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Sans Gênes

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Sans Gênes

Attendu dans le haut du tableau, le Genoa se retrouve douzième après treize journées. Peu de cohésion, un manque d'implication et un entraîneur confus : l'équipe de Preziosi est la déception de ce début de saison en Italie. Un hasard ?

Chaque été, les journaux italiens remplissent leurs pages avec les fameux “Guides de la Saison”. Une façon de faire le point sur le mercato de chaque équipe, les forces en présence et les faiblesses. Des doutes sur une Inter inchangée, tous en avaient. Sur un Milan AC vieillissant et sur une Juventus révolutionnée, aussi. Mais s’il y a bien une équipe où tous avaient accordé leurs violons, c’est bien le Genoa. « Un mercato qui mérite un 9/10, Preziosi voit les choses en grand. Son Genoa a été dessiné pour concurrencer les Milanaises » assurait le mensuel Calcio2000. Même son de cloche chez le Guerin Sportivo : « Le Genoa brille depuis son retour en Serie A. Mais cette saison, il prépare son grand saut vers la Cour des Grands : la Ligue des Champions l’attend à bras ouverts » . Il est vrai que les recrues de l’utopiste président Preziosi avaient de quoi faire rêver les tifosi du doyen des clubs italiens. Luca Toni, Miguel Veloso, Eduardo, Rafinha, Andrea Ranocchia, Kakha Kaladze, des noms prometteurs… Et pourtant, après treize journées, les Griffoni sont douzièmes et jouent vraiment mal. Conséquence : l’entraîneur Gasperini s’est déjà fait virer. Son remplaçant, Davide Ballardini, a du pain sur la planche. Que s’est-il donc passé ?

Resituons un minimum les choses. Quand Enrico Preziosi débarque en 2003 à Gênes, rive rouge et bleu, le Genoa est en Serie B. Impliquée dans une affaire de matches truqués, l’équipe est reléguée en Troisième Division en 2005. Utopiste mais pas farouche, Preziosi retrousse ses manches. En deux ans, l’équipe est de retour parmi l’élite, après dix ans d’absence. Le Président se fixe deux objectifs : redorer le blason d’un club neuf fois Champion d’Italie et reconquérir l’Europe. Objectif Lune réussi : en 2008-09, avec un Diego Milito monstrueux, le Genoa attrape la cinquième place, effleurant le rêve Ligue des Champions. La campagne suivante est moins vrombissante, mais le Genoa termine tout de même dans la première partie de tableau. L’aventure européenne, elle, s’arrête dès les phases de poule.

« Mon objectif pour cette saison 2010-11, ce n’est pas d’arriver dixième. Nous avons renforcé l’équipe dans tous les secteurs. Moi déchaîné ? Non, j’achète parce que je sais que c’est la seule façon de concurrencer les grands clubs » déclare le Président à quelques jours du début du championnat, dans une interview pour La Repubblica. Le Genoa remporte son premier match au finish sur la pelouse de l’Udinese. Mais dès la deuxième journée, les Rossoblu s’effondrent à domicile face au Chievo (1-3). Surtout, l’équipe est incapable de tenir tête aux cadors : battu à Rome (2-1) et à Milan (1-0), il Zena (comme il est baptisé par les tifosi) chute également à Luigi Ferraris contre l’Inter (0-1). Cinq défaites en dix matches : trop pour le pauvre Gasperini, qui dégage après quatre années de bons et loyaux services. « Il n’y a aucune cohésion entre les joueurs » fait-il quand même savoir avant de faire ses bagages.

Son successeur est prévenu. Et du boulot, son légataire, Davide Ballardini, va en avoir. L’équipe manque cruellement de fonds de jeu et a tendance à miser plutôt sur le courage de ses joueurs emblématiques (Marco Rossi, Milanetto, Criscito) que sur un véritable schéma tactique. Luca Toni est positionné en attaquant de pointe, mais n’est plus aussi affûté qu’au temps de la Fiorentina. Deux malheureux buts cette saison, dont un sur péno : à l’évidence, le schéma « long-ballon-sur-Toni-et-démerde-toi » ne marche plus. Parallèlement, les nouveaux arrivés déçoivent : le gardien Eduardo a déjà gratifié l’assistance de deux boulettes face à l’Inter et la Juve, tandis que le Brésilien Rafinha est loin de son rendement à Schalke 04. Les blessures n’arrangent pas les choses : Jankovic, Palacio, Palladino et Sculli, tous titulaires l’an passé, sont out depuis plusieurs semaines. Leur retour devrait faire du bien. « Ballardini va récupérer Jankovic et Palacio. Il les a testés en Coupe d’Italie contre Vicenza et pourra très vite les associer à Toni, qui, tout seul devant, n’y arrive pas. Ensuite, attendons le mercato de janvier. Preziosi devrait se pencher sur un milieu défensif, dont le rôle sera d’empêcher les adversaires d’arriver aussi vite face à la défense » analyse Marco Liguri, rédacteur en chef du site pianetagenoa1893.net.

Deux victoires sur la plus petite des marges face à Bologne et Cagliari, puis une défaite (0-2) face à la Juventus, les débuts de l’homme aux lunettes noires sont mitigés. Du coup, les ambitions sont revues à la baisse. « On doit parvenir à 40 points le plus vite possible. A ce moment là, on verra où nous pouvons arriver » a admis Luca Toni à Sky après la défaite de dimanche. Lors des quatre matches qui restent avant la trêve, le Genoa rencontrera Brescia, Lecce, Naples et conclura par le derby de la Lanterne face à la Samp. « Si nous obtenons 12 points lors de ces quatre matches, on terminera l’année avec 29 points, ce qui serait notre meilleur total depuis la remontée en Serie A. Alors si les joueurs en ont marre d’entendre parler de « crise », ils savent juste ce qu’il faut faire » conseille le Président. Bah ouais, c’est aussi simple que ça le football. Pour un utopiste.

Eric Maggiori

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