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Top 5 : J’ai foiré ma campagne de recrutement

Par Nicolas Jucha
Top 5 : J’ai foiré ma campagne de recrutement

La réussite ou non d'une saison tient souvent à la maîtrise de ses transferts. Et sur ce plan, il arrive régulièrement que des dirigeants de clubs donnent l'impression d'avoir tout fait au hasard. Pour des résultats parfois dramatiques.

Ajaccio AC 2013-2014

Maintenu en Ligue 1 depuis deux saisons, l’AC Ajaccio croit franchir un nouveau palier lorsqu’il nomme Fabrizio Ravanelli à la tête du groupe pro à l’été 2013. Plus connu en France pour avoir été attaquant à Marseille, Penna Bianca arrive avec une aura internationale, mais un CV de coach léger : deux saisons dans les équipes de jeunes de la Juventus. L’Italien révolutionne les méthodes de fonctionnement du club et valide une campagne de recrutement massive avec des Italiens (Tonucci, Crescenzi), des vieux briscards sur le retour (Hengbart, Pedretti, Bonnart) ou des paris exotiques (Perozo). Mais les résultats tardent à venir – une victoire en treize matchs – et l’infirmerie se remplit. Pointé du doigt, Ravanelli se fait éjecter avant l’hiver, même si le président Orsoni ne disait que du bien de lui à L’Équipe au mois de juin : « S’il apporte un coup de projecteur, tant mieux, mais il est là parce que je suis sûr qu’il est bon. Il a côtoyé les meilleurs entraîneurs du monde et il a la fibre de l’ancien grand joueur qui veut réussir sur le banc, comme Blanc ou Deschamps. Il est pro et rigoureux et n’en a pas fait une affaire d’argent. Je lui ai dit qu’ici, on payait nos coachs au minimum syndical, ça ne l’a pas dérangé. » Et Ajaccio a fini la saison dans la charrette.

Lens 2007-2008

Quand Guy Roux débarque à Lens à l’été 2007, les observateurs imaginent qu’il va refaire le coup, bâtir avec des moyens limités l’un des poils à gratter du foot français. Alors que le club voit partir quelques figures dont Seydou Keita (FC Séville), Nicolas Gillet (Le Havre), Patrick Barul (Nice) ou Daniel Cousin (Rangers), l’emblématique ancien entraîneur de l’AJA fait venir neuf joueurs dont quatre qu’il a connus sur les bords de l’Yonne : Bonaventure Kalou (PSG), Ronan Le Crom (Troyes), Luigi Pieroni (Nantes) et Kanga Akalé (Auxerre). L’arrivée de ce dernier est un signe que tout va partir en vrille : avec Olivier Monterrubio, le RCL a déjà un spécialiste du poste de milieu gauche. Pour ne rien arranger, Vedran Runje débarque et pousse Charles Itandje vers la sortie et un rôle de doublure à Liverpool. Malgré les ambitions et l’enthousiasme de la phase de préparation, le début de championnat est catastrophique avec deux nuls et trois défaites en cinq matchs. Guy Roux démissionne, remplacé par Jean-Pierre Papin, qui ne pourra empêcher la relégation de Lens en fin de saison. Pour sa défense, Guy Roux critiquera le logement mis à sa disposition par le RCL, trop moderne à son goût, car il fallait « un BEP pour réussir à faire cuire un œuf » .

Marseille 1999-2000

Rolland Courbis a quasiment réussi la saison parfaite en 1999. Second du championnat à cause d’un but tardif de Pascal Feindouno à Paris, finaliste de la Coupe UEFA, il a les coudées franches pour le recrutement. Exit Laurent Blanc (Inter Milan), Jocelyn Gourvennec (Montpellier), Titi Camara (Liverpool), Cyril Domoraud (Inter Milan) ou encore Daniel Bravo (Nice), l’OM se lance dans un recrutement digne d’une partie de Football Manager avec une flopée de Sud-Américains (Pablo Calendria, Eduardo Berizzo, Daniel Montenegro), l’un des plus grands espoirs français (Stéphane Dalmat), un ancien futur meilleur joueur du monde (Ivan de la Pena) et quelques attaquants comme la Ligue 1 les aime (Kaba Diawara, Ibrahima Bakayoko). Les résultats sportifs ne suivent pas, Courbis saute après une défaite de trop en Ligue des champions, et plusieurs joueurs repartent dès le mercato d’hiver, comme Eduardo Berizzo qui traitera l’OM de club de « pédés » dans la presse. Quant à la relégation, elle ne sera évitée qu’au soir de la dernière journée, alors que la saison avait été entamée avec des rêves de titre.

FC Nantes 2006-2007

À l’été 2006, le FC Nantes sort de plusieurs saisons ratées, mais a toujours su tenir le cap – 43 saisons d’affilée dans l’élite tout de même – porté par quelques joueurs d’exception. Or en 2006, les deux tauliers que son Mickaël Landreau (PSG) et Jérémy Toulalan (Lyon) quittent le club. Pour remplacer le premier, c’est le gardien serbe Vladimir Stojković (Étoile rouge de Belgrade) qui débarque, tandis qu’Alioum Saïdou arrive de Galatasaray. Nantes complète son recrutement international avec Nordin Boukhari (Ajax) et Christian Wilhelmsson (Anderlecht). Sur le papier, cela claque pas mal pour un club habitué à puiser dans son centre de formation. Sauf que sur le terrain, aucune recrue n’arrive à tirer l’équipe vers le haut et tout part en sucette : Serge Le Dizet, puis son remplaçant George Eo se font virer, Stojković, Boukhari et Wilhelmsson repartent dès le mercato d’hiver. Malgré l’arrivée de Fabien Barthez, Luigi Pieroni et Jaouad Zaïri, le FCNA finit la saison bon dernier et, pour la première fois en plus de quatre décennies, s’apprête à goûter à la Ligue 2.

Liverpool 2014-2015

Vendre Luis Suárez au FC Barcelone pour 80 millions d’euros assurait à Liverpool une certaine marge de manœuvre l’été dernier. Et plutôt que de cibler un ou deux top players, les Reds ont préféré s’acheter quasiment toute une équipe : huit nouveaux plus le prêt de Javier Manquillo (Atlético Madrid). Parmi eux, quelques gros fiascos comme Mario Balotelli (20 millions), Lazar Marković (22 millions) ou Dejan Lovren (25 millions), et d’autres recrues pas forcément aussi prolifiques qu’espéré à l’image de Rickie Lambert (4,5 millions) ou Adam Lallana (35 millions). Résultat, avec une balance déficitaire d’environ 70 millions d’euros, les Reds ont terminé loin des places en Ligue des champions en Premier League et n’ont pas passé la phase de poules en Ligue des champions, éliminés par les Suisses du FC Bâle. Beaucoup d’argent mal investi donc.

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Par Nicolas Jucha

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