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Schiavi, c’est fini

Par Léo Ruiz
Schiavi, c’est fini

Ce week-end, Boca Juniors a dit au revoir à une autre de ses légendes. À un troisième capitaine en un an et demi. Rolando Schiavi n’avait ni l’élégance de Riquelme, ni l’aura de Palermo. Mais il avait le palmarès d’un grand et l’amour de la Bombonera. Une bonne nouvelle pour les attaquants du championnat argentin.

« J’ai toujours tout donné, sans rien calculer. J’ai joué blessé. Je m’en foutais, même cassé, je voulais être sur le terrain. Pourvu que ceux qui me succèdent défendent ce maillot comme je l’ai fait. » Rolando Schiavi, c’était le guerrier. Pas le héros, beau, élégant, qui remporte la bataille seul ou presque. Mais le fidèle, le dévoué, solide dans les bons comme dans les mauvais moments. Une façon d’être et de jouer qu’il n’a jamais changée. De ses débuts en première division en 1997, avec Argentinos Juniors, à son retrait ce week-end avec Boca Juniors, le grand club de sa carrière, à 39 ans. Un match d’adieu forcément chargé d’émotion. Devant une Bombonera pleine à craquer, sous un grand soleil estival, avec un flocage en or dans le dos et un Titan comme invité d’honneur. Martin Palermo. Son ami et peut-être futur collaborateur, fraîchement nommé entraîneur de Godoy Cruz, faisait son retour sur ses terres, dans le camp rival. La sortie dans le temps additionnel, l’ovation, l’hommage du peuple xeneize pour son capitaine courage, et le but de la victoire que Blandi lui dédicace. « Le plus important, c’était le départ de Rolando. Un grand joueur, une grande personne, un exemple pour tous. »

« Gagner, la chose la plus importante dans le football »

« Énormément d’idoles sont passées ici. Que le public crie mon nom et me montre autant d’affection est un sentiment inexplicable. » Il faut dire que 253 matchs, 9 titres et 27 buts avec le maillot CABJ alors qu’il était défenseur central, ça laisse des traces. Supporter de Boca depuis toujours, il réalise son rêve en devenant Bostero en 2001. Sa première étape en jaune et bleu. Après deux années d’acclimatation, El Flaco (encore un) remporte tout. Champion en 2003, vainqueur de la Libertadores, de l’Intercontinentale, de la Sudamericana (la C3 d’Amérique du Sud) en 2004 et en 2005, puis champion à nouveau en 2005. En seulement deux ans, Schiavi se construit un solide palmarès. Il rejoint alors l’Espagne et Hércules, en seconde division, pour « se reposer un peu » , concevoir et voir naître Santino, son troisième enfant. De retour en Amérique du Sud, il remporte le championnat brésilien avec Grêmio, puis la Libertadores avec Estudiantes la Plata, aux côtés de Veron. À 38 ans, il revient à Boca, qui traverse une sale période, remporte illico un nouveau championnat et dispute une 5e finale de Copa Libertadores. Schiavi, c’est un gagnant. Un mec toujours au bon endroit, toujours en quête de titres. « Quand tu entres sur le terrain, tu dois défendre ce qui t’appartient. Défendre ton club, ton maillot, tes coéquipiers. Et plus que tout, tu dois gagner, la chose la plus importante dans le football. »

Plus Lugano que Piqué

Schiavi, c’était un joueur dur. Un défenseur argentin typique. Roublard, agressif, capable de mettre des tacles à rendre jaloux Sébastien Perez et Cyril Rool, et de gagner l’indulgence des arbitres. « On se rappelle tous les deux d’un Boca-Independiente à la Bombonera, et de son tacle à la hauteur de mon ventre. Mais c’était sans méchanceté. Un grand type Rolando » , lui a tweeté Agüero en guise de salut. Ce jeu pour le moins musclé, le courbé de Lincoln ne s’en cache pas. Au contraire, c’est sa fierté. « Cette réputation, elle se gagne avec les années. Si je n’avais pas joué avec le vice, les coudes et le physique, ça aurait été compliqué pour moi. Je crois que pour les attaquants, mon marquage a été désagréable. Mais c’est ma manière de jouer. » El Flaco savait aussi marquer. De la tête, de l’épaule, du dos, sur pénalty, de son (puissant) pied droit. Avec 18 buts en une centaine de matchs, il est même devenu en 2010 le défenseur de Newell’s ayant le plus scoré. À Boca, on parle déjà de post-schiavisme, d’un leader, d’un défenseur de sa trempe à trouver. Lugano a été cité. Un joueur qui, comme Terry, plaît beaucoup à Schiavi. Bien plus qu’un Piqué, évidemment. Sans transition, le bientôt quadragénaire va s’installer sur un banc, comme assistant. Celui de Godoy Cruz a priori, avec ses potes Palermo et Abbondanzieri, comme prévu depuis plusieurs mois. À moins que les trois millions annuels proposés par Shanghai Shenhua ne le fassent changer d’air.

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