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Top 10 : exploits français au match retour

Par Mathieu Faure
Top 10 : exploits français au match retour

Nice en a pris deux à Limassol au match aller et doit en mettre au moins trois à la maison ce soir (sans en prendre), pour espérer continuer l'aventure européenne cette saison. Dans la vie d'un club, il n'y a rien de mieux qu'un match retour à la maison avec des buts de retard pour commencer à écrire sa légende. Les exploits naissent ainsi. Et les clubs français en sont plutôt friands.

1 – PSG – Real Madrid 1993, 4-1 (aller 1-3)

Le scénario rêvé : du suspense, des grands noms sur la pelouse, du spectacle, une ambiance et une légende. 18 mars 1993, le PSG va écrire la première belle page européenne de son histoire après un match aller perdu dans la capitale espagnole (1-3). Et face au Real Madrid de Zamorano, Michel, Butragueño and co. La moustache d’Artur Jorge frétille avant le coup d’envoi : « Les rêves, on n’a pas le droit de les briser. » Le Portugais va être entendu. Lui et son 4-3-3. 35e : but de Weah sur corner. 82e : Ginola nettoie les ficelles de Buyo. 89e : Valdo déboîte Ricardi Rocha sur deux feintes et porte le score à 3-0. C’est réglé, le PSG est qualifié. C’était compter sans le but du Chilien Zamorano, à la 94e, qui envoie les deux équipes en prolongation. C’est à ce moment précis que le divin s’en est mêlé. 95e, dernier coup franc de Valdo, Kombouaré monte et fouette la balle dans les ficelles. Explosion collective. Le PSG se qualifie pour sa première demi-finale européenne.

2 – RC Lens – Lazio Rome 1977, 6-0 a.p (aller : 0-2)

Avec seulement sept matchs européens au compteur, le RC Lens ne fait pas le fier avant d’entamer son match retour contre la Lazio Rome en novembre 1977. Battus 2 à 0 dans la ville éternelle, les Lensois savent que la sortie est proche. Sous une pluie battante, et dans l’enfer de Bollaert, Didier Six va fermer des gueules. Jusque-là chahuté pour ses blessures et son important salaire, l’international français sort deux exploits qui forcent les Italiens à une prolongation. Psychologiquement, le onze de la Lazio a déjà eu du mal à gérer l’implosion d’un des pylônes d’éclairage qui a stoppé le match pendant 40 minutes. La prolongation sera cruelle. Cramés, les Romains encaissent un but sur chaque offensive lensoise. La Lazio prend quatre buts en une demi-heure, dont trois lors des cinq dernières minutes. Une véritable boucherie à laquelle même le remplaçant Moncef Djebali, 20 piges, participe avec un doublé.

3 – Bordeaux – AC Milan 1996, 3-0 (aller : 0-2)

Facile vainqueurs lors du match aller à San Siro, les Milanais débarquent en touristes à Lescure. Lors de l’échauffement, les mecs se contentent d’un toro. Tranquille. Ils vont le regretter. Et très vite. Dès la 14e minute, Tholot crucifie l’arrière-garde milanaise. Et d’un. En seconde période, Christophe Dugarry plante un doublé en six minutes. Et de deux. Et de trois. Les Bordelais sont à vingt minutes de l’exploit. Gaëtan Huard, dans les bois, va valider la folie en sortant deux parades extraordinaires devant Weah. En transe, le président Alain Afflelou s’emporte : « On va la gagner, cette Coupe d’Europe. » Oui mais non. Cela étant dit, l’exploit est énorme. Milan repart en Italie en boitant de l’arrière-train.

4 – Monaco – Real Madrid 2004, 3-1 (aller : 2-4)

« Il n’y a pas de mots pour expliquer ce que je ressens. C’est magique. À la fin du match, j’étais tellement ému que je ne parvenais pas à respirer. » L’Europe a des vertus thérapeutiques qu’elle en donne même de l’émotion à Patrice Évra. Avant cette sortie, Évra et ses potes de l’AS Monaco se sont payés le scalp des Galactiques du Real Madrid à Louis-II (3-1) après un match aller compliqué (défaite 4 à 2 à Bernabéu). Programmés pour gagner, les Merengues n’ont jamais réussi à répondre au défi des hommes de Didier Deschamps, et notamment au génie de Ludovic Giuly, double buteur lors de ce quart de finale retour de la Ligue des champions. Un match retour complètement fou où Zinedine Zidane se fait marcher dessus par Jérôme Rothen et sa blonde attitude. Y a plus de respect.

5 – Saint-Étienne – Split 1974, 5-1 a.p (aller 1-4)

« On les attend au retour ! » Violentés par le génie d’Ivo Šurjak et l’arbitrage bidon du Turc Babacan, les Stéphanois, par le biais de leur Argentin Oswaldo Piazza, ont déjà digéré la lourde défaite en Yougoslavie (4-1) en huitième de finale aller de C1. Au retour, l’exploit se déroulera loin des caméras de télévision. Aucune chaîne ne retransmet la rencontre. Bah oui, en 1974, on est persuadé que cela vide les stades… Bref. C’est un véritable exploit que doivent livrer les Verts à Geoffroy-Guichard. Jamais un club français n’a encore remonté trois buts d’écart en Europe. Et tout part mal, puisque le score est toujours de 1-1 à l’heure de jeu (Larqué et Jovanović). C’est mort. Puis Sainté en plante trois en vingt minutes par Bathenay, Bereta et Triantafilos, un mec du coin appelé « Tintin » . C’est lui qui plantera d’ailleurs le but de l’exploit, dans la prolongation, sur un coup franc. 5-1, c’est fait. Le stade est en folie. On parle même de chaudron. Tout part de là. Tout.

6 – Bordeaux – Hajduk Split 1982, 4-0 (aller 1-4)

Un automne décidément renversant pour les hommes de Claude Bez. Un premier exploit contre les Allemands du Carl Zeiss Iéna au tour précédent (1-3, 5-0), avant d’affronter les mecs de l’Hajduk, faciles vainqueurs au match aller (4-1). Bordeaux ne va pas se poser de questions et atomiser les Yougoslaves dans un vent de révolte lancé par l’entraîneur Aimé Jacquet. 4-0, merci, au revoir. Alain Giresse score un doublé, tandis que Gernot Rohr et Jean-Christophe Thouvenel sont les autres buteurs. À la fin du match, Mémé Jacquet se la joue humble : « Bordeaux était ce soir une formation révoltée. Il n’y avait pas beaucoup de monde pour croire à notre qualification. On nous délaisse un peu et c’est normal. Jusqu’ici, nous n’avons rien démontré. Moi, j’y ai toujours cru. » Bien dit.

7 – Saint-Étienne – Bayern Munich 1969, 3-0 (aller 0-2)

« Vous êtes des footballeurs de salon. » Pas content, Roger Rocher, le mythique président de Sainté après la déconvenue des siens en 16e de finale aller de la C1 1970. Il faut dire que les hommes d’Albert Batteux n’ont pas existé face au Bayern Munich (0-2). Le président, un poil paternaliste, veut titiller ses enfants. Et ça marche. Le match retour est une démonstration. Salif Keita marche sur l’eau et sur les gueules bavaroises en même temps. Après un doublé de Georges Bereta, le Malien plante le troisième but à dix minutes de la fin et renvoie Beckenbauer et les siens à la maison. La queue sous le bras.

8 – Saint-Étienne – Kiev 1976, 3-0 a.p. (aller 0-2)

La fameuse épopée des Verts de 1976. Tout le monde connaît la fin de l’histoire. Celle des poteaux carrées, tout ça. Mais au milieu du livre, le chapitre consacré au Dynamo Kiev n’est pas à négliger. Dans un hiver rugueux, les Verts sont obligés de jouer le match aller sur les bords de la Crimée, à Simféropol. Le terrain est impraticable (neige et gel) et l’adversaire coriace. En effet, le Dynamo a gagné la C1 en 1975 et Blokhine se la raconte avec son Ballon d’or. La défaite du match aller est logique (0-2). Dans l’histoire, elle est fondamentale, car elle conditionne le retour. Même poussés par leur public, les Verts attendent la 63e minute pour ouvrir le score par Revelli. Larqué y va de son petit coup franc direct dix minutes plus tard et hop, on en reprend pour 30 minutes. Une demi-heure de trop pour les Russes, puisque Rocheteau plantera le troisième caramel à la 112e. Après Split, rebelote. Sainté est en feu et entre dans le cœur des Français.

9 – Saint-Étienne – PSV Eindhoven 1979, 6-0 (aller 0-2)

Le dernier exploit de Sainté. Ce n’est que la Coupe UEFA, mais on prend quand même. Contre le PSV, Sainté se fait malmener aux Pays-Bas et rentre à la maison avec une vilaine défaite (0-2) en seizième de finale aller. Ça semble compliqué pour le retour. La présence de Michel Platini n’est pas une garantie. Mais les hommes de Robert Herbin entame le match retour très vite. Après 5 minutes, Sainté mène déjà 3-0 (Larios, Santini et Platini). Le match est déjà plié. Les Hollandais ne comprennent rien. Normal, ce vieux roublard de Herbin a changé les numéros de ses joueurs avant le coup d’envoi et ces derniers occupent des fausses positions. Les Bataves s’en rendent compte au bout de vingt minutes. Quand le score est déjà (très) lourd. La rencontre se termine par une victoire facile, 6-0. Sans forcer.

10 – Reims – Standard de Liège 1959, 3-0 (aller 0-2)

La plus belle équipe française de club de tous les temps a également eu son lot de matchs aller-retour à suspense. Hiver 1959, les Rémois, sans Just Fontaine, se font danser dessus à Sclessin lors du quart de finale aller de C1 (0-2). Le match retour se joue alors au Parc des Princes où supporters français et belges s’envoient des chants dans la gueule. Une boucherie avec des tacles de hooligans. Il en faut plus pour faire douter Piantoni qui ouvre le score à vingt minutes de la fin. Puis arrive le patron. Justo. Fontaine prend les choses en main et colle un doublé dans les gencives liégeoises. Et 1, et 2, et 3-0.

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