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Top 10 : Eliminés à la maison

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Top 10 : Eliminés à la maison

Organiser une compétition internationale nourrit souvent le fantasme de la victoire face à son propre public. Si l'Italie en 1934, la RFA en 1974 ou encore la France en 1998 sont parvenues à remporter le tournoi qu'elles ont organisé, d'autres, comme l'Argentine hier soir, y ont cru, mais ont lamentablement échoué. Que le Qatar en prenne de la graine.

1. Brésil, Coupe du Monde 1950

Vainqueur de la Copa America 1949, le Brésil à l’occasion de pouvoir coudre une première étoile sur son maillot en accueillant le Mondial. La Seleçao de l’époque, c’est le génie de Zizinho, les buts d’Ademir ou encore le talent de Chico. L’enthousiasme est débordant, le Brésil pulvérise tous ses adversaires, et arrive au dernier match du tournoi, face à l’Uruguay, avec la possibilité de faire un nul pour être sacré Champion du Monde. Dans un Maracana bondé (175 000 spectateurs), les Auriverde ouvrent le score, mais se font incroyablement rattraper par deux futurs grands du Milan AC, Schiaffino et Ghiggia. La Celeste est sacrée, le Brésil devra patienter pour faire tomber une étoile.

2. Chili, Copa America 1955

Le Chili est peut-être l’équipe la plus poisseuse en matière d’organisation de compétition. En 1955, la Roja organise déjà sa cinquième Copa America. Lors des quatre éditions précédentes, elle termine quatrième, puis trois fois troisième. Cette fois-ci, c’est la bonne, se dit-on. Emmenée par des joueurs comme Hormazabal ou Robledo, l’équipe atomise ses premiers adversaires (7-1 face à l’Equateur, 5-4 contre le Pérou, 5-0 face au Paraguay) et a l’occasion, enfin, de prendre sa revanche sur le passé. Mais au moment d’affronter l’Argentine, l’équipe craque et perd 1-0. L’Albiceleste remporte la compétition. Le Chili chiale. Encore.

3. Suède, Coupe du Monde 1958

La revanche du Brésil. Huit ans après avoir échoué à la maison face à l’Uruguay, les Brésiliens débarquent en Suède pour claquer un putsch. Les Scandinaves vantent à l’époque la plus belle équipe de leur histoire, avec des monstres comme Hamrin et surtout Nils Liedholm, le génie du Milan AC. Après un parcours quasi-parfait (4 victoires, 1 nul), les Suédois, soutenus par tout un peuple, se retrouvent en finale face au Brésil. Mais pas n’importe lequel. Celui de Pelé, Vava, Garrincha ou encore Zagallo. L’ouverture du score est suédoise, mais la suite est un monologue du Brésil, qui s’impose 5-2. Comment dit-on « et merde » en suédois ?

4. Italie, Euro 1980

En 1968, l’Italie organise et remporte l’Euro. Fastoche. Douze ans plus tard, nouvelle organisation. « Nouvelle victoire » pense-t-on du côté du Colisée. Surtout avec de tels joueurs : les Tardelli, Scirea, Graziani et autres Gentile. Le mur érigé par la défense du géant Zoff ne laisse aucune chance de victoire aux adversaires, mais l’attaque manque cruellement de tranchant. Résultat ; deux petits buts marqués en quatre rencontres, un seul encaissé, et une quatrième place déprimante après une défaite aux tirs aux buts contre la Tchécoslovaquie. Deux ans plus tard, cela se passera beaucoup mieux, chez le voisin espagnol.

5. Argentine, Copa America 1987

Un an tout rond après avoir remporté la Coupe du Monde au Mexique, l’Argentine a la chance d’organiser la Copa America, pour un doublé historique. La formation où brille Diego Maradona part archi-favorite, mais débute par un triste match nul contre le Pérou (1-1). Grâce à un succès au match suivant, l’Albiceleste se qualifie de justesse pour les demi-finales, où elle retrouve l’Uruguay. Au terme d’une rencontre où le génie du Pibe ne brille pas, l’Uruguay s’impose 1-0 et élimine l’équipe organisatrice. Maradona et ses potes perdent même le match pour la troisième place contre la Colombie au Monumental. Triste.

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6. Italie, Coupe du Monde 1990

56 ans après le Mondial 1934, terrain de son premier succès sur la scène internationale, l’Italie accueille à nouveau la Coupe du Monde. Le football italien est au sommet de son art, et les clubs transalpins ont pris l’habitude de tout rafler, à l’instar du Milan AC, vainqueur des Ligue des Champions 1989 et 1990. Avec une défense quasi-impénétrable (aucun but encaissé lors des cinq premières rencontres), la Squadra Azzurra tombe sur l’Argentine de Maradona en demi-finales. Dans un stadio San Paolo de Naples qui ne sait pas trop qui supporter, l’Italie échoue aux tirs aux buts, avec les erreurs décisives de Donadoni et Serena. Rendez-vous dans 56 ans. Au moins.

7. Portugal, Euro 2004

Organisateur d’une compétition majeure pour la première fois de son histoire, le Portugal rêve de s’offrir un premier titre devant son public. La sélection de Luiz Felipe Scolari, champion du monde deux ans plus tôt sur le banc du Brésil, réalise un parcours splendide jusqu’à la finale, éliminant tour à tour les redoutables Espagne, Angleterre et Pays-Bas. Clairement, les 10 millions d’habitants de la péninsule lusitanienne sont persuadés d’avoir déjà gagné lorsqu’ils découvrent le nom de leur adversaire en finale : la Grèce. La suite, on la connaît. Une tête rageuse de Charisteas. Prends-ça Arles-Avignon.

8. Allemagne, Coupe du Monde 2006

La dernière fois que l’Allemagne a accueilli le Mondial, elle s’appelait RFA. Et elle avait empoché la mise. Pour cette première édition post-réunification, la jeune équipe emmenée par Jurgen Klinsmann s’offre presqu’un rang de favorite. Séduisante dès les premiers matches, la Mannschaft croit voir un signe du destin lorsqu’en quarts, elle sort l’Argentine, son adversaire lors de la finale gagnée en 1990. En demi, elle retrouve l’Italie, sa bête noire. Dans un stade de Dortmund bouillant, le rêve allemand s’écroule en 120 secondes, lorsque l’Italie frappe deux fois, à la 119ème et 121ème minute. Les larmes de la petite blonde, en tribunes, devient l’une des images fortes du Mondial.

9. Ghana, CAN 2008

Pour la quatrième fois après 1963, 1978 et 2000, le Ghana accueille la CAN. Deux fois sur trois (en 1963 et 1978), les Black Stars avaient remporté la compétition. C’est donc en toute logique que l’équipe coachée par Claude Le Roy veut fêter les 50 ans de l’indépendance de son pays par un succès offert au peuple. Irréprochable lors des phases de poule, le Ghana d’Essien et Muntari semble lancé vers la victoire. Mais à une marche de la finale, il trouve sur sa route le Camerounais Alain Nkong, qui met fin aux songes. « Peu importe, on fera mieux lors du Mondial 2010 » relativisent les supporters ghanéens. Allez donc dire ça à Gyan.

10. Argentine, Copa America 2011

Toute série noire doit connaître une fin. Depuis 1993, l’Argentine n’a plus remporté la moindre Copa America, tandis que le rival brésilien empochait les éditions 1997, 1999, 2004 et 2007. Heureusement, l’édition 2011 offre l’occasion à l’Albiceleste de mettre fin au règne de la Seleçao, avec une compétition organisée en terre argentine. Messi, Aguero, Tevez, Pastore, Di Maria, Higuain : que des noms ronflants au sein d’une sélection programmée pour gagner. Mais après des phases de poule poussives, le rêve argentin se brise dès les quarts de finale face à la robuste Uruguay, seule favorite encore en lice pour le sacre final…

Eric Maggiori

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