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Serie A, le jour d’après

Par Adrien Candau
Serie A, le jour d’après

Cinq jours après l'apocalypse qui a vu la Nazionale se faire sortir en barrages pour le mondial russe, la Serie A redémarre en fanfare avec deux chocs, Roma-Lazio et Milan-Napoli. Reste encore à voir si les internationaux italiens, de retour dans leurs clubs respectifs, ont su digérer la gueule de bois qui a résulté de leur échec avec la Squadra Azzurra.

Il y a comme une odeur de gâchis dans les stades d’Italie. Après avoir touché le fond au début de la décennie, le football italien semblait lentement remonter la pente. Mais tout s’est cassé subitement la gueule un lundi maudit de novembre, qui a vu l’équipe nationale ne pas se qualifier pour son premier mondial depuis 1958. Une débâcle dont les conséquences ont déjà touché le destin de nombreux joueurs de la Nazionale.

La Vieille Dame et ses vieux messieurs

Pour certains, le constat est déjà tiré. Gigi Buffon, fidèle à sa parole, a dit stop, après plus de vingt ans dans les buts de la sélection. Le temps passe pour tout le monde et si les légendes ne meurent jamais vraiment, Buffon sait qu’il est temps de passer la main à son successeur désigné, Gianluigi Donnarumma. Reste que l’homme aux 175 capes a dû tirer sa révérence dans des circonstances douloureuses et n’a pas pu retenir ses larmes au micro de la télévision italienne. Mais il pourra compter sur ses coéquipiers à la Juventus pour se remettre la tête à l’endroit : « J’ai envoyé un message à Buffon, a expliqué Sami Khedira à la presse italienne. Mais plus que des mots, il a besoin de nouveaux objectifs, il lui manque un seul trophée et on fera tout pour l’aider à le gagner. » Ce trophée, c’est bien entendu la C1, un Graal qui manque également à Andrea Barzagli, qui a lui aussi dit adieu à l’équipe nationale lundi. Et est tout autant marqué par cet échec : « C’est une désillusion qui sera très compliquée à surmonter. » Même discours dans la bouche de Giorgio Chiellini, qui ne sait pas encore s’il va poursuivre sa carrière internationale : « Nous avons touché le fond. C’est le niveau le plus bas depuis longtemps… Si je suis prêt à repartir ? Je ne sais pas… » Un coup de blues logique, qui n’est cependant pas de bon augure pour la Vieille Dame, en proie à des difficultés défensives récurrentes cette saison et qui joue un match compliqué face à la Sampdoria ce dimanche.

L’autre vieux loup qui a tiré sa révérence en Nazionale est à chercher du côté de la Roma : Daniele De Rossi. Un homme en colère, qu’on a vu exaspéré par les choix de Ventura face à la Suède. Le chien de guerre giallorosso avait même refusé de s’échauffer pour entrer en jeu, désignant au staff italien son coéquipier Lorenzo Insigne, plus à même de permettre aux Azzurri de trouver la faille face à une défense adverse bunkérisée. L’icône romanista pourra se consoler ce samedi en disputant son premier derby face à la Lazio brassard de capitaine au bras, un honneur qui était auparavant réservé à Francesco Totti. Un match que disputeront aussi sans doute Alessandro Florenzi et Stephan El Shaarawy qui, à 26 et 25 ans, sont encore un peu jeunes pour se laisser terrasser par le spleen d’une défaite qui n’hypothèque par leur avenir au niveau international. Même constat pour les Napolitains Lorenzo Insigne et Jorginho, tour à tour victimes des choix tactiques contestables de Ventura, et pour qui la débâcle suédoise pourrait bien constituer un nouveau départ en Nazionale.

Face à eux, ils retrouveront lors de Milan-Napoli ce samedi Leonardo Bonucci, à qui rien ne réussit en ce moment, tant en sélection qu’avec l’AC Milan. Un double constat d’échec en club et en équipe nationale qui pourrait aussi fragiliser certains jeunes internationaux prometteurs comme Andrea Belotti ou Federico Bernardeschi. L’attaquant du Toro, très marqué après le match de lundi, semble avoir un peu de mal à digérer son retour de blessure, alors que l’ailier piémontais est encore peu décisif avec la Juventus.

L’heure des comptes

Bien sûr, au-delà des internationaux azzurri, c’est tout le football italien qui doit encaisser la catastrophe. Rapidement monté au créneau, le président de Naples, Aurelio de Laurentiis, n’a pas manqué de souligner que la non-qualification de l’Italie à la Coupe du monde affectait la crédibilité et l’image du foot transalpin dans son ensemble : « Quand vous faites du mal à laNazionaleen utilisant mal nos joyaux, pas seulement ceux de Naples, mais ceux de toutes les équipes, elles sont représentées au niveau international de la pire des façons. » Un déficit d’image qui se double de pertes économiques importantes pour la Fédération italienne (FIGC), qui toucheront aussi les clubs. Une qualification à un Mondial, c’est huit millions de dollars reversés par la FIFA à chaque sélection, sans même prendre en compte les primes liées à la performance. Autant d’argent que la FIGC ne pourra pas investir, notamment dans la formation et la détection des joueurs appelés à jouer dans les plus grandes équipes du pays. Une sale nouvelle, une de plus, alors que Carlo Ancelotti est pressenti pour reprendre la tête de la Nazionale. Tout n’est pas noir pourtant, au sein d’une Serie A au suspense inédit, où à peine cinq points séparent le cinquième, la Roma, du leader, Naples. Giorgio Chiellini, lui, a encore de l’espoir en réserve : « Après la pluie vient le beau temps, c’est ce qu’on dit. » Sans doute. Mais il faudra encore du temps avant que l’horizon du football italien ne s’éclaircisse définitivement.

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