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Top 10 : Southampton, vivier du royaume

par Arnaud Clément
Top 10 : Southampton, vivier du royaume

Invité surprise dans le haut du panier de Premier League, Southampton récolte enfin les fruits de la politique de formation instaurée après le rachat du milliardaire suisse Markus Liebherr, en 2009. Les Saints abreuvent l'Angleterre de talents. Illustration en dix preuves, où vieilles gloires trônent aux côtés de futures stars.

Matt Le Tissier (1986-2002)

Matt Le Tissier, le premier d’une longue lignée de talents frappés du sceau des Saints. Et sans doute le plus génial de tous ceux passés par la maison vieille aujourd’hui de 128 ans. De par une fidélité maldinienne, qui l’a vu porter uniquement les couleurs du club de la cité portuaire du Sud de l’Angleterre entre 1986 et 2002, plus de 500 matchs disputés, et pas un de Coupe d’Europe s’il vous plaît. De par un génie et des coups d’éclat cantonesques qui ont fait de lui une icône maison. On parle là du premier milieu de terrain ayant dépassé la barre des 100 buts en Premier League, pour un total final, toutes compétitions confondues, supérieur à 200. Finalement, celui qui a peut-être le mieux résumé le génie du God, c’est le taulier blaugrana Xavi, qui a voué plus jeune un véritable culte à Le Tissier : « Son talent était hors norme. Il pouvait passer sept ou huit joueurs, sans vitesse. Il pouvait le faire en marchant, c’était vraiment sensationnel. »

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Alan Shearer (1986-1992)

1986, un cru béni des dieux. La même année que Le Tissier débarque à la pépinière rouge et blanche un autre phénomène, Alan Shearer, déjà un buteur racé qui n’y va pas par quatre chemins pour trouver la faille. Shearer ou la plus belle incarnation britannique de l’efficacité, lui qui devait faire parler la poudre dès lors que l’ouverture se présentait. Son talent éclate d’ailleurs rapidement à la face du Royaume, dès sa première titularisation en pro, en avril 1988, au Dell stadium. Ce jour-là, Southampton met une gifle à Arsenal (4-2), grâce à un hat-trick de son poulain prodige. Son premier record, mais pas le dernier, lui qui a largement contribué au dernier titre d’une équipe hors Big Five – Blackburn en 1995 – ou longtemps détenu le record du transfert le plus important de son État – 15 millions de pounds pour rejoindre Newcastle en 1996. Encore aujourd’hui, le grand Alan reste le top scorer de la jeune histoire de la Premier League, avec 260 buts en 441 matchs.

Wayne Bridge (1996-2003)

S’il est aujourd’hui moins coté du fait d’un âge avancé et de choix de carrière moyens depuis 2012 – Brighton & Hove Albion, puis Reading – il n’empêche que Wayne Bridge a longtemps été une référence au pays en matière de savoir-faire latéral, en témoigne ses 36 capes avec les Three Lions. Pourtant, c’est oublier qu’il a fallu un beau concours de circonstances pour le voir installé à cet endroit, lui qui a signé en 1996 pour ses talents… d’avant-centre. Après quelques apparitions en 1998-1999, il s’installe vraiment la saison suivante en tant que latéral gauche. Grâce à qui ? Patrick Colleter, l’ancien Parisien étant alors complètement à la ramasse. L’homme devient tellement incontournable qu’il établit à 113, entre 2000 et 2003, le record de titularisations consécutives en championnat, marque détrônée depuis par son ex-partenaire de Chelsea, Frank Lampard. Chelsea, le club qui le faisait bouger en 2003 donc, moyennant 8,5 millions d’euros et Graeme Le Saux. Graeme Le Saux, putain !

Gareth Bale (2005-2007)

Contrairement à Wayne Bridge, le plus gros transfert de l’histoire du football a effectué le trajet inverse sur le pré, montant d’un cran au fil du temps. Lorsque les barons de l’Academy déniche la pépite galloise à 16 ans, il présente déjà le profil de l’antithèse d’un Nigel Winterburn au poste d’arrière gauche : une vitesse qui défrise – 11, 4 s au 100 m à 14 piges – une patte gauche en or massif, qui fait de lui, déjà, un tireur hors pair de coup franc ou une technique au-dessus du lot dans la caste des défenseurs. Gareth Bale joue ses premiers matchs de Championship très jeune et est déjà nommé dans l’équipe type de la Ligue pour sa première saison pleine, en 2006-2007. Suffisant pour Tottenham pour claquer 8,5 millions d’euros pour le faire venir dans la capitale.

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Theo Walcott (2000-2006)

Theo Walcott ou une chiée de records de précocité à lui tout seul. Et tout a commencé dès lors qu’il a rejoint l’Academy des Saints en 2000. À 14 ans, sa vitesse et ses exploits chez les jeunes poussent Nike à mettre le prix pour le placer dans son giron de représentants sportifs. Un an plus tard, à 15 ans et 175 jours, il devient le plus jeune joueur de la réserve de Southampton, avant de devenir le plus jeune de l’équipe première à 16 ans et 143 jours, contre Wolves en Championship. Alors forcément, qui d’autre qu’Arsenal pouvait empocher le jackpot et enrôler le Tijani Babangida 2.0 ? Là encore, Southampton réalise une belle opération financière, avec une rentrée cash de 11 millions d’euros.

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Nathan Dyer (1995-2009)

Le merdeux de ce top 10. S’il a bien fait toutes ses gammes dans le club du Sud de l’Angleterre – de ses 8 ans jusqu’à la vingtaine -, Nathan Dyer n’a pas laissé un souvenir impérissable à Southampton. Non pas pour ses aptitudes balle au pied, qui ont toujours fait de lui un ailier voltigeur percutant et rapide. Plutôt pour sa capacité à se faire remarquer hors du rectangle vert pour de sombres conneries. En mars 2008, son comparse Bradley Wright-Philips, frère de Shaun, et lui sont cueillis dans la ville voisine de Portsmouth pour vol d’argent, de téléphones portables et d’autres objets de valeur au personnel d’un bar. Dyer écope finalement de dommages et intérêts et de 60 heures de TIG, mais poursuit son été d’enfer en jouant la diva pour prolonger à Southampton. La goutte de trop, qui le fera partir en prêt à Sheffield United, puis à Swansea. Catalogué en Angleterre, le loustic se fait depuis beaucoup plus discret et performant au pays de Galles.

Alex Oxlade Chamberlain (2000-2011)

Alex Oxlade Chamberlain, ou le Mickaël Landreau anglais, qui aurait pu choisir la discipline sportive de son choix pour passer pro, comme le portier de Bastia avec le tennis. The Ox’ et ses capacités athlétiques de joueur de rugby à VII ont bien failli ne jamais rapporter le moindre centime des quelque 15 millions d’euros pour son transfert à Arsenal. Arrivé à 7 ans chez les Saints, Oxlade-Chamberlain a pourtant la voie toute tracée pour percer, avec un père ancien pro qui veille au grain. Mais au collège, la donne change et la section sport de son établissement ne propose que deux options : le cricket et le rugby. Alex choisit la deuxième et progresse à pas de géants. Aussi à l’aise à l’arrière que dans le rôle de demi de mêlée, il se gave tellement que les London Irish lui proposent un essai. Le board de Southampton l’empêchera finalement de s’y rendre. On comprend aujourd’hui que c’était pour son bien.

Adam Lallana (depuis 2000)

Adam Lallana, c’est un peu l’équivalent de José Saez à Valenciennes, un gros brin de talent en plus. Comme le chevelu nordiste, le milieu de terrain de 25 ans a connu en 2009 les affres de la relégation administrative en League One, équivalent de notre National, pour mieux rebondir et ramener avec ses compères son club dans l’élite en trois saisons. Le tout en s’imposant comme un maillon essentiel, en témoigne ce nombre déjà costaud de plus de 200 parties disputées sous la tunique rouge et blanche à seulement 25 berges. Cette saison, après 12 journées en PL, celui-ci possédait même une meilleure note moyenne qu’Eden Hazard d’après les marques retenues par le quotidien The Independent. Enfin, encore mieux, Lalanna, suivi de près par Liverpool, devient aujourd’hui aussi un vrai gros point d’espoir pour les Three Lions. D’ailleurs, le sélectionneur Roy Hodgson n’a-t-il pas souligné qu’il avait été l’une des rares éclaircies après les deux défaites en amical contre le Chili et l’Allemagne en novembre ?

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James Ward-Prowse (depuis 2002)

Mauricio Pocchetino est catégorique sur le sujet : la prochaine pépite des Saints à pouvoir briller au plus haut niveau, et particulièrement en sélection, se nomme James Ward-Prowse. Milieu de terrain révélé l’an dernier, où il a été élu rookie de l‘année de son club, il est aujourd’hui installé dans le collectif du coach argentin. Avec un style qui n’est pas sans rappeler une illustre gloire. « Il me fait penser à David Beckham plus jeune » , analysait le manager de Hull City et ancien de MU, Steve Bruce, après que les siens aient reçu une gifle contre Southampton (4-1), début novembre. Si la ressemblance n’est pas physique, il suffit de regarder l’adresse du gamin lorsqu’il s’agit d’adresser des passes ou des transversales pour saisir la comparaison. Sur coup franc, c’est encore plus frappant à quel point le bougre s’y prend comme Becks, comme le montre la vidéo ci-dessous.

Luke Shaw (depuis 2003)

Si Southampton est le centre de formation du moment, il pourrait être plus largement la référence en matière d’éclosion de latéral gauche de talent. Après Bridge et Bale, Luke Shaw est le troisième exemple récent de pépite à ce poste sorti par les Saints. Sa place de titulaire chopée dès l’âge de 16 ans, il la doit à son style hyper offensif et ses chevauchées électriques en mordant la peinture de la ligne de touche. Des aptitudes couplées à une capacité à défendre aussi propre. Ce n’est donc pas un hasard si Arsenal ou Man U se sont penchés sur son sort dès que les belles performances ont fusé en Championship. Chelsea aussi s’y est mis et aurait pu compter sur le fait que Shaw était supporter des Blues tout jeune. Mais même à 10 millions de livres, la proposition formulée en janvier 2013, le garçon n’a pas bronché et préféré parfaire ses gammes encore un moment, fidèle à ses couleurs. Le Mou ne l’entend pas de cette oreille et pourrait passer la surmultipliée lors du prochain mercato. On parle déjà d’une offre d’une trentaine de millions pour lui.

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