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Statu quo pour les gros, sauf Séville qui part en vrille

Par Robin Delorme, à Madrid
Statu quo pour les gros, sauf Séville qui part en vrille

Une nouvelle fois défait au Sánchez-Pizjuán, le FC Séville pointe en queue de peloton d'une Liga toujours menée par le Barça. En soi, la seule surprise d'une journée de championnat qui a vu Villarreal et Celta se faire une place au milieu des gros.

L’équipe du week-end : Villarreal

Ce dimanche, le Madrigal a enfilé son smoking pour un choc qui ne dit pas son nom. Pour sûr, la réception de l’Athletic de Bilbao, également en course en Ligue Europa, offrait à Villarreal un sérieux test. Un test réussi haut la main tant le sous-marin jaune à surclassé de timides Leones. Après le penalty du capitaine Bruno Soriano en fin de premier acte, Mario, d’une mine en lucarne, et Leo Baptistão, à la conclusion d’un contre d’école, y sont allés de leur banderille durant le second. Cette nouvelle victoire, la troisième consécutive en Liga, permet ainsi aux hommes de Marcelino de recoller au groupe de tête. Seconds ex-aequo avec le Real Madrid et le Celta de Vigo, ils renvoient même l’image d’une certaine escouade dirigée par Manuel Pellegrini et d’un sérieux prétendant pour la Ligue des champions. Un objectif pas si utopique que cela : armé aussi bien en quantité qu’en qualité, Villarreal peut concurrencer Séville FC et Valence. Senna et Riquelme ont trouvé leurs successeurs.

Les Don Quichotte du week-end : Fernando Torres et Ángel Correa

Son appel ramène les supporters matelassiers en 2008. Sa subtile balle piquée renvoie, elle, carrément au 29 juin de cette même année. En une chevauchée et un but face à Eibar, Fernando Torres a rappelé à tous qu’il n’est pas à conjuguer au passé. Un joli clin d’œil à un Diego Simeone qui croit toujours autant en lui. Une confiance rendue du tac au tac : entré en jeu à la mi-temps, le Niño attend l’heure de jeu pour parfaitement servir Ángel Correa dans la surface. Le jeune Argentin, sur la pelouse depuis trente secondes, convertit l’offrande après une bien belle feinte de corps. Bien élevé, ce dernier rend la pareille à Fernando Torres qui inscrit un copier-coller de sa réalisation en finale de l’Euro 2008. Tous deux remplaçants, tous deux buteurs, Torres et Correa font ainsi le bonheur de leur coach. Un Cholo qui a d’ailleurs tenu à rendre hommage à son compatriote qui, il y a de ça un an, ne savait pas encore s’il pourrait continuer à jouer au football : « Fernando Torres nous a permis de rompre les lignes adverses. L’entrée de Correa a, elle, déséquilibré un match difficile. Les joueurs sont là pour ça ! »

Vous avez raté FC Séville – Celta de Vigo et vous n’auriez pas dû

Assurément les quatre-vingt-dix minutes les plus alléchantes de ce début de Liga. Programmé à un horaire inhabituel – à midi, autant dire de bon matin en Andalousie -, ce duel entre Sevillistas et Celtiñas a fait mieux que tenir ses promesses. Il les a bonifiées. Le premier acte se limite à un récital galicien. On fire depuis le début de saison, les hommes de Toto Berizzo martyrisent la défense sévillane. Entre deux combinaisons, Nolito en profite lui pour inscrire un nouveau pion – son quatrième cette saison. Une démonstration de force et de jeu qui fait craquer une seconde fois Sergio Rico. Comme un poisson dans l’eau, l’ancien de l’ETG, Wass, reprend un centre de volée et trouve le petit filet. Un break de bon goût puisque les champions de la petite Europe reviennent des vestiaires avec d’autres intentions, en atteste l’entrée de Fernando Llorente. Une grande gigue basque qui, à peine dix minutes après son entrée, réduit l’écart. En ébullition jusqu’au coup de sifflet final, le Sánchez-Pizjuán, jadis forteresse imprenable, doit pourtant s’incliner devant un Celta leader et joueur.

La polémique de la machine à cafe con leche

« Je voulais gagner, gagner, gagner et gagner. Il était difficile de venir au Bernabéu quand tout le monde nous sous-estimait, même le Real Madrid qui, sur son site internet, invitait les gens à parier sur la taule qu’il allait nous mettre. Ce club nous a manqué de respect. » Visiblement agacé, José Ramon Sandoval n’a pas mâché ses mots devant le parterre de journalistes présent en salle de presse de l’antre madridista. Une saillie compréhensible tant les hommes de Rafa Benítez ont pris de haut leurs adversaires d’un après-midi – qui avaient pris un sévère 9-1 la saison passée. Une polémique qui en amène une autre, puisque le Real Madrid doit son succès sur la plus petite des marges à deux erreurs arbitrales. En première mi-temps, El Arabi, placé derrière le cuir au moment du centre de Success, aurait dû fêter l’ouverture du score, tandis que Benzema, servi par un Isco hors-jeu, aurait dû voir son quatrième but en autant de rencontres refusé. Pour sûr, avec de tels cadeaux des hommes en noir, les haters des Merengues ne vont pas se calmer.

Le golazo du week-end : Leo Messi

Lionel Messi n’aime pas les penaltys. Avec un ratio de 50% de réussite face à Levante, il confirme ses quelques problèmes depuis les onze mètres. En revanche, lorsqu’il s’agit de fixer quatre défenseurs devant la surface, puis de pousser le ballon au fond des filets au milieu de cette forêt de jambes, les problèmes disparaissent.

L’analyse définitive

Mestalla a la mémoire courte. Après une défaite européenne face au Zénith, l’enceinte des Chés n’a toujours pas assisté au moindre succès des siens cette saison – excepté le barrage face à Monaco – et l’a fait savoir à Nuno. L’occasion était pourtant belle face à un Betis réduit à dix dès l’entame du second acte. Le manque de réussite offensive, juxtaposé à une confiance perdue dans son jeu, a eu raison des velléités locales. Et de la patience de Mestalla. Sitôt le coup de sifflet final, l’aficion local s’est ainsi égosillé au rythme de « Nuno vete ya » ! – « Nuno, va-t’en » , en VF. Homme droit et soucieux du collectif, l’entraîneur portugais a « assumé (s)a responsabilité qui est le rendement de l’équipe » : « Le public démontre son mécontentement et le fait en me pointant du doigt. Il le fait parce que le but n’arrive pas. » Il ne faudrait tout de même pas que les supporters de Valence se la jouent gosses de riche. Grand artisan du retour au premier plan des Chés, Nuno Espirito Santo n’a que peu influé sur les problèmes internes qui ont frappé le club cet été.

Les déclas du week-end

« Je suis déçu par le résultat. Cela n’a pas été une bonne soirée, nous méritions le nul, nous avons travaillé dur à un de moins pour décrocher le nul, mais nous avons perdu à la dernière minute. Oier aurait dû arrêter ce troisième but. » Plus enclin à trouver des coupables que des solutions, David Moyes pointe du doigt son second gardien, entré en jeu suite à l’expulsion de Rulli. Sans doute la british touch d’une Real qui pointe en queue de peloton.

« Nous n’avons ni l’adresse ni le jeu pour être optimistes face au but. Quand des séries comme celle-là arrivent, beaucoup de choses en sont la cause. Je ne pense pas que ce soit la malchance dans notre cas. » Javi Gracia, entraîneur d’un Málaga qui n’a toujours pas fait trembler les filets, ne serait visiblement pas contre l’idée de faire sortir Ruud van Nistelrooy de sa retraite.

« Le match contre le Sporting est très important. Nous devons changer l’image que nous avons donnée contre le Depor. Les trois points face à Las Palmas sont vitaux pour que nous abordions ce match avec tranquillité et confiance. » Unique buteur face à Las Palmas, Javi Guerra a par là même offert sa première victoire au Rayo. Un Rayo qui espère bien rééditer telle performance contre Gijón pour le choc ouvrier de cette Liga.

Et sinon, que pasa ?

Alen Halilović, ouvrier du mois. Équipe besogneuse s’il en est, le Sporting Gijón peut compter sur la technique léchée d’Halilović. Prêté par le FCB, le jeune Croate a offert un récital, assorti d’une passe décisive, sur la pelouse du Riazor. Avant de retourner au Camp Nou en juin prochain, les Asturies profitent de son génie.

Keylor Navas écrit l’histoire merengue. Suite à l’énorme imbroglio entre Real et United, le Costaricien répond de la meilleure des façons : en étant le meilleur Madridista des prés. Une forme qu’il a tenu à répéter face à Grenade en conservant sa cage inviolée. Avec désormais quatre clean sheets en Liga, il devient le premier portier de l’histoire du Real à réaliser tel exploit.

Valence-Betis , le plus nul de l’histoire. Lorsque Valence reçoit le Betis, la Liga fête l’un de ses classiques. Une fête qui a fait pschitt ce samedi… Et pour cause, pour la première fois dans l’histoire du championnat espagnol, le déplacement sévillan s’est soldé par un 0-0.

Marco Asensio, première en Perico. À l’instar d’Halilović au Sporting, le Real Madrid a également prêté l’une de ses plus belles pépites. Marco Asensio a ainsi débuté, face à la Real Sociedad, sous le maillot de l’Espanyol. Une première réussie : à l’origine du penalty et de l’expulsion du portier txuri urdin, il a grandement aidé les Pericos à se relever du set encaissé face aux… Merengues.

Le chiffre inutile : 1

Comme le nombre de buts inscrits par Getafe cette saison. Une banderille, œuvre de la recrue Šćepović face à Málaga (1-0), qui offre ses trois premiers points à l’équipe de la banlieue madrilène.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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