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  • 30 août
  • Journée mondiale des personnes portées disparues

Top 10 : Lost, les footballeurs disparus

Par Théo Denmat et Florian Lefèvre
Top 10 : Lost, les footballeurs disparus

Ce dimanche 30 août 2015, c'est la journée mondiale des personnes portées disparues. Cela méritait bien un top ten de ces ex-pensionnaires de L1, qui ne s'attendaient pas à pareille suite pour leur carrière, de l'Indonésie à la Finlande en passant par la Corée du Sud…

  • Maxime Partouche

    L’espoir a connu la ferveur du Parc des Princes un soir de Coupe UEFA, en février 2009. Maxime Partouche, 18 ans, remplace alors Peguy Luyindula, et le PSG l’emporte 2-0 grâce à un doublé d’Hoarau. Un an plus tôt, le jeune Maxime fait ses débuts en pro contre Bastia : à la fin du match, impressionné par la fougue du gamin, le Parc scande son nom. Le public rouge et bleu croit tenir un nouveau prodige. Pourtant, les débuts prometteurs du natif de Vélizy-Villacoublay (Yvelines) resteront sans lendemain. Bien loin du « vaisseau » de la porte de Saint-Cloud, le milieu de terrain, 25 ans, évolue désormais dans l’antre de Moirans-en-Montagne, au cœur du Jura. De Paris à Jura-Sud, en CFA, la trajectoire paraît rude ; avec Créteil, Panionios et Versailles en guise de sas de décompression. « Ça fait du bien d’être entouré de montagnes, de respirer l’air frais, positive Partouche. C’est le retour au calme, au travail dans la sérénité. » En attendant de retrouver un jour son club formateur avec un tirage heureux en Coupe de France.

  • Issam Jemâa

    « Gardien, si t’es sympa, laisse marquer, laisse marquer ! Gardien, si t’es sympa, laisse marquer Issam Jemâa ! » C’est une reprise, certes. Mais faire l’objet d’une parodie d’un chant qui concernait déjà le Bordelais Fahid Ben Khalfallah, ça vous situe la réputation d’un homme. Après Brest de janvier à juin 2013, le Tunisien file pour 1,5 million au Koweït, puis à Doha, à Al-Sailiya. Avant ? Il y avait eu Caen, Auxerre et surtout Lens, où sa rixe avec Yohan Demont – qui s’était fracturé les phalanges en frappant contre un mur de La Gaillette – est restée célèbre. Assez en tout cas pour que le bon Issam soit autorisé à s’entraîner avec la CFA lensoise cet été. Un type sympa qui tente beaucoup sans jamais conclure, toujours le bienvenu sur un territoire d’où la plupart de ses anciens coéquipiers sont partis, et propriétaire d’un bon pactole après un départ à l’étranger : Hurley, dans Lost.

  • Asamoah Gyan

    Peut-être le plus doué de tous. À son arrivée au Stade rennais le 14 juillet 2008, Olivier Thomert ne le sait pas encore, mais il peut faire péter les feux d’artifices. Il vient de recruter pour 8 millions d’euros un bonhomme qui mènera son Ghana en 1/4 de finale de Coupe du monde 2010 et en finale de CAN la même année. À Rennes en revanche, il va falloir attendre un peu. Juste le temps que Frédéric Antonetti ne place son joyau en attaque la saison suivante. Treize buts et cinq passes décisives en championnat plus tard, le voilà comparé à Didier Drogba, intégré aux 10 meilleurs joueurs du Mondial sud-africain et nommé dans les 23 prétendants au Ballon d’or. Il s’envole pour Sunderland, puis dérape à Al-Ain, aux Émirats arabes unis, où il inscrit tout de même 87 buts en 81 matchs de championnat. Sacré entre-temps meilleur buteur africain de l’histoire des phases finales de CDM devant Roger Milla avec six buts, Baby Jet migre en juin dernier vers Shanghai pour 20 millions d’euros de transfert et 300 000 euros par semaine. Tout ça pour bien profiter de ses jet-skis en vacances

  • Alou Diarra

    Marouane Chamakh, Yoan Gouffran, Matthieu Chalmé, Gabriel Obertan, Yoann Gourcuff… Mais pourquoi les champions de France bordelais connaissent tous une carrière décevante depuis leur titre en 2009 ? La tour de contrôle du milieu de terrain ne fait pas exception. Régulièrement appelé chez les Bleus, Alou Diarra obtient logiquement sa convocation pour le Mondial 2010. Il devient même capitaine du navire girondin, et tente sa chance en Premier League. Sauf qu’à West Ham, Sam Allardyce ne compte pas sur lui. « Je me suis fait entuber ! Mais ça fait partie du métier. C’est juste dommage de perdre deux ans dans une carrière, et d’avoir été privé de compétition pendant tout ce temps-là, moi qui n’ai quasiment jamais été blessé. Là, j’ai découvert un truc. Ça prouve qu’on apprend encore à tout âge… » Alors, Alou Diarra a signé à Charlton, en Championship, pour enfin apprécier l’Angleterre. Lui, l’homme qui a remplacé Patrick Vieira en finale de la Coupe du monde 2006.

  • Mathieu Valverde

    Pur produit de la formation bordelaise, doublure attitrée d’Ulrich Ramé en 2006 et propulsé sur le terrain deux ans plus tard après une expulsion de l’homme au nez pointu, Mathieu Valverde reste dans les cœurs girondins comme le portier vainqueur de la Coupe de la Ligue contre Vannes en 2009. Mais barré par la concurrence de Florian Bague à Boulogne, Ali Ahamada à Toulouse et le duo Vercoutre – Lopes à Lyon, le bonhomme décide de s’inspirer en août 2012 des héros disparus de Lost en posant le pied sur un îlot dont personne ne parvient à s’échapper : Chypre. Il faut dire qu’après 85 matchs et un peu moins de 10 ans de carrière en Ligue 1, partir à l’Anorthosis Famagouste était bien nécessaire pour retrouver un peu de temps de jeu avant la Coupe du monde 2014. Conséquence de 39 matchs et 49 buts concédés en première division, le Français décide le 1er février dernier de migrer vers l’Ethnikos Achnas, à quelque encablures de là. Une dernière boutade à 32 ans pour un homme qui disait encore il y a quelques années : « Vannes ? Mon meilleur souvenir. »

  • Matt Moussilou

    « La fusée humaine » ou « le roi de la mousse » . Le hat-trick le plus rapide de l’histoire du championnat face à Istres un soir d’avril 2005, ou quatre buts en quatre ans entre 2006 et 2010, entrecoupés d’un prêt à Al-Arabi. Le plus gros transfert à l’époque de l’histoire de l’OGC Nice – 3,8 millions d’euros en 2006 – ou six mois sans club avant de signer à Lausanne-Sport en 2011. Une suspension de quatre matchs pour avoir agressé un adversaire sur un parking suisse, ou une Coupe Intertoto avec Lille en 2004. Un retour à Amiens l’année dernière avant de filer au FC Le Mont, ou une rupture du tendon d’Achille le 11 juillet dernier. Matt Moussilou, c’est une carrière en dents de scies. L’histoire d’un homme qui peut se construire un radeau en bambou à partir de trois flûtes de Pan, mais qui oublie de fabriquer les rames.

  • Amara Diané

    L’Ivoirien a le sens du timing. Il passe deux saisons au PSG : 2006-07, 2007-08, et à chaque fois, le club de la capitale frôle la relégation. Chat noir, Amara ? Un héros en fait. Ce soir de 17 mai 2008, Diané jette toutes ses tripes devant le gardien sochalien, Teddy Richert, et assure du bout du pied le maintien du Paris Saint-Germain dans l’élite. « Moi, un héros ? Je ne pense pas, le mot est un peu fort. Je suis dans le cœur des Parisiens. Mais eux aussi sont dans le mien. C’est marrant parce qu’on me parle encore de cette histoire des années après. (…) J’étais en vacances en Malaisie avec ma femme, des gens m’ont reconnu et m’ont parlé de ça… Ils me remerciaient des années plus tard ! Où que j’aille dans le monde, on me parle du PSG ! » Amara Diané part alors ramasser ses sous au Qatar la tête haute. De Al Rayyan, le joueur voyage dans l’émirat à Al Gharafa, puis Al Nasr et Al Dhafra aux Émirats arabes unis. À Paris, il restera Hallelujah. Et aux dernières nouvelles, après une pige en D2 belge, le joueur de 33 ans était censé évoluer aux Pohang Steelers, en Corée du Sud.

  • Kader Keita

    « Ma conception de la vie est simple : sur le terrain, je me bats. Hors du terrain, je me fais plaisir. » Cette phrase, signée d’un joueur décrit par les dirigeants d’Al Saad à son arrivée à Lille en 2005 comme « ingérable et pas très discipliné » , aurait pu définitivement refroidir Claude Puel. Mais à l’époque, le Français était déjà comme on le connaît : un dur au mal. Il enrôle donc Kader Keita, un Ivoirien alors à l’aube de ses 25 ans, et fait découvrir sa capacité de percussion au concert des joueurs de Ligue 1. Un duo qui marche si bien que l’affaire est bouclée de nouveau à Lyon deux ans plus tard, en compagnie cette fois d’un troisième flutiste, Mathieu Bodmer. Mais les fausses notes se font plus nombreuses dans le Rhône, et le joueur doit faire face à un talentueux soliste : Sidney Govou. Direction Galatasaray, puis retour au Qatar, Budapest et enfin l’Indonésie, au Persib Bandung. Un exotisme certain qui n’a pas fait oublier à Keita ses anciens coéquipiers, en témoigne le nom de son fils : Juninho Keita.

  • Taye Taiwo

    « Taiwo n’a rien à envier à Daniel Alves. » Le plus drôle avec cette blague de Pape Diouf, c’est qu’elle n’en est pas une. Oublié le Taiwo pied carré qui débuta à l’OM quatre ans auparavant, en 2009, le défenseur nigérian vient de réaliser une saison honorable, et le président marseillais s’enflamme. Paradoxalement, l’OM recrute dans la foulée Gabriel Heinze, qui va progressivement gagner sa place dans le couloir gauche olympien – l’année du titre – en lieu et place de Taiwo. Mais après six saisons d’errements défensifs, de coups francs puissants, de coups de pied dans le dos et de centres ratés qui finissent au fond, le chouchou du Vél’ se fait recruter par le Milan AC… Sous les couleurs rossonere, le Dani Alves nigérian ne dispute que cinq matchs. Depuis, c’est un tour d’Europe du pauvre : QPR, Dynamo Kiev, Bursaspor et désormais HJK en Finlande. Non vraiment, rien à envier au latéral du Barça.

  • Moussa Maazou

    Niger, Togo, Belgique, Russie, France, Tunisie, Portugal, Chine. Une carte de visite longue comme ses périodes de disette. Moussa Maazou, 27 ans, était arrivé par la petite porte monégasque en France en 2010, sous la forme d’un prêt du CSKA. La saison suivante, il fait le bonheur des supporters bordelais, à propos desquels il déclare : « S’ils sont déçus, c’est leur problème, je m’en bats les couilles. Moi, je suis tranquille, j’ai mon contrat à Moscou. » Triaud voit rouge et envoie en conséquence son poulain… sur le Rocher, de nouveau. Trois jours après son arrivée, il se rompt les ligaments croisés du genou droit. S’ensuivent un départ en Belgique, un Ballon de plomb 2011, un retour au Mans où il inscrit deux buts en 15 matchs et une pige à l’Étoile du Sahel, avant de croquer quelques tapas et pas mal de buts au Portugal. Petite anecdote pour mieux comprendre le cortex du monsieur : alors au SV Zulte Waregem, en Belgique, pour répondre aux critiques qu’il reçoit après un retard d’une semaine en retour de sélection, il affirme « ne rien avoir à envier à un joueur du Real ou du Barça » . Aujourd’hui ? Après avoir « rêvé de Premier League ou de Bundesliga » , et affirmé sans pression « je sais qu’il y a pas mal d’appels, des clubs intéressés… » , Moussa est au Changchun Yatai, 9e sur 16 de Chinese Super League. L’art de se faire mousser.

  • Comment se procurer le nouveau maillot de l'équipe de France ?

    Par Théo Denmat et Florian Lefèvre

    Propos tirés de conférences de presse, sauf ceux de MP et AD tirés de France Football, ceux de PD tirés de RMC et ceux de AD tirés de la RTBF.

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