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Top 10 : Ce qui n’a pas marché en L1 cette saison

Antoine Mestres
Top 10 : Ce qui n’a pas marché en L1 cette saison

Des fausses bonnes idées, il y en a eu des masses, cette année, en Ligue 1. Retour sur les inspirations les moins heureuses de cette saison 2011-2012. Garanti sans André-Pierre Gignac.

– L’OM sans Lucho :
« Lucho joue en marchant » , « Lucho est transparent » , « Lucho fluidifie le jeu sans qu’on s’en rende compte. » Une chose est sûre, Lucho est un mystère et les récits qui l’entourent, contradictoires, sont nombreux. Alors joueur de talent incompris ou escroc surévalué ? Peu importe, finalement, quand Lucho joue, son équipe gagne. Étonnant, car, au moment de défendre ce joueur frisson par excellence, c’est bien les arguments les plus rationnels qui sont de sortie. Avec lui, l’OM, c’est cinq titres en deux ans. Quand il est parti, l’OM était 5e à 9 points du leader. Sans lui, le club a connu une série de treize défaites consécutives et sombré dans les bas-fonds du ventre mou. Pendant ce temps-là, avec lui, Porto est sacré champion du Portugal. CQFD.
– Umut Bulut & Emmanuel Rivière :
Toulouse est la meilleure défense de Ligue 1. Toulouse est la plus jeune équipe de Ligue 1. Oui, mais voilà, Toulouse est sans hésiter la pire attaque du haut de tableau. Pourtant, Olivier Sadran, d’habitude pas trop dépensier, s’était offert, avec soin et minutie, pour dix millions, un combo offensif prometteur, l’été dernier. Deux CV attractifs, complémentaires, censés faire la paire. Emmanuel Rivière : « Jeune espoir demande temps de jeu pour exploser. » Umut Bulut : « International expérimenté, serial buteur dans championnat moyen, ne demande qu’à s’épanouir dans la case supérieure. » Résultat : des blessures, un peu, des doutes, beaucoup, pour onze pions à eux deux. Une misère. Et Toulouse, trop faible offensivement, qui craque dans le money time malgré une flopée de matchs abordables et, donc, un boulevard pour s’offrir l’Europe League.

– Mécha Baždarević :
La meilleure idée du président sochalien, Alexandre Lacombe, a été de virer Mécha Baždarević. La pire, de le recruter pour succéder à Francis Gillot. 21 points en 26 journées sous ses ordres. 21 points en 12 journées après son départ. Cinquièmes l’an passé avec leur père adoptif, laissés à l’abandon avec coach Mécha, les Lionceaux ont entamé leur remuntada avec leur prof de lycée Eric Hély. Mécha, c’est aussi deux descentes pour trois clubs entraînés en France : Istres et Grenoble. Et une ligne de stats : 15 victoires en ligue 1 pour 102 matchs. Appelez le bienfaiteur.
– Tony Chapron :
« La Ligue 1 est une sorte de multinationale. Elle exporte le western et son modèle féodal. Dicte le bien, le mal, Lucky Luke et les Dalton. » Mc Solaar remixé par DJ Alain Sars. Si la Ligue 1 était un western, Tony Chapron serait son shérif. Si la Ligue 1 était un Clint Eastwood, Tony Chapron serait son Dirty Harry. Pas négociateur pour un sou, dirigiste violent, chaud comme la braise, Tony l’embrouille a passé l’année à s’ambiancer avec la France du foot. Ceux qui en parlent le mieux, c’est encore ceux qui le côtoient. « Vous avez été mauvais » , lui dit Didier Deschamps, après un Bordeaux-OM. « De toute façon, à chaque fois qu’on a cet arbitre, on prend un rouge, c’est saoulant, à la fin ! » : Mathieu Debuchy après un Lille-Brest. « Monsieur Chapron nous manque de respect. Il me dit : « L’arbitre de la semaine dernière te passe le bonjour. » » : Jérémy Ménez à la mi-temps de PSG-Rennes, faisant référence au carton reçu la semaine précédente contre Valenciennes, qui le privait de la dernière journée à Lorient. La meilleure punchline pour la fin est l’œuvre de Pierre Ménès : « Monsieur Chapron n’arbitre pas avec un sifflet. Non, monsieur Chapron arbitre avec un hachoir. » N’en jetez plus, même quand une embrouille concerne un arbitre de touche – Johann Perruaux – et un joueur – Kamel Chafni -, c’est que c’est Tony qui officie.

– Les coups de gueule de Carteron :
Patrice Carteron a passé son année à gueuler, à s’exciter. Tout le champ lexical du coach gueulard autoproclamé « les valeurs, le cœur, les convictions, les couilles » y est passé. Suffisant pour se maintenir ? Pas tout à fait. Lors de la dernière journée, alors que Dijon devait à tout prix l’emporter, ses joueurs se sont mis au diapason, ont tout bonnement pété les plombs, pris deux rouges, terminé la rencontre à 9 et pris 5-0 contre Rennes.
– La mode capillaire :
Des crêteux en pagaille (Ménez, Cabella, Hazard, Aubameyang). Des métrosexuels en veux-tu en voilà (Giroud, Debuchy), du gel un peu partout. La Ligue 1 s’est offert une nouvelle identité visuelle, cette année. Entre un clip de la Sexion d’Assaut et une couv’ de Têtu. Même Javier Pastore, pourtant fidèle à sa longue tignasse sud-américaine, s’est permis une Matt Pokora indigeste. Tristesse. Elle est loin l’époque nineties des queues de cheval. Reviens, Teddy Bertin.

– Les choix de Michel Guyot :
Un business-plan bien rodé. Un Powerpoint acidulé d’école de commerce. Pour se maintenir : se séparer au début du deuxième semestre de son meilleur joueur, puis, à cinq journées de la fin, de son coach historique. C’était le plan de Michel Guyot pour sauver son club, le Stade Brestois. Qui a failli partir à la dérive. On va pas se mentir, si les Brestois ont obtenu leur maintien, c’est parce qu’il y avait encore plus catastrophique : les clubs bourguignons. Et grâce à un but de Issam Jemâa. Oui, oui, un but de Jemâa ! Sous forme de cache-misère. Attention, ce miracle ne se reproduira pas l’année prochaine.
– L’envie de jouer de Fournier :
Pauvre Laurent, jamais au bon endroit au bon moment. À Paris, alors 6e à un point du deuxième, Blayau l’avait dégagé pour le remplacer par Guy Lacombe. Il avait pourtant, à l’époque, essayé de faire cohabiter Kalou et Dhorasoo pour donner une petite touche sexy à un PSG moribond. À Auxerre, il a aussi essayé de faire jouer son équipe et de changer les mœurs. Sauf qu’à Auxerre, on joue bas, monsieur. Comme avec Jeannot Fernandez. Comme avec Guy Roux. Limogé après avoir été malmené. C’est finalement Jean-Guy Wallemme qui a vécu la descente. Pas grave, la vraie info de la saison, c’est le vrai niveau d’Édouard « Doudou » Cissé quand il n’est entouré de personne.

– Ceux qui disaient « Montpellier va lâcher » :
Ce récit a tenu longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Au début de la saison, Montpellier était un outsider sympa. Plus tard, une étonnante surprise. Peu après, au mieux, une belle histoire condamnée à lâcher en plein vol dans le sprint final, la faute à l’inexpérience. Que nenni, les jeunes Pailladins ont fait la nique aux discours journalistiques, à l’étroitesse des médias, et ont terminé champions de France, réguliers dans la performance toute la saison et inarrêtables, la récompense suprême approchant.
– La défense centrale du PSG :
Sakho, Lugano, Armand, Alex, Biševac, Camara. Six joueurs, six internationaux, 111 sélections. Deux titulaires. Quinze possibilités. Et aucune charnière stable trouvée. L’an passé, Antoine Kombouaré s’en était tiré avec un combo Sakho-Armand, donc une jeune pousse et un vétéran replacé au centre s’offrant une deuxième jeunesse. Habitué à manger du paté Hénaff tous les midis, ce PSG-là n’était pas encore fait pour savourer du caviar au quotidien. Le changement de culture opère. Doucement.

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Antoine Mestres

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