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Top 10 : Les Surinamiens qui ont enchanté les Pays-Bas
Le 25 novembre 1975, Surinam devenait indépendant. Depuis, le tout petit pays s'est imposé comme un fournisseur officiel d'internationaux néerlandais. Au total, plus de 50 joueurs d'origine surinamienne ont porté le maillot oranje. Et dans le tas, il n'y a pas eu beaucoup de ratés.
Le précurseur
Humprey Mijnales
Humprey Mijnales est né en 1930 à Surinam. En 1954, il est le premier Surinamien à rejoindre le championnat néerlandais, à Elinkwjk, le club d’Utrecht. Trois ans plus tard, le 3 avril, il fait ses premiers pas sous le maillot oranje, lors d’une victoire 4-2 contre la Bulgarie. Au total, il ne sera sélectionné que trois fois avec les Pays-Bas avant d’enchaîner 45 capes avec le Suriname. Il restera le seul joueur à avoir joué pour les deux pays.
Les pionniers
Ruud Gullit
Après Mijnales, il faut attendre 1981 pour que d’autres joueurs d’origine surinamienne défendent le maillot batave. Quelques mois après Romeo Zondervan, c’est au tour de Ruud Gullit d’entrer en piste. Son père, George, professeur d’économie, est né au Suriname. Encore aujourd’hui, la « Tulipe noire » est considérée comme l’un des meilleurs joueurs néerlandais de tous les temps, en atteste le Ballon d’or obtenu en 1987. Entre dreadlocks et groupe de reggae, Gullit a marqué l’histoire de son pays et du Milan AC, avec Marco van Basten et un certain Frank Rijkaard.
Frank Rijkaard
Le trio Van Basten-Rijkaard-Gullit est avant tout un duo. Rijkaard et Gullit sont arrivés en sélection nationale en même temps, en septembre 1981. L’un venant d’Amsterdam et l’autre du Feyenoord, ils se sont rejoints au Milan en 1988. Comme quoi, le football total aurait pu être une marque de fabrique surinamienne.
La transition
Aron Winter
Avec ses 84 sélections entre 1987 et 2000, Aron Winter a participé à trois Coupes du monde et quatre Championnats d’Europe. Assurant ainsi la transition entre la génération Gullit-Rijkaard, et la génération Davids-Kluivert-Seedorf. Si Gullit et Rijkaard étaient des descendants de parents surinamiens, la deuxième vague est quant à elle née au Suriname, pour la plupart. C’est le cas de Winter, né en 1967 à Paramaribo, la capitale, encore sous l’autorité des Pays-Bas. Il est donc né néerlandais.
Les deuxième vague
Edgar Davids
La paire de lunettes la plus connue du football mondial est née à Paramaribo en 1973, juste avant l’indépendance. À son arrivée à l’Ajax Amsterdam, il devient rapidement un immense espoir du club et forme une doublette de milieux récupérateurs impressionnante avec Clarence Seedorf. Seulement voilà, malgré leur statut de stars, il se trouve que les joueurs d’origine surinamienne de l’Ajax sont un peu moins bien payés que Blind ou De Boer. Du coup, en 1996, il profite de l’arrêt Bosman pour se tirer au Milan avec ses potes Reiziger, Bogarde et Kluivert, tous surinamiens d’origine.
Patrick Kluivert
Patrick Kluivert est une légende aux Pays-Bas, aussi bien pour son but en finale de la Ligue des champions contre le grand Milan en 1995 que pour ses cartons rouges et ses multiples frasques extrasportives. Pourtant, au Suriname, quand on évoque le nom de Kluivert, on ne pense pas tout de suite à Patrick, mais plutôt à Kenneth, son père, joueur emblématique du Robin Hood de Paramaribo. En 1998, Kluivert fait partie des 30% de l’équipe néerlandaise originaire de Surinam. Un chiffre impressionnant, sachant que la communauté ne représente que 1,87% de la population hollandaise.
Clarence Seedorf
Encore un natif de Paramaribo. Annoncée future star de la sélection oranje en 1996, il est peu à peu poussé sur le banc, comme Davids, Kluivert, Bogarde et Winter. Lors de l’Euro, les esprits chauffent entre les joueurs et le coach Guus Hiddink. Avant le match contre l’Écosse en poule, le père de Seedorf menace de faire rentrer son fils au pays si Hiddink le fait sortir encore une fois. Résultat, il sort au bout de 23 minutes. Seedorf ne participera pas à la réunion de crise et quitte l’hôtel. Lui et Davids accusent le coach d’être manipulé par le clan De Boer, Blind, Witschge et Bergkamp, et y voient une pointe de racisme. Si le calme reviendra plus tard avec la sélection, il claquera la porte fâché en 2008, mécontent des méthodes d’un autre sélectionneur : Marco van Basten.
Jimmy Floyd Hasselbaink
Toujours l’inépuisable filière Paramaribo. Le double meilleur buteur du championnat anglais (1999 avec Leeds, 2001 avec Chelsea) a la double nationalité. Le 23 février 2000, il participe à un record lors de la victoire 2-1 des Pays-Bas face à l’Allemagne à Amsterdam. Ce jour-là, ils sont six joueurs d’origine surinamienne sur le terrain avec Kluivert, Davids, Seedorf, Bogarde et Reiziger. Et encore, il y a Winter sur le banc et le coach, c’est Frank Rijkaard.
La dernière génération
Nigel de Jong
Le père de Nigel, Jerry, était également un international néerlandais, né à Paramaribo. Si les joueurs d’origine surinamienne ont la réputation d’apporter une touche de folie au jeu des Pays-Bas, Nigel a quant à lui gardé plus de la rigueur tactique et de la robustesse néerlandaise. Parce que, même s’il a commencé attaquant, De Jong s’est rapidement fait connaître comme un milieu de terrain plutôt dur sur l’homme.
Royston Drenthe
Malgré un début de carrière en boulet de canon entre le Feyenoord Rotterdam et le Real Madrid, « Ricky » n’a pas hérité de grand-chose de ses illustres prédécesseurs. Si ce n’est la coupe de cheveux.
Auraient pu être cités : Gerald Vanenburg, Romeo Zondervan, Winston Bogarde, Mario Melchiot, Orlando Engelaar, Michael Reiziger, Ubry Emmanuelson, Edson Braafheid, Georginio Wijnaldum.
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