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Top 10 : les Klassieker historiques

Par Matthieu Rostac, à Amsterdam
Top 10 : les Klassieker historiques

Ce dimanche, De Kuip accueille le 177e Klassieker du nom entre le Feyenoord Rotterdam et l'Ajax Amsterdam. Le « Nord » contre le « Sud », les « bourgeois » contre les « prolos »... Une confrontation séculaire qui a donné lieu à d'incroyables joutes sans manquer, parfois, de s'écarter des limites fixées par le football. La preuve en dix matchs (ou presque).


9 octobre 1921, Curve Zandweg : 2-2

De Kuip, sorti de terre à partir de 1935, n’existait pas encore. L’Amsterdam ArenA encore moins. Un premier Klassieker officiel vieux de près d’un siècle et un match comptant pour le championnat d’Eerste Klasse (l’ancêtre de l’Eredivisie) auquel le Feyenoord a pu accéder en raison de sa victoire dans l’antichambre de l’Eerste Klasse West. Techniquement, le match s’est terminé sur une victoire de l’Ajax 3-2, avec un premier but des Amstellodamois marqué par Theo Brokmann et qui n’aurait pas franchi la ligne, néanmoins validé par l’arbitre de la rencontre, M. Boas. Une décision contestée par le Feyenoord qui obtient finalement gain de cause quelques semaines plus tard avec l’annulation de ce fameux but litigieux. 2-2, résultat final. Et premières complications amstello-rotterdamoises.


26 mai 1960, Olympisch Stadion : 5-1

Dans une Eredivisie encore larvaire, l’Ajax et le Feyenoord se sont rendu coup pour coup, au point de finir avec le même nombre de points (50) à l’issue de la phase régulière du championnat, grâce notamment à une victoire 3-0 des Trots van Zuid lors de la trente-quatrième et dernière journée. Les deux équipes devront donc se départager quatre jours plus tard lors d’un match d’appui qui aura lieu à l’Olympisch Stadion. Grâce à un penalty transformé par Kreijermaat, le club du Sud des Pays-Bas est à une mi-temps de ce sacre final qu’il attend depuis vingt ans maintenant, chez le rival de toujours en prime… Mais l’Ajax avait d’autres plans et déroule son football. Cinq buts marqués en 45 minutes, dont un triplé de Wim Bleijenberg et une chevauchée en solitaire de 50 mètres de Sjaak « Mr. Ajax » Swart.


26 avril 1970, De Meer Stadion : 3-3

« C’était le match le plus important pour nous : battre l’Ajax, ensuite gagner la Coupe d’Europe. » Ove Kindvall, attaquant suédois du Feyenoord entre 1966 et 1971, avait bien assimilé le sens des priorités rotterdamois. Si cet Ajax-Feyenoord du 26 avril 1970 s’est soldé par un flamboyant 3-3, ce dernier est surtout resté dans la légende pour une tout autre raison. Ce serait durant ces 90 minutes au jeu extrêmement ouvert que Rinus Michels aurait trouvé le chaînon manquant de son totaal voetbal en expérimentation, amorçant le triplé historique de l’Ajax en C1. Pour autant, ce sont bien les Rotterdamois qui restent « à jamais les premiers » aux Pays-Bas, battant le Celtic deux semaines après ce 3-3 en finale de Coupe des club champions face au Celtic Glasgow d’un but à la 116e minute signé… Ove Kindvall.


1er novembre 1975, De Meer Stadion : 6-0

Ce Klassieker vaut surtout pour une chose, ou plutôt une personne : Ruud Geels. Signé en 1974 par l’Ajax en provenance du FC Bruges, l’homme a déjà terminé meilleur buteur d’Eredivisie dès sa première saison ajacide. Rebelote les trois suivantes. En quatre ans avec l’Ajax, Geels marquera 123 buts en 131 matchs. Cinq d’entre eux le seront lors du premier Klassieker de la saison 1975-76. Rien que ça. Des buts marqués non seulement avec sa tête d’ampoule (sa spécialité), mais aussi avec les pieds, souvent bien servi par Gerrie Mühren. Le Feyenoord s’en mord les doigts, lui qui avait compté Geels dans ses rangs entre 1968 et 1972, avant de le laisser partir pour les Go Ahead Eagles, barré par un certain Ove Kindvall.


28 octobre 1978, De Meer Stadion : 0-0

Tout simplement parce qu’en cent-soixante-seize confrontations entre Ajax et Feyenoord, ce match de championnat 1978-79 constitue la seule fois où les deux équipes se sont quittées sur un score vierge. En temps normal, le Klassieker est riche en buts avec une moyenne de 3,72 ballons mis au fond, cet ennuyeux 0-0 étant par exemple compensé par les scores 9-5, puis 9-4 acquis par l’Ajax au début des années 60.


18 septembre 1983, Olympisch Stadion : 8-2

À l’été 1983, Johan Cruyff a 36 ans. Pour de basses raisons pécuniaires, ce dernier s’est fait dégager par l’Ajax qui considère « être capable de gagner sans lui » dixit Ton Harmsen, le président du club. Blessé dans son orgueil, le Hollandais volant commet l’irréparable : il s’engage pour un an avec l’ennemi de toujours, le Feyenoord Rotterdam. Au coude-à-coude en championnat, les deux clubs s’affrontent le 18 septembre 1983 pour le compte de la septième journée d’Eredivisie dans un Olympisch Stadion rempli comme un œuf. Les Trots van Zuid se prennent une volée mémorable, 8-2, et les Amstellodamois rigolent gentiment de leur ancien leader qu’ils jugent totalement perdu pour le football. Cruijff, lui, dit une seule chose à ses coéquipiers dépités dans le vestiaire : « Tout va bien se passer. » Huit mois plus tard, grâce à un chant du cygne de Cruijff et un Ruud Gullit en feu, le Feyenoord finit champion des Pays-Bas, battant au passage l’Ajax lors de la phase retour. Johan Cruyff a toujours raison.


8 mars 1995, Olympisch Stadion : 1-2

Entre 1994 et 1996, l’irrésistible Ajax Amsterdam de Louis van Gaal est au sommet de son art et affiche une affolante série de 71 matchs sans défaites (52 en championnat, 19 en compétition européenne) qui lui permettra de remporter trois Eredivisie d’affilée et une Ligue des champions en 1995. Seule une équipe est parvenue à faire tomber les Godenzonen à cette époque, et forcément, ça ne pouvait être que le Feyenoord. Après deux buts inscrits par Ronaldo de Boer, puis Ruud Heus, les deux équipes doivent aller en prolongation. C’est le moment que choisit Mike Obiku, besogneux attaquant nigérian venu de l’Anorthosis Famagouste trois ans plus tôt, pour sortir l’action de sa vie : un coup du sombrero sur Danny Blind avant de frapper dans le petit filet… Van der Sar et sa coupe de choriste n’en reviennent pas : l’Ajax a perdu. Obiku, lui, a gagné le respect éternel du Feyenoord.

Vidéo

23 mars 1997, Beverwijk : 1 mort

Les affrontements entre Ajax et Feyenoord sont également synonymes d’affrontements entre supporters des deux camps. En 1997, un mois précisément après une victoire ajacide sur les Rouge et Blanc pour le compte de la 22e journée de championnat, une centaine de hooligans amstellodamois du F-Side font face à ceux du SCF dans un champ près de la ville de Beverwijk, le long de l’autoroute A9. Le combat est bref, mais extrêmement violent. Un membre du F-Side, Carlo Picornie, y trouve la mort d’un coup d’arrache-clou dans la tête. Un triste événement connu sous le nom de « Bataille de Beverwijk » .


30 novembre 2003, Amsterdam ArenA : 2-0

Les buts de karatéka sont devenus, avec le temps, la propriété de Zlatan Ibrahimović. Mais n’oublions jamais que le plus beau d’entre eux a été marqué par un Néerlandais avec le maillot du Barça : Johan Cruyff. Logique donc que les purs produits du club ajacide tentent de reproduire les mêmes gestes. Et des fois, ça marche, comme ce but incroyable de Rafael van der Vaart lors du premier Klassieker de la saison 2003-2004. Quelques mois plus tard, le Z quitte en trombe l’Ajax en raison d’un conflit avec RVDV. Coïncidence ? Pas sûr…


25 avril, puis 6 mai 2010, Amsterdam ArenA, puis De Kuip : 2-0 puis 1-4

En 2010, la finale de Coupe des Pays-Bas opposant Feyenoord et Ajax doit se dérouler exceptionnellement en deux manches. Une première depuis 1983. Pourquoi ? Parce que depuis février 2009, les supporters des deux camps ne sont plus autorisés à faire de déplacements en raison d’échauffourées en marge d’un précédent Klassieker, et ce, pour cinq saisons. Sur le terrain, l’assise ajacide est totale : victoire 6-1 sur les deux matchs (2-0, puis 1-4) grâce à un Siem de Jong de feu qui plante à quatre reprises. Oui oui, on parle bien du Siem de Jong de Newcastle.

Émerse Faé : « J'ai juste fait mon travail »

Par Matthieu Rostac, à Amsterdam

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