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Top 10 : Jamais sans ma sélection

Martin Grimberghs, Paul Piquard et Antoine Donnarieix
Top 10 : Jamais sans ma sélection

En janvier 2012, la Zambie d'Hervé Renard remportait la Coupe d'Afrique des nations. Aujourd'hui à Sochaux, le sorcier blanc est dans une belle galère. Pour s'en sortir, le beau Renard a recours à une bonne vieille méthode consistant à rapatrier d'anciens éléments connus antérieurement sous d'autres cieux. Loin d'innover, l'entraîneur sochalien reproduit ce que beaucoup d'autres ont déjà fait avant lui avec plus ou moins de succès. Car, dans un contexte parfois bien différent, ces joueurs porte-bonheur ne répondent pas toujours à l'attente de leur ex-sélectionneur.

Francesco Scoglio et la Tunisie

Au sortir d’une expérience longue de trois ans à la tête de la Tunisie (1998-2001), Il Professore lie pour la troisième fois sa destinée à celle du Genoa. Sauf que pour son troisième passage, l’entraîneur italien décide d’innover. Non content de son travail effectué à la tête des Aigles de Carthage, Scoglio rapatrie pas moins de cinq éléments tunisiens dans la capitale de la Ligurie. Cinq joueurs qui viendront gonfler les rangs d’un club qui se débat alors pour sa survie en Serie B et qui connaîtront un épanouissement très relatif. Chokri El-Ouaer (restera une saison, sa seule en Europe), Khaled Badra (une saison, sa seule en Europe), Raouf Bouzaiene (après Laval et Châteauroux, Raouf restera deux saisons en Italie avant de rejoindre l’Étoile du Sahel), Hassen Gabsi (deux petites saisons, ses seules en Europe, et très peu de temps de jeu) et Imed Mhadhbi (deux petites saisons avant de repartir vers la Tunisie). Bref, un coup pour rien.

Luiz Felipe Scolari : Du Brésil à Chelsea avec Deco et Bosingwa

Luiz Felipe Scolari est connu pour être un homme de sélection. Champion du monde avec le Brésil en 2002, finaliste de l’Euro 2004 avec le Portugal, l’homme à la moustache rejoint les Blues de Chelsea après l’élimination du Portugal en quart de finale de l’euro 2008, face à l’Allemagne. Dans ses bagages, Felipão, comme l’appellent ses compatriotes, ramène deux de ses lieutenants fidèles en sélection, Deco et Bosingwa, pour la bagatelle de 30 millions d’euros. Le meneur portugais, arrivé en provenance du Barça pour une dizaine de millions, fera deux belles saisons sous le maillot des Blues, avant de rentrer au Brésil, « pour être proche de ses enfants » . José Bosingwa, lui, restera plus longtemps dans l’Ouest londonien, le temps pour lui de glaner une deuxième Ligue des champions, après celle remportée à Porto, sous la houlette de Mourinho en 2004. Scolari, en revanche, sera moins chanceux, puisqu’il est licencié en février 2009 pour cause de mauvais résultats, et remplacé par le Néerlandais Guus Hiddink.

Philippe Troussier : du Japon à l’OM avec Koji Nakata

Lorsqu’il débarque gratuitement à l’OM, fin novembre 2004, en remplacement d’Albert Emon, Philippe Troussier n’a qu’une priorité en tête : renforcer le flanc gauche de la défense olympienne. Le globe-trotter ayant permis au Japon de remporter une Coupe d’Asie des nations en 2000, et de passer pour la première fois la phase de poules, à la Coupe du monde 2002, coche alors quelques noms. Lizarazu retourné au Bayern, Troussier recrute d’abord le jeune espoir nigérian Taye Taiwo, mais cherche également un joueur capable d’amener un peu d’expérience à une défense défaillante. C’est finalement Koji Nakata, international japonais sous les ordres de Troussier (46 sélections à l’époque), qui débarque dans la cité phocéenne, en provenance des Kashima Antlers. Pleins d’espoir, les supporters marseillais déchantent rapidement, au vu du niveau affiché par la recrue. Sa « Nakatade » , lors de sa première apparition face à Saint-Étienne, fera d’abord le tour des zappings télé, avant qu’un but contre son camp, un mois plus tard contre le PSG au Vélodrome, ne le condamne définitivement aux yeux des supporters. Nakata ne jouera plus que cinq matchs en six mois et sera cédé au FC Bâle au mercato d’hiver suivant. Cruel.

Gerardo Martino : du Paraguay au Newell’s Old Boys avec Marcos Cáceres

Avant d’entraîner la machine FC Barcelone et de retrouver Lionel Messi, Tata Martino est également passé par une sélection nationale. Parti trouver refuge au Paraguay pendant près de 10 ans, la tactique du bonhomme finit par interpeller les dirigeants de la sélection guarani en 2007. Quatre années plus tard, El Tata sort un bilan impressionnant avec son Paraguay : quart de finale de Coupe du monde perdu contre l’Espagne, future championne, puis finaliste de la Copa América 2011, sans avoir gagné un match de la compétition. Le coach argentin rejoint ensuite son club de toujours, le Newell’s Old Boys. Avec le club de Rosario, il rappelle un défenseur central souvent aligné dans sa défense albirroja : Marcos Antonio Cáceres Centurión. Ensemble, ils relèveront le club, menacé par la descente en deuxième division, et gagneront le tournoi de clôture de Primera l’an dernier. Avant que Tata ne parte sous d’autres cieux.

Artur Jorge : du Portugal à Tenerife avec Domingos Paciência

Après avoir bousillé la campagne de qualification du Portugal pour la Coupe du monde 1998, Artur Jorge part la queue entre les jambes voir ce qu’il se passe ailleurs. Direction Ténérife pour une nouvelle saison (1997-1998) faite de défaites régulières et de matchs nuls répétés. Pour l’accompagner dans ce chemin de croix, Artur pense à Domingos Paciência, 28 ans. Sympa. Après dix saisons et 97 buts pour Porto, celui-ci se laisse tenter par une aventure en Liga. Mauvais choix puisqu’après deux petites saisons et un visa pour la Segunda division, l’attaquant fuit les îles Canaries. De retour au Portugal, Domingo ne connaîtra plus jamais les joies d’une sélection avec la Seleção et traînera son mal-être pendant près deux saisons sur le petit banc des Dragons.

Javier Aguirre : du Mexique au Real Saragosse avec Efraín Juárez

Flash-back sur la Coupe du monde 2010. Pour sa deuxième pige en tant que sélectionneur du Mexique, Javier Aguirre souhaite mieux faire que lors de son passage au mondial asiatique de 2002, où les Mexicains se font taper par les États-Unis en huitièmes. Au final, il se cassera les dents au même stade de la compétition, éliminé par l’Argentine de Diego Maradona. Pas mauvais perdant, El Vasco laisse les clés du stade aztèque, et file au Real Saragosse. Il en profite quand même pour récupérer un an plus tard un de ses poulains, avec le jeune Efraín Juárez. Le milieu de terrain mexicain partira la saison suivante pour le Celtic Glasgow. La raison ? Un temps de jeu famélique depuis que le Real Saragosse a coupé court aux mauvais résultats d’Aguirre.

Guus Hiddink : De la Corée du Sud au PSV en passant par l’Australie

Été 2002, Guus Hiddink sort d’une campagne plus que réussie à la tête des Diables rouges coréens, mais décide de rejoindre le PSV. Convaincu du potentiel de deux de ses joueurs demi-finalistes de la dernière Coupe du monde, l’entraîneur hollandais voit juste et ramène ses deux petites pépites sur le Vieux Continent : Park Ji-sung (qui finira par rallier United ) et Lee Young Pyo (Tottenham). Trois ans plus tard, en août 2005, Hiddink devient entraîneur de l’Australie et apprend à combiner ses fonctions de sélectionneur national avec celle d’entraîneur du PSV Eindhoven. Quelques jours après son arrivée, le Hollandais se rend compte qu’il ne serait pas totalement stupide d’apprendre à un peu mieux connaître sa nouvelle équipe et fait signer Jason Culina. En provenance de Twente, l’Australien ne tardera pas à s’imposer comme une valeur sure du PSV. Ce ne sera pas le cas d’un autre Kangourou, Archie Thompson. En janvier 2006, Hiddink continue de mélanger boulot et boulot et fait parcourir les quelque 15 000 kilomètres qui séparent Melbourne d’Eindhoven au bon Archie. Celui-ci ne disputera pourtant que deux bouts de matchs durant les six mois de son prêt aux Pays-Bas. Gus ne pouvait pas toujours avoir raison.

Robert Nouzaret : De la Côte d’Ivoire à Saint-Étienne avec Tchiressoua Guel

La carrière d’entraîneur est faite de surprises. De Saint-Dié à Lyon en passant par Bastia et la sélection guinéenne, Nouzaret a tout de même trouvé le temps de s’arrêter à deux reprises pour prendre en main la destinée de la Côte d’Ivoire. Mais en 1996, à l’arrivée de Nouzaret, les Éléphants ne récoltent pas encore les fruits du travail de formation effectué par Jean-Marc Guillou avec l’ASEC Mimosas d’Abidjan. Du coup, quand Robert décide de rejoindre Saint-Étienne, la Côte d’Ivoire pleure encore son élimination en quart de finale de la dernière CAN contre l’invincible Égypte. Bonne révélation de cette compétition, Guel débarque à Marseille, mais ne s’épanouit pas. Nouzaret connaît les qualités du joueur et, au sortir d’un titre de champion de France de division 2 avec les Verts, se décide à recruter l’Ivoirien. Entre les deux hommes, le courant passe et Saint-Étienne terminera la saison 1999-2000 au sixième rang avec un Guel omniprésent. Malheureusement, la suite ne sera pas aussi belle pour Tchiressoua Guel. Nouzaret quitte le club en septembre 2000, Guel reste et s’engage dans un parcours du combattant qui le verra connaître deux relégations consécutives. Avec Sainté d’abord, Lorient ensuite. Dur.

Luis Aragonés : De l’Espagne à Fenerbahçe avec Daniel Güiza

À 70 ans, Luis Aragonés aurait pu raccrocher sur une bonne note. L’Espagne championne d’Europe 2008, Aragonés est un Dieu et n’a plus grand-chose à prouver. Pourtant et parce qu’Aragonés est plus fou que beaucoup, le vieux s’en va se lancer dans une ultime aventure sous le soleil turc. Évidemment, Luis n’a plus vraiment la force de scruter ce qui se fait de bien sur la planète foot, mais parvient néanmoins, et assez incompréhensiblement, à convaincre Daniel Güiza – alors meilleur buteur de la Liga et troisième choix à la pointe de la Roja derrière Vila et Torres – d’embarquer avec lui dans cette aventure foireuse. Un transfert à 14 millions d’euros plus tard, Guïza s’éclate, plante pas mal, mais ne fait forcément plus beaucoup parler de lui. Après une première saison terminée à une très pauvre quatrième place, Aragonés stoppe les frais. Daniel, lui, en a encore pour deux ans. Mais quand le trentenaire refait le chemin inverse en direction de Getafe, il est déjà trop tard. Entre-temps, l’Espagnol a, en effet, loupé le bon wagon vers l’Afrique du Sud. Güiza ne sera jamais champion du monde. Malgré toute sa bonne volonté :

Vidéo

Carlos Alberto Parreira : Du Brésil à Valence avec Mazinho

Le sélectionneur brésilien sort tout juste de sa deuxième expérience brésilienne quand il signe à Valence en 1994. Tout juste auréolé de son titre de champion du monde, Carlos Alberto Parreira décide de ramener Iomar do Nascimento, plus connu sous le doux nom de Mazinho, en Europe. Épaté par les qualités d’un joueur qui a appris à se rendre indispensable au cours de l’épopée brésilienne aux États-Unis, Parreira, le vagabond (27 changements de clubs ou sélections en près de 40 années de coaching), décide pour la première fois de s’inscrire dans une relation longue durée avec l’un de ses éléments. Et si la fidélité semble lui aller très bien dans un premier temps avec l’éclosion d’un Mazinho qui s’impose très vite comme un élément clé au sein de l’effectif valencien, l’entraîneur brésilien ne supportera pas bien longtemps sa réputation de canard. Comme prévu, Carlos Alberto Parreira décide donc de ne pas s’éterniser et préfère s’envoler pour la Turquie dès le mois de juin 1995. Rapide et efficace, c’est Carlos qu’on préfère.

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