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Schweinsteiger, le retour du roi de Bavière

Par Ali Farhat, à Bonn
Schweinsteiger, le retour du roi de Bavière

Quand il est là, Munich va bien. Quand il n’est pas là, Munich semble perdu. Au sein du Bayern, Bastian Schweinsteiger est indispensable. Alors forcément, quand il fait son retour juste avant le huitième de finale retour face au FC Bâle, c’est toute la Bavière et toute l’Allemagne qui sourit de nouveau. Car Schweini, c’est beaucoup plus que le numéro 31 de cette équipe. Il en est l’âme, n’en déplaise au capitaine, Philipp Lahm.

Samedi 10 mars 2012, aux alentours de 17h. Un triplé de Gomez, un doublé de Robben, un but de Kroos, un autre de Ribéry: le Bayern mène 7-0 face à Hoffenheim. A l’Allianz Arena, il y a de quoi se réjouir. En vérité, l’essentiel est ailleurs. On approche de l’heure de jeu, et Thomas Müller s’apprête à laisser sa place. Il n’est pas mécontent, bien au contraire. Il sait que celui qui va rentrer en jeu, c’est celui que tout le peuple de Bavière attend depuis des lustres. « Mit der Nummer 31, Bastian… » – « SCHWEINSTEIGER » , répondent les 69 000 spectateurs de l’Arena. Oui, Bastian Schweinsteiger est de retour. Enfin, se dit-on du côté du Rekordmeister. Le roi est de retour, tout le monde se met à genoux. Ou plutôt se lève et l’applaudit.

Le vrai leader du Bayern

Qu’on se le dise: si Philipp Lahm est le petit chef officiel comme en atteste le morceau de tissu accroché à son bras, Bastian Schweinsteiger est celui qui porte la couronne. Invisible, certes, mais il la porte quand même. Bien sûr, Lahm, c’est le Pérou; mais Schweinsteiger, c’est la Colombie, c’est Richard Strauss, c’est le Colonel Carl Matthews. Au Bayern, tout passe par lui, c’est lui qui dicte le ton, c’est lui la « rampe de lancement » pour les fusées Robben et Ribéry, et quand ce ne sont pas les deux derniers cités, c’est lui qui fait la passe qui tue pour l’assassin Mario Gomez. Si tout cela est aujourd’hui possible, c’est grâce à un homme: Louis Van Gaal. Si le Pélican a fait des trucs sales partout où il est passé, il a aussi fait des choses bien, quelques fois. En ce qui concerne « Schweini » , ça a été très simple. Il lui a coupé les ailes, et l’a replacé dans l’axe. Finies les chevauchées qui se finissaient parfois dans le vide et les petits ponts sur William Gallas. Bastian doit mûrir, et c’est dans l’axe que son avenir se jouera. Bingo: grâce ce replacement tactique (ainsi qu’un Robben stratosphérique), le Bayern fera une saison 09-10 de feu, avec un doublé Coupe-championnat et une finale de Ligue des Champions.

Certes, la saison dernière fut compliquée, avec un Borussia Dortmund hors d’atteinte. Cette saison, le Bayern pensait corriger le tir. Pensait, seulement. Parce qu’à partir du moment où Bastian Schweinsteiger s’est blessé, il y a eu péril en la demeure. Ça a commencé en novembre; le Bayern est alors leader, mais Schweini est contraint de laisser ses partenaires se démerder sans lui suite à une blessure de la clavicule en C1 face à Naples. Il reviendra certes au début de la Hinrunde, mais il n’est pas à 100%, et il se reblesse, à la cheville cette fois-ci. Pendant ce temps, tout part en vrille du côté de la Säbener Strasse: Dortmund est repassé en tête de la Bundesliga, et le Bayern est au pied du mur en Ligue des Champions, suite à sa défaite 1-0 à Bâle. Pire encore, c’est dans le jeu que les Bavarois semblent perdus. Les victoires sales, ils savent faire, bien sûr, mais quand on s’appelle Bayern Munich, on ne peut espérer grand-chose quand on est très souvent inférieur à l’adversaire.

Sans Schweini, triste est la vie

Les stats parlent d’elles-mêmes: avec Schweinsteiger, le Bayern, c’est 10 victoires, 2 nuls, 3 défaites. Sans lui, c’est 6 victoires, 1 nul, 3 défaites. Pour les amateurs de chiffres, Bild pousse même le vice plus loin: avec Schweini, le Bayern, c’est 2,1 points de moyenne, 2,4 buts marqués, 0,5 encaissé. Sans Schweini, ça donne 1,9 points de moyenne, 1,7 buts marqués, 0,9 encaissé. En C1, le Bayern n’a gagné qu’une fois en son absence, 3-1 face à Villarreal. Alors forcément, quand il voit son club de toujours aussi en galère, Bastian se voit pousser des ailes. « Je suis chaud, je veux jouer » , a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant-match. Jupp Heynckes le sait, mais pour le moment, il a d’autres chats à fouetter, ou plutôt d’autres cochons à monter (si l’on s’en réfère au patronyme du joueur). Qu’importe, Bastian vivra avec. Tout le monde en Bavière sait que l’on peut compter sur lui à n’importe quel moment. Mais rien que de le voir sur le banc, ça pourrait suffire pour transcender ses collègues, comme face à Hoffenheim. Un Schweinsteiger dans la place, c’est un gage de sécurité suffisant pour un Philipp Lahm qui, tel Frodon Sacquet, changerait l’histoire et partirait à la conquête du Précieux qui l’attend, là-bas, le 19 mai prochain à l’Allianz Arena. Deux conditions toutefois: battre Bâle, ce qui ne sera pas une tâche aisée; et puis prier fort pour ne pas tomber sur un Gollum venu d’Espagne, originaire du Portugal ou d’Argentine…

Bayern Munich – FC Bâle, mardi 20h45

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Par Ali Farhat, à Bonn

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