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Stefan de Vrij : un Oranje enfin mûr sous le bleu ciel

Par Matthieu Rostac, à Amsterdam
Stefan de Vrij : un Oranje enfin mûr sous le bleu ciel

Si la Lazio est imprenable depuis plusieurs matchs, elle peut dire merci à son défenseur néerlandais Stefan de Vrij. Un pur produit du Feyenoord Rotterdam, malmené en Eredivisie, mais qui a toujours su faire ses preuves en équipe nationale. Au point d'en devenir le futur patron ?

http://www.fbcollective.com/articles/2015/1/stefan-de-vrij-is-proving-his-worth-in/imageArticle
« Non, tu es Stefan »

Elle est bien loin, la Lazio atone qui se prenait un vilain 3-0 face à la Juventus le 22 novembre dernier. Depuis quatre matchs – 350 minutes exactement – et un but de l’attaquant de Palerme Dybala suite à une bourde de Mauricio, les Biancocelesti sont parvenus à garder leur cage inviolée. Si les mérites de Federico Marchetti ne sont plus à vanter, cette succession de clean sheets est également due en grande partie à Stefan de Vrij. Du haut de ses 23 ans, et après quelques semaines d’acclimatation au championnat italien, la révélation néerlandaise signée cet été a confortablement pris ses marques au sein de la défense laziale. Les commentaires sur Internet sont élogieux, les performances de haut vol. Certains le surnomment « le mur » quand d’autres le comparent à… Alessandro Nesta, tout simplement.

Apprentissage à la dure en Eredivisie

Pas mal pour un gamin qui, il y a encore trois ans, n’avait rien connu d’autre que les brumes de la vallée de la Meuse. Originaire de la petite ville d’Ouderkerk aan den Ijssel, située à quelques kilomètres de Rotterdam, Stefan commence à taper la gonfle avec ses frères Eric et Niels au VV Spirit, le club du coin. Très rapidement, il tape également dans l’œil de l’ogre local, le Feyenoord, qu’il intègre à seulement dix ans. Il n’en bougera pas jusqu’à ses dix-sept ans, âge auquel le club lui offre son premier contrat pro. À l’été 2009, le club de Rotterdam est dans les choux. Sportivement, les Trots van Zuid ont terminés septième d’Eredivisie après une entame catastrophique, et derniers de leur poule de Ligue Europa avec aucun point engrangé. Même l’AS Nancy leur a collé un 3-0, c’est dire.

En coulisses, le club se relève à peine de la fin de mand(arin)at tumultueuse du président historique Jorien van den Herik et le nouveau boss Dick van Well a décidé de s’appuyer sur le centre de formation pour injecter du sang frais : Georginio Wijnaldum, Leroy Fer et Erwin Mulder en 2007, Kelvin Leerdam en 2008, Luc Castaignos et Stefan de Vrij en 2009. Même s’il est déjà un beau bébé, à peine majeur, le défenseur apprend la vie lors des joutes embourbées dans les coins reculés des Pays-Bas avant de se faire une place dans le onze titulaire dès la saison 2010-11. Un exercice d’Eredivisie resté tristement dans les mémoires pour l’humiliation infligée au Feyenoord par le PSV. Le 24 octobre 2010, les Boeren en collent dix au Stadionclub, et De Vrij est aux premières loges.

Capitaine trop tôt, lieutenant idéal

L’été qui suit, Ronald Koeman remplace Mario Been au poste d’entraîneur de l’équipe, faisant souffler un gros wind of change. Au contact de l’ancien défenseur de la Dream Team de Cruijff, Stéphane Le Libre hausse considérablement son niveau de jeu et compose une charnière indéboulonnable avec son poto de centre de formation Martins Indi, définitivement promu titulaire cette saison-là. Trois années de rang, le Feyenoord termine troisième meilleure défense d’Eredivisie. Forcément, il n’en faut pas plus pour attirer le regard du nouveau sélectionneur Louis van Gaal, toujours adepte de la jeunesse et de sa propension à être malaxée au gré du coach. De Vrij et Martins Indi débutent tous deux face à la Belgique en amical le 5 août 2012. Si les Diables rouges étrillent les Oranje 4-2, le duo rotterdamois, lui, s’en sort plutôt bien pour une première. Dès lors, Van Gaal ne se séparera plus des deux loustics, et les agrémentera d’un Ron Vlaar parti jouer des coudes en Premier League. C’est d’ailleurs le défenseur d’Aston Villa – ou plutôt son absence – qui mettra une nouvelle fois du plomb dans la tête de Stefan en 2012.

Même s’il n’a que vingt ans, Koeman lui confie le rôle de capitaine laissé par Vlaar au Feyenoord. Un cadeau empoisonné. Oppressé par ce brassard qui lui serre le biceps, De Vrij perd progressivement son mojo, à l’image d’un Euro U21 2013 pas forcément réussi pour lui. Trop de responsabilités trop tôt, sans doute. Délesté du capitanat confié à Graziano Pellè l’année suivante, le défenseur renaît et revient en équipe nationale. Et il ne la quittera plus : sur les 35 derniers matchs des Oranje, le défenseur de la Lazio en a joué 25 et figure invariablement dans le groupe depuis septembre 2013. Surtout, il se révèle au monde entier dans une équipe batave qui terminera troisième du Mondial à la surprise générale. Sécurisé par une défense à cinq gérée à l’expérience par Ron Vlaar et estampillée Feyenoord Rotterdam, De Vrij excelle en petit chef sur sa ligne. Mais à vingt-trois ans, le défenseur de Rotterdam doit clairement passer un cap.

Taille patron à la Lazio et chez les Oranje

Les jours qui suivent la Coupe du monde, tout le monde veut son bout d’Oranje pour assaisonner son équipe. Janmaat taille pour Newcastle, Martins Indi le lusophone pour Porto, et Blind rejoint papa Van Gaal à Manchester United. Stéphane Le Libre ne déroge pas à la règle, mais surprend son monde, lui que l’on voyait déjà défendre du côté d’Old Trafford. Au lieu de ça, il prendra donc la direction de la Lazio contre huit millions d’euros. Après tout, rien de plus normal pour un défenseur en quête d’expérience d’aller s’aguerrir dans le championnat européen considéré comme le plus tactique. Choix payant : cette année, De Vrij fait plus que passer un cap, il devient un roc – que dis-je une péninsule ! – au sein de la Lazio. Aux côtés de Mauricio, à défaut de pouvoir composer une charnière über-sexy avec Santiago Gentiletti, le défenseur de 1,89m fait ce qu’il sait faire de mieux. Autrement dit des interventions viriles mais correctes et des coups de casque, quand il ne s’autorise pas de petites saillies offensives balle au pied, plutôt surprenantes d’agilité pour le beau bébé qu’il est.

Signe de la confiance accordée par la Lazio ? Les Biancocelesti ont d’ores et déjà signé l’espoir Wesley Hoedt en provenance de l’AZ Alkmaar pour l’associer à De Vrij en juin prochain. Ceci dit, il se pourrait que Stéphane Le Libre s’en aille plus vite que prévu du Stadio Olimpico, puisque Van Gaal ferait actuellement des pieds et des mains pour s’offrir les services du défenseur laziale, afin d’asseoir une arrière-garde mancunienne bien instable. Peut-être pas si la Lazio attrape la Ligue des champions en fin de saison. Encore plus s’ils le font en supplantant la Roma. D’ici là, l’ancien défenseur du Feyenoord va tenter de remettre à flot une sélection néerlandaise mise à mal en qualifications de l’Euro 2016. Un rôle dévolu normalement à Ron Vlaar, mais ce dernier est pété 24h/24 depuis son surrégime brésilien de cet été. Quant à Martins Indi, il n’est pas forcément en odeur de sainteté depuis ses loupés de septembre dernier, notamment face à l’Italie. De fait, entre Jeffrey Bruma (huit sélections) et Joel Veltman (sept sélections), De Vrij fait désormais office de phare dans la brume de la défense batave. Ça tombe bien, la brume, l’enfant de Rotterdam connaît bien.

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Par Matthieu Rostac, à Amsterdam

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