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Steven Gerrard et le pacte avec le Diable

Par Paul Piquard
Steven Gerrard et le pacte avec le Diable

Dimanche, Steven Gerrard a dit adieu à son plus grand rival après seulement 38 secondes passées sur le terrain. Un coup de sang qui vient ternir ses derniers mois avec Liverpool. Les histoires d'amour finissent mal, en général.

« Je dois l’accepter. La décision était la bonne. J’ai laissé tomber mes coéquipiers et les supporters. J’en prends l’entière responsabilité. Je ne sais pas ce qui a pu causer cela. Je ne sais pas. » Incompréhensible, voilà le premier terme qui vient à l’esprit lorsqu’il s’agit de décrire le coup de sang de Gerrard, 38 secondes après son entrée en jeu, pour son dernier combat face à Manchester United chez lui, à Anfield. Quelque part, au-dessus de la magnifique pelouse ensoleillée, résonnaient les mots que Thierry Gilardi avait employés pour accompagner la sortie définitive de Zidane ce soir de juillet 2006 : « Oh non pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait » . Les idoles ont cela de particulier qu’elles créent un imaginaire collectif autour de la légende qu’elles ont écrite. Dans les esprits, il est impossible d’envisager une autre fin pour nos héros qu’une pluie de lauriers et une gloire éternelle. Pourtant, de Maradona à Gerrard, en passant par Zidane, ils sont nombreux à être sorti par la plus petite des portes, comme pour surprendre les fidèles, en laissant comme dernière signature des larmes sur les joues plutôt qu’un sourire sur les lèvres. Une manière de rééquilibrer la balance, après tous ces moments d’ivresse collective offerts sur un plateau, une manière, aussi, de prouver qu’ils ne sont que des hommes, avec tous leurs défauts.

Les histoires d’amour finissent mal

Pour Gerrard, l’histoire d’amour avec Liverpool ne devait jamais prendre fin. Il était écrit que, jusqu’au bout, l’éternel capitaine des Reds allait donner toute sa personne pour offrir à son club son premier titre de champion depuis 1990. Des années durant, le couple Gerrard-Liverpool s’est battu côte à côte, main dans la main, sans jamais relâcher l’étreinte, pour exaucer son rêve. Une relation fusionnelle, entretenue inlassablement par la promesse de pouvoir un jour gagner ensemble, et s’offrir mutuellement une gloire éternelle. Et puis, le 27 avril dernier, vient le drame. Une glissade, qui, si elle n’avait pas eu lieu face à Chelsea en pleine course au titre, aurait pu rester anodine, mais qui, cette fois, a pris des airs de fausse couche. Le couple s’éloigne progressivement, s’enlise dans les non-dits, et si personne ne rejette ouvertement la faute sur Gerrard, le mal est fait. C’est en amour que l’on connaît les plus grands malheurs, alors le Capitaine prend les devants, et annonce qu’il part avec une autre, avant que la relation ne pourrisse définitivement. Il ne part pas avec une plus belle, pour une dernière pige au Bayern ou au Real, non, mais avec celle qui le tiendra le plus éloigné de son amour de jeunesse. Loin des yeux, loin du cœur.

Sous le soleil de Satan

En instance de divorce, il promet de tout faire pour laisser Liverpool en Ligue des champions, l’enjeu exact du match de dimanche face à Manchester United. Une promesse en l’air. Car quand le cœur n’y est plus, la frustration ressort, inlassablement. Dans l’avion pour Los Angeles, Gerrard pourra se remémorer tous les événements marquants de sa carrière en rouge, et notamment cette finale de Ligue des champions hors du temps, en 2005. Ce soir-là, dans la chaleur d’Istanbul, tout s’est passé comme si Gerrard avait passé un pacte avec le Diable, en contractant un crédit sur ses victoires futures et sur son mariage avec les Reds, en échange d’une place dans les étoiles. La plus passionnelle des étreintes en échange d’une vie heureuse et de beaucoup d’enfants. Fort heureusement pour lui, et pour Liverpool, il reste un dernier objectif commun à ce couple exceptionnel : la finale de la FA Cup, le 30 mai prochain, le jour des 35 ans de Gerrard. S’ils se qualifient ensemble, Gerrard n’aura qu’une seule option : renvoyer le Diable en enfer.

Les Lyonnaises valident leur place en demies

Par Paul Piquard

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