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Top 10 : Les folles histoires de Leicester

Par Maxime Brigand et Ugo Bocchi
Top 10 : Les folles histoires de Leicester

Épopée : nom féminin, suite d’événements de nature héroïque ou inattendue. Exemple : « Tu te souviens du titre de Leicester en 2016, c’était une sacrée épopée, hein ? »

Le slip de Gary Lineker

Et si tout avait commencé comme ça ? Match of the Day est une messe, Gary Lineker le prêcheur de sa bonne parole. L’ancien international anglais est un repère en Angleterre, mais est surtout le symbole de sa ville de naissance : Leicester. C’est là-bas qu’il a commencé, là-bas qu’il a explosé et là-bas, aussi, qu’il est devenu meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 1985, alors que son père y bosse toujours, sur le marché. Alors, forcément, la belle gueule est restée un renard dans le cœur. Le 9 mai 2015, les Foxes viennent de sauver leur tête en Premier League après un sprint final digne d’un concours de shots. Lineker balance alors sur son plateau ceci : « Je pense que la saison prochaine, nous pouvons penser à la Ligue des champions. » Tout en se montrant critique sur le choix de prendre Ranieri pour succéder à Nigel Pearson.

L’histoire a fait le reste et la promesse de Lineker « de présenter MOTD en slip pour l’ouverture de la saison prochaine en cas de titre de Leicester » devrait se réaliser malgré les conseils de sa femme. Oui, quand on s’est déjà fait dessus en public, on peut se méfier.

Les secousses du King Power Stadium

Il n’y a qu’à regarder un match de Leicester pour s’en rendre compte. À chaque gros plan, la caméra part en vrille. Et tout ce bordel a une explication scientifique : le 27 février dernier, alors que Leicester tapait Norwich à domicile (1-0) grâce à un but tardif de Leonardo Ulloa, la foule du King Power Stadium a fait trembler la terre. Pour cette occasion, des étudiants en géologie avaient placé des capteurs dans une école située à côté de l’enceinte et ont mesuré une mini-secousse de 0,3 sur l’échelle de Richter lors de la célébration du but. Le séisme est donc double, irrationnel sportivement, rationnel scientifiquement. L’un des étudiants, Richard Hoyle, a alors expliqué que « quelques jours après l’installation des équipements, nous étions en train d’analyser les données et nous avons remarqué de larges pics sur le sismographe pendant que les matchs avaient eu lieu à proximité. En regardant plus attentivement, nous avons observé une corrélation forte entre l’instant précis du but et les signaux les plus forts. Nous avons conclu que notre appareil avait enregistré un petit tremblement de terre produit par l’énergie libérée par la foule des supporters. » C’est chouette et ça fout même un peu les jetons pour la prochaine Ligue des champions.

Vidéo

L’hélico de Demarai Gray

D’un côté, le MVP Riyad Mahrez. De l’autre, l’alter ego anglais d’Ousmane Dembele, Demarai Gray, version streetwear. L’écart de style est notable, mais aurait pu aussi être fatal au jeune espoir. Alors qu’une partie de l’effectif de Leicester revenait des PFA Awards où Mahrez a reçu le titre de meilleur joueur de la saison, la sortie de l’hélicoptère qui transportait les Foxes a failli tourner au drame. La faute à ce coquin de Demarai qui a manqué de finir dans le rotor de l’appareil sous les yeux de ses coéquipiers en sortant du mauvais côté. Les images ont rapidement croqué les réseaux sociaux où l’on voit un Mahrez pétrifié devant la scène. La vie en Gray.

RDV sur la Vardy Street

Sir Peter Soulsby est un coquin. Maire de Leicester depuis 2011, l’homme a surtout pas mal d’esprit. Alors que la ville des Midlands de l’Est compte déjà une Lineker Road, le maître des clés aurait décidé de renommer prochainement plusieurs rues de Leicester avec le nom des hommes de Claudio Ranieri : « Leicester a toujours honoré ses stars du sport dans le passé. Il y a une place dédiée à des golfeurs, mais aussi la Lineker Road. Les joueurs réalisent un véritable exploit collectif cette saison. Nous allons avoir besoin d’une Schmeichel Street, d’une Drinkwater Drive ou d’une Ranieri Road. » Depuis le début de saison, l’ensemble de sa ville s’est prise de passion pour l’épopée des Foxes, au point que certains commerçants en ont profité pour créer, par exemple, des saucisses Ranieri. Une idée qui a rapidement été un succès terrible, tout comme le Vardy Bomb, servi dans certains pubs de Leicester. N’importe quoi.

La saucisse Ranieri

Une saucisse Ranieri… Une saucisse Ranieri ! Non, mais sérieusement, une saucisse Ranieri ? À événement exceptionnel, son lot de n’importe quoi. Une telle chose à Monaco n’aurait même pas fait rire. Mais à Leicester, c’est devenu un événement. Pour surfer sur la vague, Sean Jeynes, boucher de la ville, a donc lancé sa saucisse goût entraîneur : «  Comme le veut Claudio, il y a beaucoup de piments. On parle donc d’une saucisse au goût piquant, adapté aux palais forts.  » Et le pire, c’est que ça marche, puisque le Sun lui a accordé une interview : «  Énormément de supporters de Leicester en veulent, tout comme ils veulent fêter, en fin de saison, un titre incroyable qui rendrait folle toute la ville pour au moins une semaine.  »

Finalement, le seul qui n’aime pas ça, c’est Claudio Ranieri himself, qui l’a goûtée en conférence de presse puisqu’un journaliste a estimé que ça méritait une question : «  Il y a trop d’ail  » , a-t-il analysé. Dommage. C’était plutôt bien essayé.

La mascotte bankable

L’Angleterre et sa cash-money n’ont pas de limites. Si le succès de Leicester titille les annonceurs, elle commence aussi à faire des heureux du côté des marques. Pour la première fois dans l’histoire des mascottes mondiales, celle des Foxes, Filbert, vient de signer un contrat publicitaire avec Puma pour les deux prochaines saisons. Le deal prévoit notamment que la peluche géante arpente les coins du King Power Stadium avec les dernières pompes de la marque.

De fait, ce vieux Filbert devient également une image à part entière du club auprès du groupe sportif allemand. C’est une bonne situation, ça, mascotte ?

Monk

Phra Prommangkalacha porte un kesa orange et pose en tailleur à côté d’un immense écusson de Leicester. Cette image du moine de Wat Traimit à Bangkok a fait le tour du monde. Et il y a de quoi. Tout ce qui touche au surnaturel rationalise la folie Leicester. Proches du propriétaire du club, Phra Prommangkalacha et d’autres moines ont béni le stade en début de saison et approché les joueurs : « J’ai accroché des amulettes à leur cou et je leur ai donné des talismans en tissu. Je ne suis pas sûr que les joueurs aient compris ce que je leur ai expliqué au sujet des amulettes, mais ils savent que ça porte bonheur.  »

Pour plus d’explications, Phra parle de karma : « Ça n’a rien à voir avec la magie. Ce sont les bonnes actions de Vichai qui ont participé à attirer le soutien de fans du monde entier, soutien qui est devenu la force de Leicester. » Quoi qu’il en soit, ça a participé, ça participe et ça participera au mythe.

Le pari

John Micklethwait est le rédacteur en chef de Bloomberg News à New-York, mais c’est surtout un Britannique et grand supporter de Leicester. Et à l’heure actuelle, il doit être partagé entre euphorie et profonde morosité. Euphorie, car il n’aurait jamais pensé être champion un jour. Morosité, parce que ça faisait vingt ans qu’il mettait un petit billet sur le sacre de son équipe. Juste pour le fun et la possibilité de se faire du blé. Mais, pris dans son déménagement aux États-Unis l’été dernier, il a oublié de mettre de mettre ses 25 euros habituels. Faites le calcul : 25 x 5000 = 125 000 €. L’autre parieur fou, John Pryke, lui, se porte plutôt bien.

Robert de Ranieri

Reboot, prequel, sequel, remake… Ce n’est un secret pour personne, Hollywood est un peu en panne d’idées ces derniers temps et redouble de sagas à rallonge par efficacité, mais aussi par manque d’inspiration. Et l’histoire de Leicester est clairement une aubaine pour l’industrie du cinéma américain. Même eux n’auraient pu imaginer un tel scénario possible. Un truc à la Rocky, à L’Enfer du Dimanche, mais en mieux. Adrian Butchart, scénariste, est le premier à se rendre compte de la singularité de cette histoire. Il a pour projet de tourner un long métrage autour de Jamie Vardy. Et quand on demande à Claudio Ranieri par qui il aimerait être joué, sa réponse est Robert De Niro. Rien que ça : « Bah pourquoi pas, non ? J’ai entendu quelque chose à ce propos. Et puis, c’est un super acteur. »

Le stratège

Riyad Mahrez l’a concédé en interview à L’Équipe, c’est un peu la revanche des « pieds nus » . Des mecs pas vraiment programmés pour gagner, mais qui, mis bout à bout, se mettent à jouer et à gagner ensemble. C’est un peu l’histoire de Moneyball, Le Stratège en VF. Avec les Oakland Athletics, Billy Beane et Paul DePodesta ont prouvé qu’avec des bras à moitié cassés, des types doués pour une tâche en particulier, mais complémentaires, ils pouvaient mettre les statistiques de leur côté. Certains parlent de la victoire du eyeball sur le moneyball, soit de l’instinct sur les statistiques, mais en fait, la vérité est entre les deux. Un juste équilibre entre l’œil avisé d’un recruteur et celui d’un analyste. Peter Clark fait partie du staff de Leicester et racontait à un blog d’Opta : « On essaye d’être dans la prévention et on essaye surtout d’utiliser les statistiques à bon escient. On utilise ce qui nous semble utile, mais on ne veut pas être totalement dépendant des statistiques. Ça fait partie de la culture du club, et en faisant participer les joueurs à ça, ils deviennent familiers avec les chiffres et tout ce que ça peut leur apporter. » Il n’y a qu’à voir le coût du recrutement de Vardy, Kanté et Mahrez, le budget investi cet été, le plus petit avec celui de Norwich, Swansea, Crystal Palace et Arsenal, et le rendement des joueurs sur le terrain, pour comprendre à quel point le mélange est bon.

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