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Si les footballeurs étaient des personnages de Street Fighter

Par Antoine Donnarieix et Christophe Gleizes
Si les footballeurs étaient des personnages de Street Fighter

Si vous êtes nés dans les années 80, voire début des 90's, vous avez forcément, au moins une fois dans votre enfance, joué à Street Fighter II sur Super Nes. Ryu, Ken, Chun Li, Dhalsim... Des noms, des décors, des coups spéciaux. Et, maintenant, des analogies avec les joueurs de foot.

Ken

Dans les jeux vidéo, il y a toujours des personnages secondaires sous forme de faire-valoir. Par exemple, Luigi avec Mario ou Robin avec Batman. Dans Street Fighter, le personnage de Ken fait partie de cette catégorie. Déjà, au moment de choisir son personnage, le message est subliminal : le curseur 2P vient automatiquement sur Ken, quand le 1P est activé sur Ryu. La comparaison va même plus loin : même style de combat, même kimono, même pouvoirs. Une différence cependant : les Hadoken de Ryu sont plus puissants que ceux de Ken. Dans une bataille de boules de feu donc, avantage au brun japonais. En clair, Ken est l’archétype du combattant doué, condamné à rester dans l’ombre d’un héros un peu meilleur. Ken, c’est Robert Pirès. Un talent incontestable sur le terrain, mais trop touché par les comparaisons pour être le meilleur. Au FC Metz, on retient surtout son association des « PP flingueurs » avec Cyrille Pouget. Chez Arsenal, on se souvient plus des caviars de Dennis Bergkamp adressés à Thierry Henry. Et puis chez les Bleus, il y avait un certain Zinédine Zidane… Bref, ajoutez une teinture blonde à Bob, et vous y êtes.

Zangief

Venu tout droit d’Union soviétique, Zangief est un ignoble bourrin. N’allez pas le lui dire en face, dans son usine mal famée de Sibérie, parce qu’un homme qui tape des ours à mains nues est forcément susceptible. Le corps couvert de balafres, le slip bien rempli, le Russe avance dans la vie sans but précis, si ce n’est celui de casser des nuques et de coller des mandales. Lent mais puissant, ce cyclone rouge est un cauchemar au corps-à-corps, réduisant les os de son adversaire à néant pour ensuite éclater d’un rire gras. Attention donc de ne pas être coincé face à lui, à moins de vouloir goûter aux affres d’un Aerial Russian Slam, un Siberian Blizzard ou un Ultimate Atomic Buster… Autant de noms différents pour une même réalité : s’exploser la tête sur le pavé, entre ses deux cuisses poilues. Le German Suplex, c’est une seconde nature pour Tim Wiese. Reconverti dans le catch, l’ancien gardien du Werder a pris quarante kilos de muscles en deux ans. En guise de cicatrices, des tatouages. À la place du cerveau, des pectoraux. Tellement identique que, comme son illustre héros, Tim doit foutre la main au sol pour se baisser. Passion quintal.

Sagat

Il est là, le vrai frisson de Street Fighter. Sagat, c’est le méchant par excellence : boule à zéro, cache-œil de pirate combiné à une énorme cicatrice en diagonale sur tout le torse. Cette masse est une putain de machine de guerre, experte en boxe thaïlandaise, mais aussi frappée d’une grosse mégalomanie. En même temps, le lascar peut se le permettre. Que ce soit au corps-à-corps, dans les airs avec son uppercut dévastateur ou même à distance avec ses fameux Tiger Shot, Sagat est sans doute le personnage avec lequel il est le plus facile de remporter le jeu. Un homme à la fois rapide, puissant et très résistant lorsqu’il défend. Presque un cheat. En fait, Sagat représente à merveille Zlatan Ibrahimović. Déjà, on peut évidemment noter le partage de ces deux passions pour la melonite aiguë et les arts martiaux. Niveau puissance et souplesse, le Z sait aussi y faire, sur coup franc lointain comme en talonnade aérienne. Et puis il faut le dire, voir Sagat observer sa victime amorphe sur le sol, sourire narquois, bras croisés et soulèvement d’épaules moqueur, c’est la caricature même de Zlatan. « Moi, je suis Sagat, mais toi, t’es qui putain ? »

Chun Li

On ne va pas se mentir, bande de misogynes, au moment de choisir ses personnages dans un jeu d’arcade, on opte rarement pour la fille. Mais tout a changé avec la divine Chun-Li, sa robe bleue, ses rubans blancs et ses bracelets à pique. Armée de son joli minois et ses coups de pied circulaires, la petite Chinoise est sans conteste la première héroïne à avoir séduit le cœur des gamers du monde entier, grâce à son style aussi aérien qu’élégant. Derrière l’insouciance des jeunes années se cache en effet une combattante redoutable, capable de rebondir sans fin sur le coin supérieur de l’écran pour mieux vous punir dans la surface de réparation. Son côté précurseur dans un univers de machos la rapproche indéniablement de l’extraordinaire Marinette Pichon. Toujours souriante et habile des deux pieds, la recordwoman des buts en sélection est une des mères fondatrices du football féminin en France, en plus d’avoir été une pionnière aux États-Unis. Autant dire que des buts en coup de pied éclair façon kung-fu, Marinette en a marqué un sacré paquet.

Honda

Le gros lard de la bande n’aimerait sans doute pas être comparé à un footballeur, et encore moins être traité de gros lard. Mais il faut être franc, ses fans ne sont pas légion en Europe. Déjà, un sumo semble à la base assez lourd, donc dur à manier. Et puis depuis quand les sumotoris se foutent-ils de la peinture avant d’aller combattre ? Avec de tels traits physiques, le profil d’Edmond Honda lui donne, en principe, peu d’espoir de parvenir à gagner le jeu. Pourtant, ses coups de poings successifs ou sa fusée tête la première peuvent causer du dégât. En réalité, pour vaincre Honda, mieux vaut gérer l’affaire à distance pour éviter de tomber sous ses grosses mains. En cela, Honda, c’est Adriano Leite Ribeiro. Un sumo des temps modernes, avec des énormes cuisses et des énormes bras, et même un énorme cou, tiens. Surtout, un gars qui sait cogner très, très fort. Un autre point commun entre les deux ? Si Honda a peut-être la plus grosse force de frappe sèche des jeux de baston des années 90, Adriano, lui, a clairement la plus grosse gouache de l’histoire des jeux de foot. PES 5, putain…

M. Bison

Entouré de sa cape rouge sang qui lui confère une aura rageuse et instable, Monsieur Bison est l’incarnation du mal dans la série. Bison, c’est le boss final, le personnage de la série le plus compliqué à battre. Le port des bottes et des épaulettes rappelle sa discipline militaire, alliée à une psychorigidité d’un type programmé pour tuer. Avec son rictus tendu au moment du combat et cette musique de scène des plus stressantes, l’atmosphère devient étouffante. D’autant que Bison fait très vite comprendre qu’il n’est pas là pour rigoler. Agressif et rapide, son style de combat, baptisé Psycho Power, lui permet de se téléporter, de voler ou d’envelopper son corps de flammes. Rien que ça. Si ses pupilles dilatées semblent indiquer qu’il ne tourne pas qu’à l’eau plate, nul ne sait d’où Bison tire une telle énergie. Dans sa cruauté naturelle, probablement. Dans la réalité, Bison se rapproche ainsi beaucoup d’Harald Schumacher. Un taré qui aime te sauter dessus, de préférence à mi-hauteur, les deux pieds en avant. Avec ou sans ballon, le tout sans aucun remords. Oui, c’est bien ce que l’on appelle un psychopathe.

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