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Top 10 : ils ont joué au Bayern et à Dortmund

Par Ali Farhat
Top 10 : ils ont joué au Bayern et à Dortmund

Mario Götze, Mats Hummels et Robert Lewandowski ont un point commun : celui d'avoir porté les maillots du Bayern Munich et du Borussia Dortmund. Avant eux, une dizaine de joueurs l'ont fait, et pas des moindres.

Michael Rummenigge (Bayern, 1981-88 : 194 matchs / BVB, 1988-93 : 190 matchs)

En 1981, le benjamin de la famille Rummenigge (ils sont trois en fait, l’aîné étant Wolfgang) rejoint Karl-Heinz au Bayern Munich. Mais la vie en Bavière est compliquée pour Michael : il n’a que 17 ans à ce moment-là, et surtout, il doit subir la concurrence directe de son grand frère, qui est alors une référence mondiale, déjà champion d’Europe avec la Mannschaft (1980) et double vainqueur (1975 et 76) de la C1 avec le Bayern. Karl-Heinz parti découvrir le championnat italien avec l’Inter, Michael arrivera à se faire sa place, malgré Roland Wohlfarth, Dieter Hoeness (frère de) et Mark Hughes. Il se forgera un joli palmarès, composé de trois Meisterschale (1985, 86 et 87) et de deux Coupes (1984, 86), avant de poser ses valises dans la Ruhr, non loin de sa ville de naissance, Lippstadt. Mais ses débuts à Dortmund ne se passent pas très bien, entre autres parce qu’il vient du Bayern. Néanmoins, il finira par se faire accepter, notamment grâce à sa présence en finale de Coupe d’Allemagne face au Werder Brême en 1989. Un match gagné 4-1 par le BVB, le premier trophée du club depuis la C2 de 1966. L’année suivante, Rummenigge sera même fait capitaine par Ottmar Hitzfeld. Sa dernière rencontre avec les Schwarzgelben sera la finale retour de la Coupe de l’UEFA 1993, une défaite 3-0 contre la Juventus. Sa dernière en Europe, d’ailleurs, puisqu’il finira sa carrière au Japon, chez les Urawa Red Diamonds.

Jürgen Wegmann (BVB, 1984-86 et 1989-92 : 134 matchs / Bayern, 1987-89 : 68 matchs)

S’il est probablement le moins connu de ce top 10, Jürgen Wegmann est peut-être celui dont l’histoire est la plus intéressante. Au printemps 86, alors qu’il joue depuis une saison et demie au BVB, on apprend que Jürgen Wegmann va jouer l’an prochain à Schalke. Une chose que goûtent peu les supporters des Schwarzgelben. Néanmoins, les fans vont vite oublier cet épisode. En effet, Dortmund se débat dans les tréfonds du classement, et se retrouve à jouer en barrages contre le Fortuna Cologne. Lors du match aller, les Colonais gagnent 2-0. Au retour, le BVB mène 2-1, et finalement, à la 90e minute, celui qu’on appelle le « Cobra » marque le but qui permet à Dortmund de jouer un match d’appui (pas de règle de but à l’extérieur à cette époque-là). Une belle que le BVB remportera 8-0, assurant ainsi son maintien. Après une saison normale à Gelsenkirchen (28 matchs, 10 buts), Wegmann prend la direction de la Bavière, et se fait remarquer dès son premier match. En Supercoupe d’Allemagne (compétition encore officieuse), le Bayern affronte le HSV à Francfort. Wegmann marque le but du 2-1 façon renard, mais se fait balayer par Uli Stein qui lui assènera ensuite une patate (Uli Stein se fera par la suite virer de Hambourg et signera à Francfort). Après deux saisons de bonne facture, Wegmann reviendra à Dortmund, mais doit se contenter du banc, notamment à cause de l’éclosion d’un certain Stéphane Chapuisat. Il finira sa carrière à Duisburg puis au Rot-Weiss Essen (son premier club), avant d’entamer une véritable descente aux enfers : divorce, ruine, Hartz IV (équivalent des allocs) et petits boulots. Le « Cobra » se dit alors que ce serait bien de monnayer son histoire et décide d’écrire un livre, dont il fixe le prix à 29,90 D-Marks. Malheureusement, ce best-seller annoncé ne sortira jamais : un jour, Uli Hoeness, au courant de la situation de son ancien joueur, appellera Wegmann pour lui proposer un job au fan-shop du Bayern à Oberhausen. Dommage pour nous.

Vidéo

Thomas Helmer (BVB, 1986-92 : 212 matchs / Bayern, 1992-99 : 243 matchs)

Lorsque Thomas Helmer débarque à Dortmund en 1986, il est alors considéré comme l’un des plus gros talents du pays. S’il est d’abord aligné milieu de terrain, Helmer sera très vite reculé en défense centrale où il deviendra une référence à son poste. Avec le BVB, il remportera notamment la DFB-Pokal de 1989. Mais c’est au Bayern que Thomas Helmer explose vraiment. Il connaîtra de curieux moments, comme ce but fantôme inscrit face à Nuremberg, des moments de joie, comme la victoire en Coupe de l’UEFA face à Bordeaux en 1996, mais aussi des moments de tristesse, comme cette finale de Ligue des champions perdue dans les dernières secondes face à Manchester United en 1999. Aujourd’hui, Thomas Helmer est membre du conseil de surveillance de l’Arminia Bielefeld (son premier club) ainsi que présentateur télé, sur Sport1, où il est pressenti pour prendre la succession de Jörg Wontorra à la tête de Doppelpass (mais si, l’émission avec la tirelire en forme de cochon).

Stefan Reuter (Bayern, 1988-91 : 123 matchs / BVB, 1992-2004 : 412 matchs)

De son temps, Stefan Reuter était appelé « Turbo » . Normal donc qu’un mec qui courait le 100 mètres en moins de 11 secondes jouât latéral. Après quatre ans à Nuremberg, Reuter rejoint le Bayern Munich, ce qui pour un Franconien comme lui serait à peu près la même chose que si un Stéphanois rejoignait Lyon. Durant son séjour en Bavière, Reuter gagne deux championnats (et devient aussi champion du monde) avant de succomber à la mode de l’époque, en signant en Italie. Après un an à la Juventus, il reviendra en Allemagne, à Dortmund, où il écrira les plus belles lignes de son CV, avec notamment un Meisterschale en 1996 (et un Euro la même année) et une Ligue des champions, en 1997. Aujourd’hui, « Turbo » est directeur sportif du côté du FC Augsburg, où il forme un super duo avec l’entraîneur Markus Weinzierl.

Jürgen Kohler (Bayern, 1989-91 : 73 matchs / BVB, 1995-2002 : 248 matchs)

Le prototype du défenseur dur sur l’homme, c’est lui, et personne d’autre. Pendant près de 20 ans, Jürgen Kohler et sa moustache ont taquiné les chevilles des attaquants. Un peu trop, même, puisque sa dernière action sur un terrain de foot sera un tacle en retard dans la surface lors de la finale de C3 face à Feyenoord en 2002, une finale que Dortmund perdra. Mais avant cela, Jürgen Kohler aura quand même vécu de beaux moments : deux Meisterschale et une C1 avec le BVB, un championnat avec le Bayern, ce à quoi il faut ajouter une Coupe du monde, un Euro, une Coupe intercontinentale. Aujourd’hui sans emploi après avoir erré dans les bas-fonds du football allemand, c’est presque triste de voir que la reconversion de Kohler est à l’inverse de ce qu’a été sa carrière.

Harald Schumacher (Bayern, 1991-92 : 8 matchs / BVB, 1995-96 : 1 match)

1987 marque un tournant dans la carrière de Toni Schumacher : la parution de son livre Anpfiff, dans lequel il raconte sa vie et fait part du dopage de ses camarades en Bundesliga lui ferme les portes de la sélection et de son club de toujours, le 1.FC Cologne. Après une pige à Schalke 04 (qui descendra en fin de saison) et trois ans au Fenerbahçe, Schumacher se rendra au Bayern pour être la doublure de Raimond Aumann. Après une saison, il prendra sa retraite, avant de s’engager trois ans plus tard pour le Borussia Dortmund. Il ne jouera que les deux dernières minutes du dernier match de la saison contre Fribourg (le Borussia est alors déjà champion), mais cela permettra à l’actuel vice-président de « Kölle » de rajouter une dernière ligne à son palmarès. Malin.

Christian Nerlinger (Bayern, 1993-98 : 206 matchs / BVB, 1998-2001 : 71 matchs)

Christian est le fils de Helmut, ancien joueur de Bundesliga (qui a d’ailleurs joué au Bayern et au BVB). Mais s’il est né à Dortmund quand papa officiait pour les Noir et Jaune, c’est en Bavière que le rejeton Nerlinger commencera sa carrière pro. C’est là qu’il remportera la plupart de ses titres, d’ailleurs (2 championnats, une Coupe, une Coupe de l’UEFA), avant de s’engager pour Dortmund. Malheureusement pour lui, Christian arrivera après la bataille. Le Dortmund post-Hitzfeld n’est pas vraiment glorieux, et il finira par le quitter pour l’Écosse et les Rangers après trois ans de disette.

Markus Feulner (Bayern, 2001-03 : 21 matchs / BVB, 2009-11 : 20 matchs)

Après le succès en Ligue des champions en 2001, le Bayern a commencé à faire monter des jeunes pousses de son centre de formation. Philipp Lahm, Bastian Schweinsteiger et Markus Feulner, pour ne citer qu’eux. Mais si les deux premiers ont réussi la carrière qu’on leur connaît, le troisième larron, lui, n’a jamais vraiment réussi à s’imposer. Une vingtaine de matchs et hop ! Direction Cologne. Quelques années plus tard, Feulner, qui joue bien au ballon dans un Mayence pensé par Jürgen Klopp, se fait rapatrier par le coach à la barbe de trois jours au Borussia Dortmund. Mais là non plus, ça ne fonctionne pas, à cause de blessures et de contre-performances. Finalement, Feulner retournera dans sa Franconie natale, à Nuremberg, où il vendra un peu de rêve aux supporters du « Club » , avant d’atterir à Augsburg, où il apporte un peu son expérience à des joueurs comme Dominik Kohr.

Robert Kovač (Bayern, 2001-05 : 144 matchs / BVB, 2007-09 : 34 matchs)

Juste après avoir failli disparaître en 2005, le Borussia Dortmund remonte la pente, lentement mais sûrement. Et comme les caisses du club sont presque vides, il faut faire avec les moyens du bord. Robert Kovač est une partie du système D du club de la Ruhr. Les plus belles heures du défenseur croate sont derrière lui, lui qui a fait le doublé en 2003 et 2005 avec le Bayern. En 2007, le frère de Niko est d’une lenteur incroyable (normal, à 33 ans), et sa complémentarité avec Christian Wörns laisse parfois à désirer. Heureusement, très vite, une autre paire axiale s’imposera : Hummels-Subotić. Pour le résultat que l’on connaît.

Torsten Frings (BVB, 2002-04 : 63 matchs / Bayern, 2004-05 : 45 matchs)

Ah, Torsten Frings, les frappes de loin, l’engagement de la première à la dernière minute… Le joueur allemand comme on aime à se l’imaginer. Forcément, un tel talent qui sévit du côté du port de Brême, ça attire l’attention des gros poissons : c’est le Borussia Dortmund qui, dans sa période « j’ai pas de tunes, mais je m’en fous, je claque tout » s’attachera les services du milieu de terrain. Hormis sa blessure qui lui fait rater toute la première partie de sa seconde saison, ça se passe pas mal pour Frings, qui finit par se rendre au Bayern. Même s’il joue régulièrement avec le Rekordmeister (et qu’il fait le doublé), le courant ne passe pas très bien avec Felix Magath. Après une saison, Torsten Frings rentrera au Werder, là où on l’a toujours aimé.

BONUS : Thorsten Fink (BVB, 1983-89 : 0 match / Bayern, 1997-2004 : 234 matchs)

Natif de Marten, dans la banlieue de Dortmund, Thorsten Fink a débuté chez les jeunes du Borussia. Malheureusement pour lui, il n’a jamais joué pour le BVB. S’ensuivra une carrière qui l’emmènera à Wattenscheid (toujours dans la Ruhr), puis à Karlsruhe et, enfin, au Bayern Munich. Il connaîtra les plus belles heures du FC Hollywood et remportera 4 titres de champion, 3 Coupes d’Allemagne et, surtout, la C1 et l’Intercontinentale en 2001.

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