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Top 10 : les gros face à la relégation

Par Nicolas Jucha
Top 10 : les gros face à la relégation

Avant-dernier de Bundesliga avant la reprise des hostilités ce vendredi, le Borussia Dortmund vit une saison paradoxale : lutter contre la relégation avec un statut d'équipe de Ligue des champions. Une situation embarrassante que d'autres mastodontes ont connue dans un passé plus ou moins récent. Et cela ne se termine pas toujours bien à la fin.

(Mention « cas borderline qui finissent bien » )

Bayer Leverkusen (saison 2002-2003)

À l’aube de la saison 2002, le Bayer Leverkusen s’imagine tout péter, malgré le départ de son maître à jouer Michael Ballack au Bayern Munich contre 13 millions d’euros. Il faut dire que la saison d’avant, les Allemands ont atteint la finale de la Ligue des champions tout en terminant seconds de la Bundesliga et finalistes de la Coupe d’Allemagne. Mais les hommes de Klaus Toppmöller enchaînent les revers, et le héros du presque triplé de 2002 se fait éjecter en cours de route. Humiliés en seconde phase de poules de C1 avec six défaites, les Rouge et Noir sauvent leur petit cul de justesse en Bundesliga, avec une 15e place, à 4 points seulement du 16e et premier relégable Bielefeld. À Leverkusen, on aime faire la fête, mais on gère mal les gueules de bois…

Athletic Bilbao (saison 2006-2007)

Présent dans toutes les saisons de Liga, n’ayant donc jamais connu la relégation, l’Athletic a pourtant chaud au slip lors de la saison 2006-2007. Malgré la présence de joueurs emblématiques comme Aranzubia, Etxeberria, Urzaiz ou encore le jeune Llorente, le porte-drapeau du Pays basque joue avec le feu. En cause ? La fragilité à San Mamès, toujours cathédrale, mais plus du tout forteresse avec neuf défaites, notamment des volées contre le Real Madrid (1-4) ou le Barça (1-3). Au final, les Basques se sauvent le couteau entre les dents avec un seul petit point d’avance sur le premier relégable, le Celta Vigo. Cette saison, l’Athlétic flirte de nouveau avec le spectre de la relégation.

Marseille (saison 1999-2000)

À l’image de Leverkusen en 2003, Marseille vit des lendemains de fête difficiles. Fort d’une saison 1998-1999 qui voit les Phocéens perdre le titre à la toute dernière journée et atteindre la finale de la Coupe UEFA, l’OM s’annonce ambitieux à l’été 1999 : Rolland Courbis tente de recruter Nicolas Anelka, qui finalement préfère le Real Madrid, puis chamboule tout son effectif. Exit Laurent Blanc (Inter Milan), Daniel Bravo (Nice), Titi Camara (Liverpool), Jocelyn Gourvennec (Montpellier) ou encore Éric Roy (Sunderland). À leur place : Eduardo Berizzo (River Plate), Ibrahima Bakayoko (Montpellier), Kaba Diawara (Arsenal), Iván de la Peña (Lazio Rome) ou encore Stéphane Dalmat (Lens). Miné par des luttes de pouvoir, l’OM perd le fil, Courbis se fait lourder après une défaite à la maison contre la Lazio en C1, puis c’est la fuite des cerveaux : Christophe Dugarry (Bordeaux), Kaba Diawara (PSG), Fabrizio Ravanelli (Lazio) ou encore Eduardo Berizzo (River Plate) se barrent. Le club arrache le maintien à la dernière journée, au goal average devant Nancy, en ayant toujours donné l’impression de n’avoir aucun contrôle sur la situation. Une saison sans honneur, malgré l’hommage posthume de Berizzo, intérimaire au poste de libéro : « J’ai quitté Marseille en raison du nombre important d’homosexuels qui se trouvaient là-bas. »

PSG (saison 2007-2008)

Après une saison 2006-2007 cauchemardesque qui ne le voit assurer son maintien qu’à l’avant-dernière journée, le PSG se dit qu’on ne l’y reprendra pas en 2007-2008. Paul Le Guen a remplacé Guy Lacombe et fait signer pro quelques jeunes pousses comme Mamadou Sakho et Granddi Ngoyi. Le club recrute plusieurs joueurs de légende : Apoula Edel (Rapid Bucarest) au mercato d’été, Souza (São Paulo) et Everton (Corinthians) à celui d’hiver. Une première victoire au Mans lors de la sixième journée, Paris fait toute la saison en seconde partie de classement, relégable sur un cumul de neuf journées. Dans le rouge à deux journées du terme, le PSG arrache la seizième place et le maintien à la faveur d’un doublé d’Amara Diané à Sochaux. La saison aurait pu être sauvée par les parcours en coupes, le PSG s’inclinant en finale contre Lyon en Coupe de France et remportant celle de la Ligue contre Lens grâce à un penalty tardif de Bernard Mendy. C’était sans compter sur la banderole « anti-ch’tis » déployée au Stade de France qui monte la polémique et aboutit à la dissolution des Boulogne Boys.

Bordeaux (1995-1996)

Zinédine Zidane, Richard Witschge, Bixente Lizarazu, Christophe Dugarry… L’effectif des Girondins de Bordeaux a fière allure à l’aube de la saison 1995-1996. Un effectif qui va cependant jouer le maintien jusqu’à la fin, passant en seconde partie de tableau dès la 12e journée. En cause ? Un parcours européen à rallonge, débuté en juillet en Coupe Intertoto, et achevé par une finale de Coupe de l’UEFA perdue contre le Bayern Munich. Les Girondins se sont payé les scalps du Betis Séville, du Milan AC ou encore du Slavia Prague au prix d’une saison angoissante. Sans jamais vraiment se reprendre, la Dream Team girondine ne descend jamais en dessous de la 16e place, mais voit partir ses joyaux en fin de saison, Zidane à la Juve, Duga au Milan AC ou encore Liza à l’Athletic Bilbao.

Mention « cas borderline qui finissent mal »

Fluminense (1996, en fait non 1997)

Ennemi héréditaire de Flamengo, Fluminense vit une saison pourrie en 2006 : 23 matchs de Brasileiro, 50 buts dans la musette et une relégation en Serie B. Tout du moins, cela aurait été le cas dans un pays normal. Estimant que le championnat à 24 équipes serait vachement mieux avec 26, les dirigeants du football auriverde – dont João Havelange, président d’honneur de Flu – réintègrent le club de Rio et son compagnon de malheur Bragantino. Mais les magouilles ne suffisent pas aux Tricolores qui, la saison suivante, terminent brillamment 25es, avant de sombrer avec une nouvelle relégation dans la foulée. Reculer pour mieux sauter, avec l’aide de l’establishment brésilien : champion de Serie C 1999, le Flu est directement promu en Serie A avec la création du Brasileiro « Copa João Havelange » . Un bordel sans nom, dû aux nombreux recours juridiques de clubs qui plombent la CBF et l’obligent à céder l’organisation au Club des Treize (le syndicat des plus gros clubs du pays). Plus de 100 concurrents, un premier tour avec un groupe bleu, un groupe jaune, un groupe vert et un groupe blanc… Si jamais le Borussia est relégué, il pourra tenter d’imposer le modèle d’organisation brésilien en Allemagne.

Atlético Madrid (saison 1999-2000)

Se faire bouter hors de la Coupe de l’UEFA par le RC Lens est un signe qui ne trompe pas… La saison 1999-2000, c’est la saison de l’humiliation pour le plus grand club d’Espagne après le Real et le Barça. Malgré Jimmy Floyd Hasselbaink et ses 24 pions, malgré Santiago Solari, les Matelassiers perdent 18 de leur 38 rencontres et achèvent la saison à une piteuse avant-dernière place. Il leur faudra deux saisons pour reprendre l’ascenseur dans le bon sens, à l’issue de la saison 2001-2002 et l’émergence de la génération Fernando Torres.

Newcastle (saison 2008-2009)

La Premier League est un championnat où il est rare de voir les gros poissons au-delà de la première partie de tableau. Club ambitieux à défaut d’être efficace, Newcastle surprend tout son monde lorsqu’il termine la saison 2009 relégué lors de la toute dernière journée. Il faut dire que les Magpies avaient bien préparé le terrain : démission du coach Kevin Keegan début septembre pour désaccord sur la politique de transferts du club, puis une farandole d’entraîneurs avec Chris Hughton (6-26 septembre), Joe Kinnaer (26 septembre-16 février), le duo Colin Calderwood/Chris Hughton (16 février-31 mars), puis la nomination surprise de la légende locale Alan Shearer. Huit matchs, cinq petits points dans la besace, l’ancien buteur a fait son choix : il sera consultant télé pour la BBC.

Manchester United (saison 1973-1974)

Pour retrouver trace d’un vrai cador anglais poussé dans le ravin, il faut remonter à la saison 1973-1974 avec Manchester United. Champions d’Europe six ans plus tôt, les Red Devils sont dans le creux de la vague, à l’image du mythique milieu offensif George Best. Fin mars, les Mancuniens ont déjà perdu 17 matchs, et en dépit d’un baroud d’honneur d’un peu moins d’un mois (4 victoires et 2 nuls entre le 30 mars et le 20 avril), se font achever par Manchester City à l’avant-dernière journée. L’exemple à suivre pour Dortmund ? La victoire en deuxième division dès l’année suivante pour retrouver l’élite.

River Plate (relégué en 2011)

En Argentine, où la relégation est déterminée par les résultats sur les trois dernières saisons, River Plate récolte ce qu’il a semé à l’issue du tournoi de clôture 2011 : une place en play-off pour le maintien contre Belgrano. Alors que son destin est encore entre ses mains, le mythique club de Buenos Aires se fait dessus dès le match aller avec une défaite 2-0. Un match nul plus tard, les Millionnaires connaissent leur première relégation, l’occasion de renforcer la légende de David Trezeguet, revenu au club pour aider à la reconstruction. Avec 13 réalisations, le Franco-Argentin est l’un des grands artisans de la remontée directe de River et, donc, du retour des Superclásicos.

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Par Nicolas Jucha

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