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  • Franck Ribéry et la nationalité allemande

Top 10 : Ces Français qui ont pris une autre nationalité

Par Nicolas Kssis-Martov
Top 10 : Ces Français qui ont pris une autre nationalité

Franck Ribéry désirerait prendre la nationalité allemande. Du moins, il le laisse entendre. Si la nouvelle a de quoi faire sourire, elle rappelle aussi que Chti Franck ne serait pas le premier à avoir fait une telle démarche. La preuve.

Davis Regis – USA

Le choix de Davis Regis est d’abord le fruit d’une histoire d’amour, et rien ne mérite plus le respect. Son ralliement à la bannière étoilée remonte à sa rencontre avec son épouse Nikki, alors jeune étudiante américaine à Strasbourg en 1994, alors que lui évolue pour le Racing. Le jeune Martiniquais fera ensuite les démarches pour obtenir la citoyenneté US, aidé en cela, il est vrai, par le sélectionneur national Steve Sampson, qui a encore besoin de renfort venant de « l’extérieur » . Régis pourra ainsi participer à la Coupe du monde de 1998, mais sous les couleurs des Yanks. Les lois du cœur ne se commandent pas….

Ludovic Obraniak – Pologne

La France a parfois la mémoire courte. Surtout en terme d’immigration. Surtout quand il s’agit de se remémorer l’époque où les problèmes d’ « identité » étaient posée par les « Polaks » et « Ritals » qui venaient « voler » le travail des bons Français dans les mines. Petit-fils d’un immigré polonais, le jeune Ludovic opte en 2009 pour son ancienne filiation, lassé d’attendre une éventuelle cape tricolore en A, après un bref essai chez les Espoirs. Après, démêler les motivations patrimoniales des ambitions sportives peut susciter des débats sans fin. Gageons néanmoins que cette décision ne devait pas être la première inquiétude dans la tête de Laurent Blanc quand il discuta des bi-nationaux lors d’une certaine réunion de la DTN.

Philippe Troussier – Côte d’Ivoire

Incarnation du « sorcier blanc » et de l’entraîneur globe-trotter (entre Asie et Afrique), Philippe Troussier, Omar après sa conversion à l’Islam, se vit gratifié de l’extrême honneur du statut de citoyen de la République de Côte d’Ivoire, assurant dans la foulée (1992-93) la direction des Éléphants. Cela dit, en l’occurrence, il ne faut pas y voire autre chose qu’une récompense honorifique, comme il s’en confia lui-même sur RMC : « J’ai la nationalité ivoirienne. Houphouët-Boigny me l’avait accordée à l’époque après le troisième titre de champion (en 1992 avec l’ASEC Abidjan, ndlr) » . Peut-être faudrait-il souffler cette idée à François Hollande au sujet de Bielsa ?

Enzo Zidane – Espagne

Un bel exemple de seconde génération. Le fils de l’idole nationale, né à Bordeaux quand son père évoluait pour les Girondins, et après avoir fait ses premiers pas et dribbles à Turin, est aujourd’hui le symbole d’une intégration réussie aussi bien au sein du Real de Madrid que de la société espagnole. Il était donc normal qu’il prenne également la nationalité ibère en 2006, ce qui, en outre, lui ouvre la possibilité d’évoluer dans le futur pour l’une ou l’autre des sélections nationales. En se rappelant, avant tout jugement hâtif et lever de drapeau contre la « trahison à la patrie » , que nous exigeons facilement des jeunes ayant grandi ici de toujours privilégier le maillot bleu.

Valérien Ismaël – Allemagne

Le prédécesseur de Franck Ribéry au Bayern a lui aussi fini par adopter la nationalité allemande, mais cela s’avéra un petit chemin de croix teutonique. Après avoir fait les beaux jours du Werner Brême (doublé coupe-championnat), il tente d’acquérir le précieux sésame administratif qui laisserait espérer au natif de Strasbourg un possible appel en Nationalmannschaft. Le miracle n’aura pas lieu, et il devra attendre 2013 pour pouvoir sortir son passeport de la BundesRepublik dans les douanes du monde entier. Il avait pourtant mis toutes les chances de son coté, comme en témoigne son interview accordée à houblon.net : « J’ai la culture de la bière dans le sang » . Un argument dont Franck Ribéry ne pourra malheureusement pas se prévaloir…

Damé Traoré – Qatar

Ce Messin de naissance est peut-être un précurseur. Après avoir étrenné ses crampons à Valenciennes en accompagnant sa remontée des abysses, il choisit d’aller s’installer au Qatar, où il joue pour l’un des principaux clubs de ce championnat certes modeste, Lekhwiya… Naturellement, beaucoup pourront évoquer que sa nouvelle nationalité (et donc son statut d’international) n’engage pas que des considérations sportives. On lui reconnaîtra malgré tout que depuis 2009, il a bien dû s’acclimater à l’émirat, et que son choix a le mérite de la durée. Peut-être est-il juste arrivé trop tôt, et vu son âge, peu de chance qu’il voit la Coupe du monde 2022. Mais il y a beaucoup à parier que d’autres auront suivi son exemple.

Damien Perquis – Pologne

Quand on évolue entre Sochaux et Troyes, inutile de rêver de l’équipe de France. Damien Perquis, dans la foulée de Ludovic Obraniak, se tourna donc vers une terre d’accueil un peu plus ancienne. Toutefois, son retour en Pologne ne se révéla pas forcément amical : « Et dire qu’il enfile le maillot avec l’aigle blanc, celui pour lequel nous, les vrais Polonais, avons gagné des médailles. Une ordure française qui n’a pas réussi chez elle… » éructa ainsi Jan Tomaszewski, ancien gardien de but de l’équipe polonaise des années 1970 et député du parti conservateur Droit et Justice (PIS). Pourtant, Damien Perquis avait su faire vibrer la corde sensible de l’héritage familial et notamment celui de sa grand-mère, originaire du Nord de la France. « Elle en parlait comme si c’était son pays, sa vie. Dans les réunions de famille, ça parlait de la Pologne, il y avait de la musique polonaise… »

Sebastian De Maio – Italie

L’originaire du 93 (Stains) a creusé son modeste et humble trou en Serie A, et finalement décidé de le transformé en nid. Depuis 2006, c’est sous les couleurs du Genoa qu’il tente de démontrer ses qualités, et il en a tiré toutes les conséquences. Sa volonté de (re)prendre la nationalité italienne est ici, on l’a compris, teinté de grandes aspirations sportives mélangées avec une petite notion de retour au « bled » , comme il s’en expliquait au début de sa démarche : « Pour le moment, je ne suis que français avec des origines italiennes, mais j’ai fait la démarche pour obtenir la nationalité italienne. Je porte le nom de famille de ma mère, car mon grand-père maternel est de Salerne » . La mémoire dans la peau…

Vincent Laban – Chypre

Formé au FC Nantes , Vincent Laban est très vite parti tenter l’aventure à Chypre, dans les rangs de l’Anorthosis Famagouste, où il put vivre l’inespérée expérience d’une phase de poules de la Ligue des champions en 2008-2009, quand le club chypriote parvint enfin à accéder à ce Graal tant attendu. En 2012, la nationalité locale lui est accordée, ce qui lui ouvre alors les portes d’une sélection nationale qui fut occasionnellement un piège pour les Bleus. Toutefois, il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour lui imputer un quelconque calcul égoïste dans l’espoir de disputer une Coupe du monde.

Franck Ribéry – Allemagne ?

Un dernier pied de nez. Une volonté de rendre l’amour qu’il pense avoir reçu de son hôte germanique. Le plus bavarois des Ch’tis vient en tout cas de marquer un grand coup pour se rappeler à la mémoire de son pays natal. Avec un discours qui devrait toucher tous ceux qui, aujourd’hui, chantent en France le vivre ensemble et l’intégration nationale : « Si je le faisais, ce serait pour ma famille, pour l’avenir. J’ai acheté une très belle maison. Nous aimons la mentalité allemande. J’aime ça. Mes enfants sont bien à l’école, ont des amis allemands. (…) Mon fils Saif est né en Allemagne. » Et si ce dernier endosse le maillot de l’ennemi séculaire, nul doute que ce ne sera que par amour paternel que Franck chantera le Deutschlandlied

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