Bocchi
Totti et son fantasme abandonné du Real

Francesco l’a avoué il y a peu : la Maison Blanche est la seule qui lui a donné envie de voir ailleurs. Mais finalement, l’amour avec la Roma a vaincu.

Même les plus belles relations ont parfois leurs petites aspérités. Celle entre Francesco Totti et la Roma, qui dure maintenant depuis plus de 23 ans, n’échappe pas à la règle. Et s’il n’y a finalement jamais eu d’infidélités avérées, Francesco a avoué à France Football, il y a peu, qu’il avait déjà pensé à une autre. Et pas qu’un peu : « En 2004, j’étais en partance pour le Real. Je voulais une grande équipe pour gagner et, à ce moment-là, les dirigeants de la Roma ne pouvaient pas me donner tout ce que je voulais. Mais à la fin, heureusement, j’ai fait le choix du cœur et je suis resté à Rome. Ici quand tout va bien, c’est comme si j’étais le pape. L’amour que Rome vous donne, aucune autre ville ne peut vous le donner. » Peut-on pour autant vraiment parler de trahison ?

Les deux chocs Totti : 1997 et 2004

Non, car en 2004, Francesco a 28 ans. Il est encore beau, jeune et plein d’avenir. Et puis il a déjà vécu ses plus belles heures avec la Roma, le summum étant bien entendu le Scudetto de 2001. Dans son esprit, ça ressemble donc à la fin d’un cycle. Il ne s’est jamais vraiment posé la question, puisqu’il joue dans son club de cœur, mais pourquoi ne pourrait-il pas s’essayer dans un autre championnat ? Après tout, il est l’un des tout meilleurs attaquants d’Europe, il a bien le droit de voyager. Et puis, il faut se souvenir aussi qu’en 1997, Totti et la Roma avaient déjà connu une crise. Carlos Bianchi, alors aux commandes de l’équipe, ne se satisfait pas de son jeune talent et affirme qu’il a presque signé avec la Sampdoria. « Il insistait pour que je parte » , explique Totti à France Football. « Malgré les attentes, il pensait que j’étais un joueur normal. J’avais accepté son choix tranquillement et j’avais presque signé avec la Sampdoria. Mais il y a eu un tournoi amical à Rome, dans lequel on devait jouer contre le Borussia Mönchengladbach et l’Ajax, où jouait Jari Litmanen que Bianchi voulait à n’importe quel prix à la Roma. Pour lui, Litmanen était un joueur stratosphérique, le plus fort en circulation. À ce tournoi, j’ai très bien joué et j’ai marqué un but dans chacune des rencontres. Le président Sensi a alors dit: « Il ne bouge pas d’ici. » »

Si l’épisode de 1997 avait été plutôt bref, celui de 2004 est bien plus costaud. Il y a un peu de déception chez les Giallorossi qui viennent de terminer deuxièmes de Serie A, derrière un Milan nettement supérieur. Même la Coppa est gâchée à cause des Rossoneri qui les éliminent en quarts. L’Euro n’est pas non plus très joyeux pour Totti, qui est éliminé dès la phase de groupes avec l’Italie. Et puis le joueur peine à trouver un accord avec son club pour une prolongation. Bref, tout ne se passe pas au mieux, et Totti a des envies d’ailleurs. Malgré des performances en baisse, il attire de gros poissons. Le Barça et le Milan sont à l’affût, mais c’est bien avec les Madrilènes que sera consacrée LA série mercato de l’été. Les rumeurs pullulent, et il semble de plus en plus probable que celui qu’on surnomme Er Pupone rejoigne l’équipe laissée par Carlos Queiroz au profit de José Antonio Camacho. « On parlait souvent d’un transfert de Totti au Real, mais c’est surtout en 2004 qu’on en parlait le plus, au moment où il devait renouveler son contrat » , explique Massimo Cecchini, journaliste à La Gazzetta. « Le Real a bien eu la possibilité de le recruter, mais les dirigeants n’y sont pas parvenus. » Et si Totti parle de choix du cœur dans son interview à France Football, ce ne serait qu’un prétexte selon le journaliste : « Oui, il a dit avoir écouté son cœur, mais il avait aussi dit qu’il aimerait avoir Berlusconi comme président quand le Milan s’en approchait. De toute façon, il n’a jamais pensé à lâcher la Roma. Jamais. »

L’avis de ZZ et la promesse du numéro 10

Pourtant, le moment est parfait pour qu’il s’en aille rejoindre les Galactiques. Au sommet de son talent, Totti peut rejoindre une équipe composée de quelques grands noms tels que Zidane, Raúl ou Ronaldo. Mais rien n’y fait. Même pas un cadeau du président madrilène. « À cette période-là, il était l’un des meilleurs joueurs d’Italie. Le Real le voulait vraiment et était prêt à lui donner le numéro 10. D’ailleurs, Florentino Pérez avait envoyé un maillot floqué avec son nom » , révèle Massimo Cecchini. Au final, le Real ne sera jamais une trahison. Tout juste un fantasme. Mais aujourd’hui, Totti ne regrette rien : « Si j’étais allé au Real Madrid, j’aurais pu gagner trois Ligues des champions, deux Ballons d’or et bien d’autres choses… J’aurais eu plus d’opportunités, c’est sûr. Mais je préfère ce que j’ai fait. Bien que je regrette de ne pas avoir gagné deux ou trois championnats en plus… » À l’inverse de Zidane, qui loue lors d’une interview à la radio espagnole Cadena Cope en 2004 les talents du Romain : « Totti est vraiment très fort, il est indispensable pour la Roma et, chaque année, il démontre qu’il est l’un des meilleurs joueurs italiens. » Zidane, que Totti retrouvera dès ce mercredi soir. L’un sur le banc de la Maison Blanche. L’autre peut-être sur la pelouse de l’Olimpico. En tout cas, il s’est entraîné avec le groupe lundi. Et en grand connaisseur, pas sûr que ZZ apprécie.

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