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  • Béatification de Jean-Paul II

Top 10 : Saints du Foot

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Top 10 : Saints du Foot

Dimanche, à Rome, le Pape Jean-Paul II va être béatifié. L'occasion de se rendre compte que le culte des Saints (appelé "culte de Dulie") ne se pratique pas seulement à l'Eglise. Le football aussi, a ses Saints.

Clubs

1. Saint-Etienne

A partir des années 60 et jusqu’à la toute fin des années 70, les Verts de l’ASSE enchantent la France (et l’Europe) du football. Le nom de Saint-Étienne prend enfin tout son sens. Revelli, Larqué, Platini, Rocheteau en sont, entre autres, ses guides spirituels. Le patronyme Saint-Étienne remonte quant à lui au XIIIème siècle. En 1258 apparait pour la première fois le nom de Sanctus Stephanus de Furano (Saint-Etienne de Furan). Étienne était, dans la Bible, l’un des sept Diacres désigné par les Apôtres pour les soulager dans l’assistance des veuves et des déshérités. Allez donc sensibiliser Blaise Matuidi à ça.

2. San Lorenzo

En Angleterre, il y a le Big Four. Mais Argentine, où l’on fait tout en plus grand, il y a les « Cinco Grandes » . Boca Juniors, River Plate, le Racing, Independiente et San Lorenzo. Fondée en 1908 dans le quartier d’Almagro à Buenos Aires, l’équipe prend d’abord le nom de Los Forzosos de Almagro (les forts d’Almagro) et joue dans les rues contre d’autres équipes. Mais dès le début du siècle, les rues sont investies par des bus et des trams. Un jour, l’un des jeunes de l’équipe décède en plein match, happé par un tram. Le prêtre salésien Lorenzo Massa décide alors d’accueillir l’équipe dans la cour de sa paroisse. En échange, les jeunes joueurs s’engagent à suivre la messe le dimanche. Deal. Quelques années plus tard, le club devient officiellement San Lorenzo, en honneur du Père. Heureusement qu’il ne s’est pas appelé Père Glier.

3. The Saints

A la fin du XIXème siècle, l’Angleterre connait une véritable recrudescence de créations de clubs. La ville de Southampton n’échappe pas à la règle, avec la fondation du Southampton St-Mary’s FC en 1885. Les origines du club peuvent retracées chez les jeunes garçons de l’Eglise Sainte-Marie. Pendant plus de 13 ans, les petits joueurs à la croix de bois tapent le cuir dans les rues du quartier de St-Mary. Mais en 1898, las de devoir interrompre leurs matches à cause des passants râleurs, ils investissent le stade The Dell et changent de nom pour devenir Southampton FC, abandonnant ainsi la référence religieuse de leurs racines. En restera un surnom, choisi par les fans du club, The Saints, et un hymne, « When the Saints Go Marching In« . Go Marching in troisième division.

Stades

4. San Mamès

A Bilbao, venir jouer dans la cathédrale de San Mamès (ou Mammès, c’est selon) est toujours une épreuve. Les chants des supporters se mêlent à l’esprit patriotique basque, pour un cocktail de sensations pas toujours faciles à gérer pour un adversaire. Or, depuis toujours, San Mamès a causé du tort à ses détracteurs. Son culte est antique et remonte au IIIème siècle. Pas encore sanctifié, Mamès de Cesarée devint à l’âge de 15 ans l’ennemi numéro 1 de l’empereur romain Aurélien. Il est livré aux lions, mais les fauves refusent de le dévorer. C’est d’ailleurs pour cette raison que les joueurs de Bilbao sont surnommés « los leones » . Aujourd’hui, San Mamès est considéré comme saint patron de ceux qui souffrent de hernie. Il vaut vraiment mieux être un stade qui fait peur aux adversaires.

5. San Siro

Lorsque l’on évoque San Siro, tout le monde pense au stade Giuseppe Meazza de Milan. La Scala del Calcio. Le stade de la ville la plus titrée d’Europe, entre le Milan AC et l’Inter Milan. Mais San Siro n’est pas qu’un stade. Il est avant tout un quartier de Milan, qui avait lui-même pris son nom d’une petite église dédiée à ce Saint. A la base, Syro (Cyr en français) était un évêque de Gênes, qui a vécu au IVème siècle. Il aurait notamment, au cours de sa vie, réalisé avec brio un exorcisme sur une petite fille. Quelques siècles plus tard, le pouvoir divin a perdu de sa superbe : San Siro a tenté d’exorciser Ronaldinho du vice de la nuit. Sans succès.

6. San Paolo

A Naples plus qu’ailleurs, le football est une véritable religion. Il était donc inévitable que le stade, sorte d’église où se pressent, tous les dimanches, 60.000 fidèles, porte le nom d’un Saint. Néanmoins, à voir l’état du stade, on pourrait bien penser que sa création est antérieure à la naissance de celui qui lui a donné son nom. Paolo di Tarso, plus connu comme San Paolo (Saint-Paul), a vécu lors du premier siècle après JC. Il est institué par le Christ lui-même et en devient le 13ème Apôtre. L’histoire raconte que Saint-Paul, au cours de ses nombreux voyages entre Corinthe, Troie et Rome (son dernier voyage) aurait débarqué un jour à Naples, dans la zone de Fuorigrotta, où a été construit, à partir de 1948, le stade San Paolo. Puis Maradona. Les gestes divins. Les cierges. La drogue.

Joueurs

7. San Marco

Il n’y a pas que les stades et les clubs qui ont le droit de porter le titre de Saint. En Italie, dans les années 90, Marco Van Basten devient l’idole des supporters du Milan AC. Deux fois meilleur buteur du championnat italien, détonateur du Grande Milan de Sacchi, le Hollandais obtient vite le surnom de San Marco. La référence est claire : Saint-Marc, né Jean et surnommé Marcus, est un disciple évangéliste des apôtres Pierre et Paul, et surtout, auteur de l’Evangile selon Marc du Nouveau Testament. C’est bien beau tout ça. Mais est-ce que lui, il a claqué une reprise de volée en finale de l’Euro ?

8. San Iker

Le Real Madrid aurait-il remporté la Copa del Rey 2011 si Iker n’avait pas écœuré Messi et Pedro lors de la finale ? L’Espagne aurait-elle remporté la Coupe du Monde 2010 si le portier madrilène n’avait pas sorti deux arrêts monstrueux face à Robben en finale ? Et aurait-elle remporté l’Euro 2008 si Iker n’avait pas sorti le grand jeu lors de la séance de tirs aux buts face à l’italie ? Et la Ligue des Champions en 2002, avec ses trois parades de dingue dans les cinq dernières minutes ? Et l’Euro des -17 ans en 1997 ? Pour une fois, les questions se suppléent aux réponses pour expliquer pourquoi, à Madrid, Casillas est surnommé San Iker. Jaloux, Raùl ?

9. Santa-Cruz

Roque Santa Cruz n’a probablement pas d’affinités particulières avec la religion. D’ailleurs, il n’a rien fait de spécial dans sa carrière de club pour s’affubler d’un quelconque surnom religieux. Non. Mais la nature a décidé qu’il s’appellerait Santa Cruz, ou Sainte Croix en version française. Alors forcément, ça le rend sympathique aux yeux des fidèles. Pour rappel, la Sainte-Croix, ou Vraie Croix, est la croix où Jésus aurait été crucifié. Au fil des siècles, elle est devenue l’une des reliques les plus symboliques de la chrétienté, et fait l’objet d’une vénération toute particulière. Santa Cruz, lui, se fait surnommer « le Pointeur » et est élu joueur le plus sexy de la Coupe du Monde 2006. Le Christ appréciera.

Autres

10. Les Seins de Zahia

Lorsque l’un footballeur n’a plus aucun Saint auquel se vouer, il remet sa foi aux seins de Zahia. Et c’est beaucoup plus de plaisir qu’une prière. Hein Francky.

Ont également été cités : Sankt-Pauli, Saint-Symphorien, Saint-Marin, San Nicola, Zénith Saint-Pétersbourg, Paris Saint-Germain, Saõ Paulo, Wilnot Saint-Juste, CD Santa Clara…

Eric Maggiori

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

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