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Top 10 : L’autoroute Barcelone-Milan

Par Grégory Blasco, Romain Duchâteau et Emmanuel Guérin
Top 10 : L’autoroute Barcelone-Milan

Ces deux clubs-là ont, décidément, beaucoup de choses en commun. Équipes ayant « échangé » le plus de joueurs en Europe, le Barça et Milan s'affrontent, ce soir, à San Siro. Un match particulier marqué par l'ombre de ceux qui ont porté les deux maillots dans leur carrière. Et, parce qu'il n'y a pas que Zlatan, Ronaldinho, Rivaldo, Van Bommel ou Ronaldo dans la vie, on a préféré se concentrer sur Bogarde, Davids, Coco et Dugarry. Forcément.

Christophe Dugarry

Pour beaucoup, Christophe Dugarry ne doit sa carrière en équipe de France qu’à son amitié avec Zinedine Zidane. Ok, ça aide, mais le mec avait quand même du talent, sinon il n’aurait certainement pas joué pour le Barça et le Milan AC. Alors certes, il n’a pas marqué l’histoire de ces deux clubs, mais il avait de sacrés concurrents face à lui. Lors de la seule saison qu’il a passée au Milan, il a tout de même disputé 26 matchs et inscrit 6 buts. Pas mal quand tes coéquipiers en attaque se nomment George Weah et Roberto Baggio. En Catalogne, l’aventure a été un peu plus compliquée. Le Français, qui avait déjà dans la tête un transfert à l’Olympique de Marseille en quittant le Milan AC, a passé six mois au Barça sans réellement pouvoir s’exprimer. Il faut dire que Louis van Gaal l’utilisait au poste de milieu récupérateur. Pas évident quand on est attaquant.

Patrick Kluivert

En 1997, Patrick Kluivert quitte son pays natal et l’Ajax d’Amsterdam pour découvrir le grand Milan AC. Mais il peine à se faire au championnat italien et ne marque que 9 buts en 33 journées. Trop peu pour son talent. Un an plus tard, il quitte donc la Lombardie et rejoint le FC Barcelone, terre de ses exploits. Sous les ordres de Louis van Gaal, il donne la pleine mesure de son talent et les statistiques s’en ressentent. En six saisons passées sous le soleil espagnol, il dispute 257 matchs pour 122 buts. Avec son compère Rivaldo, ils redonnent du clinquant à la formation catalane sans pour autant réussir sur la scène européenne. La fin de son histoire n’a pourtant rien du conte de fée. L’arrivée de son ancien coéquipier de l’Ajax Frank Rijkaard à la tête de l’équipe le pousse peu à peu vers la sortie. De moins en moins titulaire, souvent blessé, il subit de plein fouet l’arrivée d’un nouveau génie : Ronaldinho. En 2004, il quitte la Catalogne par la petite porte en laissant tout de même une sacrée ligne de stats derrière lui. Les chiffres ne mentent jamais.

Winston Bogarde

À l’instar de certains de ses compatriotes néerlandais, Winston Bogarde a fait le chemin Amsterdam-Barcelone avec une halte par Milan. Une petite escale même, puisque Bogarde n’a joué que trois rencontres durant la saison qu’il a passée au Milan AC. En 1998, il prend la direction de Barcelone pour retrouver son « mentor » , Louis van Gaal. Malgré la présence de nombreux joueurs bataves, Winston Bogarde ne retrouve pas le niveau qui était le sien à l’Ajax. Il dispute tout de même 51 rencontres sous les couleurs blaugrana durant ses deux saisons. Mais comme dit l’adage, un être vous manque et tout est dépeuplé. Et au départ de son entraîneur en 2000, le défenseur hollandais fait également ses valises afin de rejoindre Chelsea. Un départ vers Londres qui ressemble un peu au transfert de Juliano Belletti. Avec un but en finale de la Ligue des champions en moins, quoi.

Michael Reiziger

Autre Dutchman issu de la fabuleuse génération de l’Ajax des nineties : Michael Reiziger. Et à l’instar de ses compatriotes, ses tribulations milanaises n’ont pas été que le théâtre de réjouissances. Reiziger ne dispute que 10 matchs et se révèle incapable de mettre sur le banc Cristian Panucci, pourtant plus vraiment en odeur de sainteté auprès d’Arrigo Sacchi. L’avenir italien compromis, l’international oranje accepte volontiers l’appel du pied barcelonais de Louis van Gaal au mercato estival. Une arrivée qui signe l’avènement des Néerlandais au Barça. Entouré de Hesp, des frères de Boer, de Cocu, Bogarde, Zenden ou encore de Kluivert, le joueur à la mâchoire disgracieuse s’impose en taulier et rafle deux Liga et une Coupe du Roi lors de ses deux premières années. Il ne connaît pas pareille réussite les cinq saisons suivantes, mais reste catalogué comme un défenseur ayant fait le taff. Plutôt bien qui plus est.

Francesco Coco

Le talent gâché. Considéré très tôt comme l’un des plus grands espoirs du foot italien, Francesco Coco n’a pas eu la carrière que tout le monde lui prédisait. La faute à des irrégularités chroniques, mais aussi (et surtout) à un professionnalisme plus que douteux. Car au fond, le foot, Coco s’en fout un peu. Lui recherche autre chose. Pour preuve, lorsqu’on lui demande quel est son passe-temps favori, le beau gosse répond « les femmes » . Plus habitué à faire la Une des magazines people que celles des quotidiens sportifs, Coco n’a pourtant pas un CV dégueulasse. Loin de là. Formé à l’AC Milan, l’international italien (17 capes) peine à s’imposer au poste d’arrière latéral gauche, barré, entre autres, par la présence de Paolo Maldini. Pourtant, rapidement, il tape dans l’œil du Barça. Débarqué en Catalogne en 2001 pour concurrencer le vieillissant Sergi, il devient le premier Italien de l’histoire à jouer pour les Blaugrana. Mais le défenseur ne passera finalement qu’une saison là-bas. Malgré des statistiques plutôt correctes (33 matchs, 1 but) il sera, en effet, victime de la mauvaise saison de son club, seulement quatrième de Liga. Passé à l’Inter par la suite, Livourne et au Torino, sa fin de carrière est plus que chaotique. Qu’importe, en 2007, il participe à l’émission de télé-réalité L’Isola dei Famosi. Et, pour lui, c’est peut-être bien le plus important.

Edgar Davids

Davids au Milan AC et au FC Barcelone, c’est l’histoire de deux rendez-vous manqués. D’abord avec les Rossoneri, chez qui le Néerlandais laisse l’empreinte d’un joueur débarqué au moment inopportun. Finaliste malheureux de la C1 sous la tunique de l’Ajax, le Pitbull profite de l’arrêt Bosman pour rallier la Lombardie en 1996 aux côtés de Kluivert, Bogarde et Reiziger. Mais le Milan chancelle avec ses changements de coach (Capello et Sacchi) et l’aventure tourne court. Après quatre saisons ponctuées de succès à la Juve, le début de l’exercice 2003-2004 n’est pas aussi reluisant. La faute à des relations conflictuelles avec son entraîneur Marcello Lippi. Davids rejoint donc le Barça sous forme de prêt au mercato hivernal pour se relancer. L’expérience se révèle probante puisque l’enfant de Paranáribo ne perd qu’un seul match en 18 rencontres sous le maillot blaugrana et permet à son escouade de finir deuxième de Liga. En revanche, les prétentions salariales du bonhomme aux lunettes orange paraissent rédhibitoires pour continuer l’aventure catalane. À la fin de la saison, la Vieille Dame le vend à l’Inter. Le début d’une fin.

Demetrio Albertini Une légende. Demetrio Albertini est l’un des mythes de l’AC Milan. Formé au club, l’ancien milieu de terrain s’impose avec l’équipe première lors de la saison 1990/1991 sous les ordres de Fabio Capello. Le début d’une longue et belle aventure durant laquelle Il Metronomo participera à 415 matchs (pour 28 buts). Dixième joueur ayant disputé le plus de rencontres dans l’histoire du club, Albertini remporte, en dix saisons, cinq titres de Serie A et une Ligue des champions en 1994 face à… Barcelone. De quoi se la raconter en soirée avec les potes. Poussé vers la sortie par Carlo Ancelotti et un certain Andrea Pirlo, le beau Demetrio quitte le club de son cœur en 2002. Direction la Liga et l’Atlético Madrid où il réalise une saison pleine et délivre quelques belles pralines sur coups francs. Un passage à la Lazio et une pige de six mois à l’Atalanta plus tard, Albertini débarque, à 34 ans, au Camp Nou. Arrivé en janvier 2005 pour remplacer Thiago Motta, gravement blessé, l’Italien ne disputera que six matchs avec les Blaugrana. Six petites rencontres qui seront les dernières de sa carrière et qui lui permettront d’ajouter un titre de champion d’Espagne à son palmarès. La classe, jusqu’au bout.

Gianluca Zambrotta

Tout juste champion du monde avec la Nazionale en 2006, Gianluca Zambrotta voit son histoire d’amour bianconero prendre un tout autre tournant. La Juventus Turin étant reléguée en Serie B à l’issue du procès des matchs truqués (Calciopoli), le joueur formé au Côme Calcio rejoint Barcelone en compagnie de Thuram. Une gageure, tant peu d’Italiens ont tenté l’exode espagnol. Le latéral transalpin, plus habitué aux joutes européennes, pousse peu à peu Belletti vers la sortie. Certes, pas aidé par la fin du cycle de l’ère Rijkaard, Zambrotta ne marque pas de son estampille le club catalan. La saison suivante, l’ex-Bianconero est d’ailleurs prié de foutre gentiment le camp par Pep Guardiola, qui a ramené dans ses bagages Dani Alves. À 31 piges et contre 9 millions d’euros, le défenseur retourne au pays, mais cette fois au Milan AC. Un retour aux sources salutaire puisqu’il dispute 107 rencontres et remporte un Scudetto ainsi qu’une Supercoupe d’Italie en quatre saisons. Une dolce vita donc bien méritée au moment de quitter les Rossoneri en 2012.

Maxi López Soyons clairs : Maximiliano Gastón López, dit « Maxi » López, n’a pas marqué l’histoire du Barça et de l’AC Milan. Débarqué en Catalogne en 2005 en provenance de River Plate pour remplacer Henrik Larsson, gravement blessé, l’Argentin à la chevelure blonde comprend rapidement qu’il ne deviendra pas la nouvelle star du Camp Nou. Contraint de cirer le banc face à la concurrence de Ronaldinho, Eto’o, Giuly et du jeune Messi, « la Gallina » (la poule) ne plante, en une saison et demie, que deux pions en 19 rencontres. Faible. Prêté à Majorque (après avoir soulevé la Ligue des champions 2006), puis vendu au CSKA Moscou, l’avant-centre enchaîne avec une saison pleine à Grêmio (34 matchs, 16 buts). Il choisit, en 2010, de rejoindre l’Italie et Catane. Choix surprenant mais payant, puisqu’en deux saisons avec les Rossazzurri, Maxi étale ses qualités d’attaquant puissant, particulièrement précieux dans les airs et dans le jeu dos au but. Il n’en faut pas plus pour séduire un AC Milan incapable de recruter Carlos Tévez et obligé de se rabattre sur un plan B. L’Argentin de 28 ans, aujourd’hui à la Sampdoria, arrive donc en janvier 2012 à San Siro. Prêté pour six mois, sa pige avec les Rossoneri se résume à 11 matchs et 2 petits buts et il sera prié de faire ses valises lors du dernier mercato estival.

Bojan Krkić

Le dernier en date. Formé au Barça, Bojan est très vite considéré comme l’un des plus grands espoirs de la Masia. Et il y a de quoi, puisque le gamin, né d’un père serbe et d’une mère catalane, plante plus de 800 pions durant les sept années qu’il passe dans les équipes de jeunes. C’est donc tout naturellement que la petite bombe intègre l’équipe première lors de la saison 2007/2008. Tout va alors très vite s’emballer. Le prodige devient le plus jeune buteur de l’histoire du Barça (17 ans et 53 jours) et termine le championnat avec 10 pions. Mais les promesses de la première saison vont rapidement tomber dans l’oubli. Barré par la forte concurrence et malgré des qualités indéniables, Bojan n’entre pas dans les plans de Pep Guardiola. Lassé de jouer les jokers de luxe, le gamin aux deux C1 et aux trois titres de champion d’Espagne décide d’aller s’éclater en Italie. Il quitte le Barça, qui conserve quand même une option de rachat sur ses deux prochaines saisons. Après une année mitigée à la Roma (7 buts en 37 matchs), l’Espagnol de 22 ans file en prêt à l’AC Milan. Malgré des prestations remarquées en début de saison, le « Bambino » reste dans l’ombre d’El Sharaawy et de Balotelli et peine, une nouvelle fois, à s’imposer dans le onze titulaire d’Allegri (24 matchs, 3 buts). Il se contente donc de bouts de match pour étaler toute sa classe. En attendant mieux.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

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