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Top 10: Clubs parisiens – Stade de Reims

Par Nicolas Kssis-Martov
Top 10: Clubs parisiens – Stade de Reims

Samedi à 17h, le PSG accueille le Stade Reims, promu patrimonial et étonnant cinquième du classement. Mais au-delà de l’enjeu sportif, tout le monde y discerne le grand choc des symboles : l’histoire prestigieuse, nationale et quasi-gaullienne du club légendaire de Kopa contre le lustre moderne, capitaliste et mondialisé de l’équipe de Zlatan. Pourtant, ce n’est certainement pas la première fois que les Rémois se déplacent en région parisienne, pour le pire et le meilleur. Avec, en toile de fond, un fréquent chassé-croisé dans l’élite, ainsi que l’éternelle question du fameux second club parisien.

1- 4 Mai 1974 : PSG – Stade de Reims : 0-5 (1/4 de finale aller Coupe de France).

Petit retour aux sources. Le tout jeune PSG se trouve engagé dans la course pour l’accession en première division, aux cotés du Red Star. Entraîné par l’ancienne gloire rémoise (et des Bleus) Just Fontaine, et emmené par son international israélien Mordechaï Spiegler, ainsi que par le Congolais François M’Pelé, le club a sûrement d’autres préoccupations en tête que la Coupe de France, qui deviendra par la suite son jardin. Il se prend donc une belle raclée à domicile (le nul au retour n’effacera pas l’humiliation) face à un Stade de Reims qui, sans être l’un des leaders du championnat, prétend encore à l’Europe (qu’il rate cette année-là). Importance du prestige dans une capitale où l’amour dépend surtout du nom de l’équipe qui se déplace. Pour la première fois, le Parc des Princes se remplit à bloc lors d’une rencontre de l’enfant chéri d’Hechter (44 534 spectateurs)!

2- 1er juin 1979 : PSG – Stade de Reims: 3-2 (Première division) au Parc des Princes

Échange de bons procédés, avec cette défaite enregistrée lors de la 38e et ultime journée du championnat, le Stade de Reims finit bon dernier et descend en L2. Il n’y remontera que 33 ans plus tard. Pendant ce temps, le PSG, qui aligne un certain Carlos Bianchi, ex-dernière gloire à sévir sous les couleurs champenoise, arrive à se maintenir, sans lustre, mais sans risque. La rencontre signe en quelque sorte un passage de relais.


3- 20/10/1946 : Stade Français – Stade de Reims : 2-2 (première division) au stade Bauer

Les deux stades face-à-face. D’un coté, le club omnisports emblématique de l’élite bourgeoise parisienne, qui touche du bout des doigts le professionnalisme de peur de se salir, et brillant pourtant de mille feux grâce au génial Larbi Ben Barek. En face, le Stade de Reims dont l’enceinte a été rebaptisée Auguste-Delaune, du nom d’un résistant sportif et communiste mort sous la torture de la Gestapo. Le championnat est comme le reste du pays, en reconstruction, et trois clubs parisiens évoluent en première division. Mais c’est Reims qui devient vice-champion, derrière Roubaix-Tourcoing.

4- 14 mai 1950 : Racing club de Paris – Stade de Reims (Finale de la coupe de France) 0-2 à colombes

Le Racing Club de Paris a déjà empoché cinq Coupes de France et un titre de champion. Il représente sans conteste l’une des grosses écuries de l’immédiat après-guerre. Lorsqu’il reçoit sur son terrain, au stade Yves du Manoir, le dernier champion de France qui y dispute sa première finale, le choc excite la presse et attire la foule (plus de 61 000 spectateurs). La défaite laisse donc un goût amer aux Parisiens, qui gardent le sentiment d’avoir surtout manqué de chance. De leur coté, André Jacowski et Robert Jonquet, qui sera de la grande équipe rémoise, ne le savent pas encore, mais ils inaugurent une impressionnante série de 5 titres et deux Coupes. Le Racing d’André Vignal, le goal des Bleus, clôt cette année-là, peut-être définitivement, son palmarès.

5- 12 avril 1942 : Red Star – Stade de Reims (Finale de Coupe de France – Zone occupée) au Parc des Princes

Pas forcément un moment dont les anciens aiment se souvenir. Il n’empêche, sous l’occupation, le foot continue. La Coupe de France, étant donnée la situation « particulière » du pays après les accords d’armistice, se déroule par zone. Dans la partie dite « occupée » du pays, c’est le Red Star et Reims qui ont le bonheur de disputer cette finale « intermédiaire » . Les Audoniens d’Alfred Aston s’en sortent par le plus petit écart, 1 à 0, avant d’aller engranger cette étrange Coupe de France en battant Sète. Le dernier grand titre officiel de « l’Étoile rouge » . Quand on vous dit que personne ne veut s’en rappeler !

6- 29 avril 1964 : Racing Club de Paris – Stade de Reims 3-2 (première division) à Colombes

La bataille des damnés. Il s’agit de se sauver. Ce que parviendra à réaliser le Racing de deux points, sûrement en partie donc au détriment de son rival rémois. Le Stade de Reims plonge en D2. Ce ne sera pas la dernière fois.

7- 18 avril 1962 : Racing club de Paris – Stade de Reims 2-6 (première division) à Colombes

Dix jours avant, 90% des Français métropolitains avaient validé les accords d’Évian. Cependant, ce qui domine le foot français, c’est la grande rivalité entre le Stade et le Racing (avec ses stars étrangères, comme l’Ivoirien Jean Tokpa ou le Hongrois naturalisé Joseph Ujlaki). Les deux équipes se tirent en effet la bourre pour le championnat. Cette défaite coûte cher aux Parisiens qui y perdent le titre, attribué à l’époque à la meilleure moyenne des buts (les deux clubs terminant à égalité de points et de goal average, ce qui valorise la défense plus solide de Reims). Depuis il a été décidé de trancher en privilégiant l’attaque. Le Racing était maudit.


8- 24 janvier 1965 : Red Star – Stade de Reims 1-0 (deuxième division) au stade Bauer

1965, le Red Star commence l’année en tête de la D2 et espère décrocher son précieux sésame vers l’élite. Il attend donc de pied ferme le Stade de Reims. Ce qui aurait pu être une grande affiche dix ans plus tôt se résume désormais à une lutte pour la remontée. Pourtant, la notoriété continue d’attirer le peuple autant que les belles affiches sportives. Devant 22 00 spectateurs qui se serrent au stade Bauer (le Racing de Paris recevait l’OM la veille au Parc des princes avec à peine 2 200 forcenés pour assister à la victoire logique des Olympiens). Insuffisant pour éviter une défaite aux Rémois et un pas de plus vers le retour en première division pour les Audoniens (qui font immédiatement l’ascenseur la saison suivante).

9- 14 mai 1983 : Stade Français 92 – Stade de Reims 0-1 (deuxième division)

Reims y croit. La remontée, c’est pour maintenant, dans cette D2 qui se joue en deux groupes. Le Stade Français « départementalisé » tente, lui, de se sauver. Résultat final, les Parisiens des « Hauts-de-Seine » retardent l’échéance qui les conduit vers les affres de la départementale (la division, cette fois) et Reims rate le coche malgré cette victoire à l’extérieur chez l’autre stade « historique » . On n’a pas dû s’amuser des masses devant cette rencontre.

10- 13 avril 2010 : Paris FC – Stade Reims (Nationale) 1-2 au stade Charlety

Alors qu’il joue au yoyo depuis quelques années et ont même failli disparaître, les Rouge et Blanc, désormais entraînés par Hubert Fournier, successeur de Luis Fernandez (c’est beau l’attrait d’un nom prestigieux), entament enfin leur lente reconquête vers la L1. Notamment grâce à la révélation de leur milieu de terrain cap-verdien Odair Fortés. Le Paris FC, digne représentant de la forte cohorte francilienne en National, se maintient dans l’attente de son « grand projet » qui fera de lui le second club parisien. Tout cela pendant que Créteil rate la montée à la quatrième place derrière Troyes et Évian TG. Le National est cruel parfois.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Nicolas Kssis-Martov

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