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Top 10 : finales anglo-allemandes en coupes d’Europe

Par Rico Rizzitelli
Top 10 : finales anglo-allemandes en coupes d’Europe

Depuis la finale de la Coupe du monde 1966, on sait que les affrontements terminaux entre Anglais et Allemands valent très cher. Bayern-Chelsea est la douzième du genre (en comptant la Supercoupe d’Europe), la première depuis treize ans…

Leeds United-Bayern Munich (0-2), Paris, Coupe d’Europe des clubs champions, 28 mai 1975L’année d’avant, le Bayern a égalisé d’une frappe toute moisie de Schwarzenbeck, le stoppeur lourdaud – à ras de terre de trente-cinq mètres – à la cent-dix-neuvième minute de la finale contre l’Atlético. L’année d’après, contre Saint-Étienne, il y eut ce coup-franc de Roth et les poteaux carrés. Contre le Leeds United de Billy Bremner et Johnny Giles, subtile constellation des îles britanniques dans ce qu’elle peut proposer de pire et de meilleur, il y eut un peu de tout. Et surtout du dégoût. Une domination de tous les instants des gars du Lancashire, un pénalty invraisemblable (Beckenbauer qui dégomme l’immense Allan Clarke) ignoré par M. Kitabdjian, des occases à foison et un but de Lorimer refusé pour un improbable hors-jeu de position. La suite ? C’est comme dans les livres : un but de Roth (le même que l’année d’après) et un autre de l’inévitable Gerd Müller. Seule réjouissance : les fans de Leeds qui détruisent les strapontins du Parc et qui saccagent le Carrefour de la porte d’Auteuil. On ne sait plus dans quel ordre…

Borussia Mönchengladbach-Liverpool FC (1-3), Rome, Coupe d’Europe des clubs champions, 28 mai 1977L’avènement des Reds. L’affrontement entre deux des trois meilleures équipes (avec l’Ajax de Rinus Michels) des 70’s. Et comme d’habitude (finale C3 73, demi-finales C1 78), ce sont les Anglais qui gagnent à la fin. Une finale de feu, où Simonsen – le Ballon d’Or 77 – répond à McDermott. Des frappes sur les montants (Kennedy, Bonhof), des chevauchées fantastiques et l’Europe qui découvre les supporters des Scousers. Une tête de Tommy Smith en plein cœur de la seconde période donne l’avantage à Liverpool avant que Kevin Keegan ne se débarrasse de Berti Vogts, son garde du corps attitré, et n’obtienne un pénalty. Neal transforme. Neuf ans après United, l’Angleterre obtient une seconde C1 ; cinq autres consécutives suivront…

Nottingham Forest-Hambourg SV (1-0), Madrid, Coupe d’Europe des clubs champions, 28 mai 1980En ce temps-là, le Hambourg Sport Verein faisait peur à tout le monde ou presque. Sept finales internationales entre 1977 et 1983 (C1, C2, C3, Intercontinentale, Supercoupe d’Europe). Il alignait quelques stars de la Mannschaft (Kaltz, Hrubesch…) et croyait fermement à la victoire contre ces gueux de Forest, fussent-ils champions d’Europe en titre. En ce temps-là, l’équipe de Brian Clough n’était plus championne d’Angleterre mais personne ne s’amusait contre elle. Keegan (le héros de 77) et Magath (celui de la finale du HSV contre la Juve) jouent pour le club de la cité hanséatique. Un but de Robertson, tôt dans le match, tue la finale. Comme contre Malmö, le boring Forest l’emporte sans enchanter personne hormis ses fans. Depuis ce jour, Nottingham est la seule équipe du continent à compter plus de coupes d’Europe que de championnats domestiques.

Aston Villa-Bayern Munich (1-0), Rotterdam, Coupe d’Europe des clubs champions, 26 mai 1982Pour avoir estourbi trois coupes d’Europe des clubs champions d’affilée (74, 75, 76) comme un pickpocket roué, le Bayern va payer cher en retour. Perdre, à son tour, trois C1 qu’il mérite de gagner. La première en 1982, contre un Villa qui ne paie de mine. Sauf qu’il a été sacré en Angleterre l’année précédente devant l’ébouriffant Ipswich Town (vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 1981), à une époque où il est plus compliqué d’être champion d’Angleterre que de rafler la coupe aux grandes oreilles. Cette finale est un remake de celle de 1980 : le Bayern de Breitner, Rummenigge, Hoeneß (pour rappeler le bon vieux temps), domine, mais c’est Villa qui marque (White, 67e). Le début d’une malédiction.

Manchester United-Bayern Munich (2-1), Barcelone, Ligue des Champions, 26 mai 1999On méconnaît l’avant-match : Montserrat Caballé qui psalmodie « Barcelona » . On connaît le début : un coup-franc victorieux de Bassler (8e). Le milieu : les Bavarois qui ne tuent pas le match, qui frappent deux fois les montants en seconde mi-temps. La fin : à force de tenter le diable, il devient rouge ; Sheringham et Solskjær soldent la première victoire de Manchester depuis trente-et-un ans. La suite : le Bayern en a fini avec le mauvais sort (finales perdues en 82, 87, 99) ; il gagne la Champions deux ans plus tard contre Valence.

Liverpool FC-Borussia Mönchengladbach (3-0), finale retour Coupe de l’UEFA, 10 mai 1973Les Reds sont nés à l’Europe au milieu des 60’s (demi-finales C1 en 65, finale C2 66). Ils ont commencé à devenir un club majeur en gagnant la C1 en 1977, mais, auparavant, il y avait eu deux Coupes de l’UEFA, pas loin d’être le trophée continental à conquérir. Et notamment celle de 1973, contre le M’Gladbach des Netzer, Bonhof, Heynckes, Vogts et compagnie. La légende d’un Liverpool invincible à domicile. Battus en Allemagne à l’aller (0-2), les joueurs de Shankly donnent la leçon au retour (3-0). Contre les équipes de l’île, ils jouent comme des continentaux ; contre les équipes européennes, ils évoluent à l’anglaise. Ils dominent Mönchengladbach comme ça. Le match se joue en deux jours. L’arbitre arrête le match, joué sous une pluie torrentielle, au bout de vingt-sept minutes. La nuit suivante, Shankly a remarqué le manque d’impact de la défense allemande, il fait entrer Toshack et toute l’équipe joue pour lui. Chaque équipe rate un pénalty et le géant gallois joue les passeurs de la tête. Le reste appartient à l’histoire d’Anfield…

Chelsea FC-VFB Stuttgart (1-0), finale Coupe des coupes, Stockholm, 13 mai 1998Les Blues joueront ce soir leur quatrième finale de coupe d’Europe. Pour être les premiers Londoniens à remporter la Champions. Terry avait dû y penser quand il a raté le dernier tir au but en 2008. Dix ans auparavant, le Chelsea de Gianluca Vialli, pas encore galactique. L’ancien de la Samp était même entraîneur-joueur, il avait décidé de se titulariser au détriment de Gianfranco Zola. A la soixante-dixième minute, le génial lutin monte au jeu à la place de… Flo. Une minute plus tard, le destin du match a définitivement basculé…

Liverpool FC-Hambourg SV (6-0), finale retour Supercoupe de l’UEFA, 6 décembre 1977A l’intersaison, « King Kenny » a quitté le confort douillet d’Anfield et l’affection du peuple red pour les rives glaciales de l’Elbe. Comme les Beatles. Hambourg ayant remporté la C2 six mois plus tôt, les deux équipes se retrouvent six mois plus tard en aller-retour pour la Supercoupe d’Europe. Match nul au Volksparkstadion lors de la première manche (1-1). Le retour ressemble à un massacre. KK erre comme un fantôme, McDermott réussit un triplé, Paisley gagne son premier trophée comme coach du club de la Merseyside et, comble d’horreur, Dalglish – le suppléant de l’ancien héros d’Anfield – inscrit le sixième but. Le calice jusqu’à la lie.

Liverpool FC-Bayern Munich (3-2), finale Supercoupe de l’UEFA, Monaco, 24 août 2001Liverpool ne gagne plus le championnat d’Angleterre depuis vingt-deux ans mais rafle des coupes. De la Ligue, d’Angleterre, des Community shields, de l’UEFA et même une Supercoupe de l’UEFA (sans même parler de la Champions en 2005). Cette année 2001, les boys de Houllier font même une sorte de grand chelem : Coupe de la Ligue en février, d’Angleterre et de l’UEFA en mai, le Community Shield et la Supercoupe d’Europe en août contre un Bayern, étrangement absent en première période. Michael Owen prendra même le Ballon d’Or en fin d’année. Michael qui ?

Borussia Dortmund-Liverpool (2-1 a.p), finale Coupe des coupes, Glasgow 5 mai 1966La première finale européenne pour les deux équipes ; la seconde anglo-allemande après l’improbable West Ham-Munich 1860 (unique précédent londono-bavarois avant le match de ce soir à ce stade) l’année d’avant, toujours en C2. Hampden Park, sous la pluie, un match d’enragés, d’impétrants qui rêvent d’entrer dans le grand monde. Un mois et demi avant l’Angleterre-Allemagne de l’Ouest en Coupe du monde, le Borussia et les Reds se rendent coup sur coup. Un csc insensé de Ron Yeats, après une frappe de trente-cinq mètres en coin de Libuda qui touche la barre avant de rebondir sur le défenseur liverpuldien. Le club de la Mersey perd peu en finale, trois fois (1966 donc, 1985 au Heysel dans un contexte plus que particulier, 2007) sur dix. C’est déjà trop.

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Par Rico Rizzitelli

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