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Suite Deluxe à l’Hôtel du Nord ?

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Suite Deluxe à l’Hôtel du Nord ?

Il n'y en avait, cette saison, que pour le Real Madrid et la finale de C1 au Bernabeu mais c'est bien le club teutonique d'Hambourg qui reste seul en lice pour jouer une finale européenne dans son stade. Une qualification à aller chercher à Fulham, dans une nouvelle bataille d'Angleterre pour un HSV en crise et dans une ambiance délétère : Atmosphère, Atmosphère...

Un club historique

A peine la menace des « Fohlen » de Mönchengladbach évacuée que le Bayern München voit débarquer sur la Bundesliga les « Barbares » du Nord à la fin des années 70. Le HSV, le Hamburger Sport Verein, est un club de la ligue hanséatique historique et mythique : victorieux de la Ligue des Champions 1983, finaliste en 1980, détenteur de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe en 1977 et en finale de l’UEFA en 1982 au niveau européen. Et bien sûr le Meisterschale en 1979, 1982 et 1983 ainsi qu’une pléthore d’accessits. La génération des Magath, Kaltz, Stein, Memering et Hrubesch sans oublier le double Ballon d’Or 1978, 1979, le Rosbeef Kevin Keegan.

Une grève des joueurs ?

Le début de saison était prometteur. Au coude à coude avec le Bayer Leverkusen, le HSV, mélange de puissance et de technique, prenait même la tête de la Bundesliga entre la 4ème et la 7ème journée au point que plusieurs spécialistes du football d’outre-Rhin voyaient dans l’équipe de Bruno Labbadia, le favori pour le Meisterschale 2010. Regroupée autour de l’inusable Franck Rost, la défense alterne avec les expérimentés Mathijsen, Rozenhal et Demel et les jeunes internationaux allemands Aogo et Boateng. Au milieu, le capitaine Jarolim, épaulé par Ze Roberto et en attaque les membres de la Nationalmannschaft Jansen et Trochowski, l’espoir batave Elia, Pitroipa, Petric, Guerrero ou Berg, rejoints au mercato d’hiver par la superstar « Van the man » Nistelrooy.

Sauf que voilà, comme lors de son passage au Bayer Leverkusen, Bruno Labbadia est victime de son syndrome : départ en fanfare puis écroulement. 4 victoires pour un nul lors des 5 premières journées. 10 matchs sans défaite dont une victoire contre l’ennemi bavarois. Puis la stagnation avant la descente en enfer. Une seule victoire lors des 7 derniers matchs en Bundesliga et notamment un 1-5 humiliant le week-end dernier chez les « bouseux du football » incapables de scorer depuis des semaines. Labbadia, hué par les supporters depuis des mois, est lâché par ses joueurs à « Hoppenheim » comme le montre la passe en arrière de Pitroipa pour Mathijsen qui roupille permettant ainsi à Ibisevic d’ouvrir le score au bout de 79 secondes seulement. Labbadia en conflit ouvert avec les stars de l’équipe : Ze Roberto, l’idole du public, blessé et en rééducation au Brésil refuse, malgré la convocation de son entraineur, de rejoindre le stage d’entrainement de Belek en Turquie en janvier. L’exemple qui suit, encore plus éloquent, celui de la « Dummheit », de la connerie avec Frank Rost : l’entraineur annonce, lors d’une réunion du conseil de surveillance, la fin de la carrière professionnelle pour 2011 de son gardien. La réponse est sans équivoque : « Jusqu’à preuve du contraire, c’est encore le joueur qui décide quand arrêter ! » . Puis c’est Van Nistelrooy qui s’emporte dans les vestiaires à Anderlecht en fustigeant son entraineur : « Dis-nous clairement comment nous devons jouer ! » . Enfin le « Zoff », l’engueulade avec Mladen Petric qui dut s’entrainer malgré une blessure tenace.

« Allez-vous encore embaucher le mauvais entraineur ? »

La sanction est tombée, Bruno Labbadia a été remercié par le très critiqué Président Hoffmann, lequel a usé 6 entraineurs en 7 ans, dépensé 128,5 millions d’euros pour aucun trophée. Un désaveu à tel point que le journal BILD lui pose clairement la question suivante : « Monsieur Hoffmann, allez-vous encore embaucher le mauvais entraineur ? » . Ricardo Moniz, sans aucune expérience, a été promu et est déjà surnommé « Nobody Moniz ». Le Président du club d’Hambourg qui met à mal la réputation des hommes d’affaires du Nord de l’Allemagne, ceux de la Hanse, cette association de commerçants allant de Bruges à Novossibirsk.

Décroché en Bundesliga pour une qualification européenne, Hambourg survit en Europa League comme en témoignent ses matchs contre le PSV Eindhoven ou face aux équipes belges d’Anderlecht ou du Standart de Liège. On ne compte plus les accrocs entre joueurs, notamment les difficiles relations entre Rost et sa défense. Aogo en appelle aux valeurs du club et demande à ses coéquipiers de « respecter le maillot ou de partir » . Ambiance, ambiance… Aogo ? Sur le départ ? Tout comme Boateng et Trochowski ! Et que dire du Péruvien Guerrero, coupable d’avoir lancé une bouteille au visage d’un spectateur ?

« Personne ne se met minable ! »

La légende hambourgeoise Uwe Seeler est en colère. Face au risque de ne pas disputer la finale au HSH Nordbank Arena, il s’emporte : « Il manque des crocs à cette équipe. Nous n’avons eu contre Fulham aucune réelle chance de but ! » . Et il ajoute dans sa frustration : « De toute façon dans ce club personne ne se met minable ! » . Un message directement envoyé à la direction.

Une défense en bois, une attaque qui patine, des joueurs blessés ou suspendus, l’équipe d’Hambourg est condamnée à l’exploit à Fulham sous peine de vivre une 23ème saison sans trophée. Elle peut compter sur les retours de Ze Roberto, Van Nistelrooy et Demel pour y arriver alors comme le souligne Seeler : « Munich est allée chercher la victoire, a mis le feu. Après le carton rouge de Ribéry, ils ont mis les bouchées doubles, ils ont réagi. C’est ça qu’on veut voir ! » .

Polo

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