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  • Ligue 1 – 32e journée – Bastia/Sochaux

Sochaux : la possibilité d’une survie ?

Par Arnaud Clément
Sochaux : la possibilité d’une survie ?

Les deux dernières saisons, le FC Sochaux-Montbéliard s'est fait une spécialité de zoner tout en bas de la L1 les trois quarts de la saison avant un réveil final salvateur. Peut-il refaire le coup pour la troisième fois d'affilée ? Revue de détails de l'ampleur du chantier.

Chez tous les inconditionnels de Bonal, des coups de casque de Stoppila Sunzu et de Sochalion, la mascotte du club, une seule question perdure: le FC Sochaux-Montbéliard va-t-il pousser le record, série en cours, du nombre de saisons passées en L1 à 67 ? Une interrogation qui peut aussi être formulée de la façon suivante: les Lionceaux vont-ils refaire le coup de revenir de nulle part en toute fin de parcours pour la troisième fois d’affilée ? Depuis la saison 2011-2012, c’est une marque déposée au pays de la marque au lion, le club dont l’arène est adossée aux usines la « Peuge » ayant réussi à se sortir d’une impasse qu’on pensait irrévocable à chaque fois. Quant à savoir si les maillots jaunes vont encore griller tout le monde à la photo-finish en mai, début de réponse selon quatre critères.

Les hommes en place

C’est l’un des points qui n’incitent pas les fidèles de Planète Sochaux et consorts à l’optimisme. Depuis la très belle 5e place décrochée en 2011, le groupe pro voit son potentiel humain fondre comme les survivants du radeau de la Méduse. Et comme pour les naufragés de cette frégate livrés à la mer à l’été 1816, c’est bien durant la période estivale que les dirigeants et le staff se plantent dans le casting, ne sachant remplacer les cadres ou les talents à leur juste valeur, avant une retouche, souvent plus gagnante, au mercato hivernal. À l’été 2011, malgré les départs d’Anin, d’Ideye ou de Maurice-Belay, on recense alors encore au moins un cadre par ligne avec les Richert, Corchia, Carlao, Martin, Boudebouz ou Maïga. En mars, personne ne pleure non plus vraiment le remplacement de Bazdarevič par Hély, qui a connu la plupart de l’effectif à la formation. Mais à l’été 2012, avec la retraite du gardien capitaine ou les transferts de Martin, Maïga ou Perquis, la première alerte est donnée au vu des rendements intermittents des principaux nouveaux que sont Pouplin, Kanté ou Contout. Heureusement, l’ensemble tient globalement la route. Privat et Bakambu arrivent à faire trembler les filets et la bonne pioche Giovanni Sio apporte un grain de folie dans la dernière ligne droite. Mais cette année, certes le bureau doubiste s’est séparé de quelques boulets comme Osanga, Banana ou Yartey, mais aussi de Boudebouz ou Sio, l’option d’achat n’étant pas levée. Remplacés par qui ? Faussurier, qui trouve enfin un bon rendement depuis la phase retour, Guerbert et Boukari, blessés presque toute la saison, ou Mayuka le fantôme, qui a pesé une poignée de matchs. Des renforts un peu juste. Même mieux avec les apports de Sunzu, Ayew, Marange ou Pelé dans les bois depuis janvier, l’effectif a plusieurs fois affiché ses limites en première partie de saison.

L’écart à combler

Deuxième point inquiétant pour le FCSM, la distance séparant leur gruppetto du peloton s’est accrue cette année par rapport aux exercices ayant abouti aux sauvetages réussis. Il y a deux saisons, la bande à Martin et Bazdarevič touche le fond à la 26e journée, date où intervient le limogeage de l’entraîneur bosnien. Au sortir d’un trou noir de six mois ponctué de deux succès seulement en 22 rencontres, ils sont bons derniers, 5 points derrière l’AC Ajaccio. Mais tout semble encore jouable, avec un classement serré. Sochaux sort finalement de la zone rouge à la 36e journée. La saison 2012-2013 voit Sochaux plonger très rapidement, après quatre défaites inaugurales. Entre septembre et mai, les Lionceaux jouent du yo-yo, naviguant sans cesse entre les 14e et 18e places. Leur pire retard sur les temps de passage admissibles de la L1 ? Trois unités à la trêve sur Évian Thonon Gaillard, avec là encore, une proximité comptable avec la concurrence. Pas insurmontable, Sochaux accomplit cette mission en s’extrayant définitivement du fond de la cale qu’à la 34e journée. De l’homogénéité au classement et un écart raisonnable, précisément ce qu’il manque cette année. Avec seulement 3 points récoltés pour le moment à l’extérieur –même Ajaccio a fait mieux- et une phase aller catastrophique, Bakambu, Peybernes and co ont accumulé jusqu’à 10 points de moins que l’ETG à la 21e journée. Un gouffre qui peine à se réduire, puisqu’actuellement de 8 points, voire 9 avec une plus mauvaise différence de buts que les Savoyards de Pascal Dupraz. Sans compter que la plupart des chercheurs de maintien ne sont plus qu’à un ou deux succès de l’or si convoité des 42 ou 43 points.

La dynamique sur la phase retour

Peut-être l’aspect sur lequel le public du stade Bonal a le plus d’espoirs, au vu de le nette amélioration du rendement de la défense new look repensée avec Yohann Pelé, Stoppila Sunzu, Carlao, Florian Marange à gauche et Julien Faussurier à droite, ou encore du rythme de points récoltés depuis janvier. Celui-ci est actuellement de 15 en 12 journées. Et sur les 57 points possibles distribués sur toute la phase retour, les millésimes 2012 et 2013 avaient vu les Doubistes en ramasser respectivement 24 et 25. Hervé Renard aura tout intérêt à voir ces totaux dépassés pour festoyer d’un nouveau ticket dans l’élite, mais ses ouailles n’auront que peu de place pour l’échec sur les sept dernières étapes de leur Tour de France.

Le calendrier final

Pour atteindre ou dépasser les 40 points, le FCSM devra empocher quatre ou cinq succès, si ce n’est plus, sur la fin de ce marathon de L1. Autrement dit, son calendrier dans les deux mois à venir du sprint doit être agencé grosso modo comme les deux précédents, c’est-à-dire avec plusieurs confrontations directes au menu, sans trop servir de hors d’œuvre aux cadors. Un seul des deux ogres du championnat sera sur leur route, le PSG, qui plus est durant le week-end intercalé entre les deux demi-finales de C1, si les joueurs de Laurent Blanc ne prennent pas la foudre à Stamford Bridge lors du quart retour. Pour le reste, le programme semble accessible, avec des équipes qui pourraient très bientôt ne plus avoir grand-chose à jouer. Encore faut-il être capable d’aller gagner à Bastia ce samedi, de bien recevoir Toulouse, qui voyage le mieux après Paris et Monaco, ou de se défaire de Reims et Rennes. Car s’ils ne torpillent pas tous les navires qui croisent leur route d’ici la dernière journée, il y aura dès lors peu de chance qu’Évian soit encore à portée de fusil pour une possible finale pour le maintien à Bonal, affiche programmée pour la clôture de la saison.

Une lueur d’espoir

Aller chercher le maintien semble donc aussi compromis que retrouver le soldat Ryan en plein débarquement, pour ne pas dire « foupoudav » (NDLR : « foutu pourri d’avance » dans le film de Spielberg). Mais les Joyriders et autres supporters sochaliens peuvent toujours se rassurer avec un précédent fameux en matière d’opération commando à l’issue très heureuse. En 2004-2005, la Liga a vu un énorme retournement se produire en bas de tableau grâce au RDC Majorque d’Hector Cúper. Malgré leurs 11 points de moins que le premier non-relégable à sept journées de la fin, les Rojinegros réussissaient presque un sans-faute pour finalement se sauver in extremis aux dépens de Levante.

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