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San Keylor

Par Antoine Donnarieix
San Keylor

Si les caméras seront davantage braquées sur Cristiano Ronaldo au Parc des Princes, un homme installé dans sa cage cherchera à ne laisser passer aucune frappe : Keylor Navas. Un gardien longtemps contesté, mais aujourd'hui en état de grâce.

L’image avait déjà bien fait parler l’an passé : dans le centre d’entraînement de Valdebebas, un atelier spécifique pour les gardiens est en pleine action, afin de travailler l’agilité. D’un côté, Iker Casillas passe par-dessus une corde à sauter de façon assez lente, à l’aide de grosses prises d’appui. De l’autre, Keylor Navas enchaîne les sauts, bondissant comme une panthère noire en pleine forme. Un constat qui ne trompe pas sur le tonus du garçon à peine arrivé au sein du Real Madrid. Ancien gardien du Real Madrid entre 1986 et 1997, Francisco Buyo confirme. « C’est un gardien que l’on voit s’entraîner au maximum au sein du Real Madrid. C’est un grand professionnel, sur tous les aspects. La saison dernière, il était derrière Casillas, mais cette année, on voit qu’il dispose de qualités exceptionnelles. Mais cela ne date pas d’hier : il était déjà impressionnant avec Levante en Liga, et la dernière Coupe du monde l’a définitivement fait passer dans une autre dimension avec le Costa Rica. » Cependant, la vie à Madrid était loin d’être un long fleuve tranquille pour le nouveau venu. Mais au fur et à mesure, San Keylor a fini par vaincre ses démons. Entre larmes, travail et courage.

De l’ombre…

Cantonné au banc de touche pour admirer son aîné Casillas toute la saison dernière, Keylor Navas observe, en bon élève. « Cette cohabitation était logique, affirme Paco Buyo. Quand un joueur est au-dessus de toi dans la hiérarchie, il faut l’accepter. En cela, Keylor Navas savait ce à quoi il devait s’attendre, il était prêt à relever le défi et à profiter de chaque opportunité. » Au total, Keylor Navas sera titulaire à onze reprises au sein de la Maison Blanche, son acolyte madrilène encaissant le reste du butin. « Quand Casillas a décidé de partir, je pense qu’il a pris cela naturellement, avec de la tranquillité. Les décisions prises n’étaient de toute façon pas sous son contrôle. » Écarté de l’imbroglio sur la gestion du dossier de l’emblématique portier merengue, Keylor Navas voit cependant arriver la nouvelle vague quand Kiko Casilla entre en scène. Et comme lors de son arrivée l’année précédente, Casilla se place en numéro deux, malgré son statut de titulaire à l’Espanyol Barcelone la saison précédente. « Aujourd’hui, Keylor est devant Casilla, il n’y aucun doute là-dessus, tranche Buyo. Kiko va devoir faire comme Keylor l’an passé : attendre, travailler, et voir si l’opportunité se présente à lui. Mais je pense que Kiko l’a compris. Leur relation semble cordiale, normale entre les deux coéquipiers. Les deux travaillent pour le bien du club. » Pourtant, San Keylor a bien failli ne jamais devenir le successeur désigné de San Iker quand, cet été, Florentino Pérez était sur le point de faire signer David de Gea au club, à une minute près. Au centre de Valdebebas, Keylor subit même un test médical afin de servir de monnaie d’échange avec le gardien des Red Devils, signant son contrat à la vitesse de l’éclair depuis la table de massage.

… à la lumière

L’opération finalement avortée, Keylor raconte l’après-rush à la radio madrilène Cadena Cope. « Je suis rentré chez moi… C’était une journée difficile. J’ai fini par pleurer quand ma femme était là pour me soutenir. Après toutes ces choses passées, toutes ces choses compliquées, tout le monde est humain, et à un certain moment, il faut que cela sorte d’une façon ou d’une autre. » Buyo renchérit : « Ce sont des situations vécues avec beaucoup d’inquiétude et d’incertitude. Quand tu commences à t’acclimater au sein du Real et que l’on décide de te changer le cours des choses, mentalement, c’était une épreuve pour Keylor. C’était sûrement désagréable, c’était une souffrance. » Passé le tumulte du 31 août 2015, Keylor Navas peut enfin se concentrer sur ces performances comme titulaire dans le club aux 10 Ligues des champions. Et ça marche : depuis le début de saison, Navas n’a encaissé que deux buts en 10 rencontres, sans prendre le moindre pion à domicile. De quoi venir titiller le record d’invincibilité de Paco Buyo au Real Madrid, avec huit clean sheets consécutives lors de la saison 1994-1995. « Cela me réjouit de savoir qu’il peut battre mon record, explique l’intéressé. Quand un gardien réussit de telles prouesses, il faut le féliciter et je lui souhaite le meilleur. Mais au-delà de ça, c’est aussi une grande nouvelle, car ces dernières saisons, la faiblesse du Real résidait dans sa tendance à encaisser beaucoup trop de buts. » Avec une nouvelle forteresse défensive instaurée, le Real Madrid compte bien sur son gardien pour rester hermétique à la pression face au PSG. « Keylor est prêt pour ce match, il possède l’expérience suffisante, termine Buyo. Quand on joue aussi bien dans une Coupe du monde, on peut bien jouer en Ligue des champions. Il n’aura pas de problème à s’acclimater au Parc des Princes, il ne connaîtra pas la peur. » Maintenant, à lui de dompter la Ville Lumière.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Antoine Donnarieix

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