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Salvatore Sirigu d’inachevé

par Mathieu Faure
Salvatore Sirigu d’inachevé

Jusqu’ici brillant et intouchable, le portier italien du PSG n’a plus la baraka. Moins souverain, plus perméable, le dernier rempart parisien commence à faire naitre des doutes sur sa capacité à être un grand gardien.

Dimanche dernier, le stade Louis-II aurait pu assister à un vrai but gag. Sur un simple ballon en profondeur, Salvatore Sirigu a failli se faire lober par un vulgaire rebond mal apprécié tel un gardien amateur. Un détail mais pas tant que ça. Depuis le début de la saison, on a perdu le gardien qui avait aligné tant de clean sheets la saison passée. D’un point de vue statistique, l’Italien a déjà encaissé autant de buts cette saison (16) après 24 journées que sur l’ensemble de la dernière saison (33 matchs disputés). Bien entendu, trop facile de tout mettre sur le dos du bel athlète (Thiago Silva est moins serein, aussi, par exemple) mais cela traduit une emprise défensive moins importante de sa part.

Globalement, l’Italien est moins décisif. Et comme il est moins sollicité également, il lui arrive de terminer des matchs sans avoir touché la balle mais avec des buts dans la musette. Ennuyeux. Son passage à vide est visible. Tout le monde le voit. Sur Yahoo!, Jérôme Rothen n’a d’ailleurs pas hésité à pointer du doigt le niveau actuel du dernier rempart après le match contre Monaco. « Mon seul bémol est à mettre à l’actif de Sirigu, qui ne m’a pas paru dans son meilleur jour, autant dans le jeu aérien que dans le jeu au pied. Et je peux vous dire que la sérénité d’un gardien de but est essentielle pour une équipe qui vise très haut ! C’est un point d’interrogation avant les échéances européennes… » .

Le jeu au pied du Transalpin est catastrophique. Il l’a toujours été. En général, Sirigu compensait ce manque par des réflexes étonnants sur sa ligne et, aussi, dans les un-contre-un. Mais, dans l’ensemble, il est beaucoup moins exposé cette saison et peine à être décisif. Hormis le match au Vélodrome où il a été brillant, il a souvent été quelconque. Un simple passage à vide comme ont pu en connaître Steve Mandanda et Hugo Lloris ou un malaise plus persistant ? Personne ne sait vraiment. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que Salvatore marche à l’affect.

Un sentimental

Quand il débarque de Palerme pour 3,5 millions d’euros, Sirigu fait deux rencontres déterminantes : sa compagne, une jeune Française croisée dans un restaurant et pour laquelle il se met très vite au français – quatre mois après son arrivée, l’Italien accordait des entretiens en français, qu’il apprenait grâce à une application sur son smartphone – mais également Gilles Bourges. Bourges, c’est le coach des gardiens. Un vieux routard aux traits tirés. Avec Bourges, Sirigu s’éclate. Il progresse. Alors quand Antoine Kombouaré et son staff sont priés d’aller pointer au chômage avec l’arrivée de Carlo Ancelotti en décembre 2011, Sirigu montre au créneau pour défendre Bourges. Devant l’insistance de l’Italien, Bourges reste finalement dans le staff. Ça durera 18 mois. Jusqu’à cet été où l’arrivée de Laurent Blanc change la donne. Gilles Bourges est remercié au profit de Nicolas Dehon, un ancien de la maison parisienne et formateur, entre autres, de Steve Mandanda au Havre.

Un autre registre. Un autre technicien. Visiblement, Sirigu a pris un coup au moral. Non pas que la méthode Dehon le dérange mais il est touché dans sa chair. Et comme les maux arrivent à plusieurs, depuis quelques semaines la rumeur Hugo Lloris au PSG est parvenue jusqu’à ses oreilles. Une rumeur qui peut se lire en échos aux propos de Nasser Al-Khelaïfi tenus lors du recrutement de Yohan Cabaye. Pour le Président du PSG, la nouvelle politique de transferts du club prenait alors un autre sens avec son fameux triptyque : « 1. C’est un très bon joueur, très intéressant à nos yeux. 2. Je ne l’ai encore jamais rencontré mais on m’a dit que c’était un type très bien. 3. Il est français et il est très important pour nous de recruter au PSG des joueurs français, de les ramener dans le Championnat de France. » Une définition qui s’applique parfaitement à Hugo Lloris, par exemple.

Un vrai Parigot

Ça fait beaucoup de choses qui trottent dans la tête du gardien parisien. Un mec qui est pourtant viscéralement attaché à Paris. Fin 2013, il s’était d’ailleurs fendu d’une déclaration d’amour dans La Gazzetta dello Sport : « J’ai trouvé à Paris une seconde maison. Je me suis bien adapté, je parle le français. Je vis à dix minutes en voiture du centre d’entraînement. J’aime bien me balader au Trocadéro, avec la Tour Eiffel en fond. Les Français traitent les personnes connues comme si elles étaient normales, et respectent la vie privée. C’est difficile de ne pas se sentir bien à Paris. Je voudrais prolonger à Paris et j’espère mériter cette prolongation » . Pour ce faire, l’homme aux yeux bleu azur doit faire plus. Notamment en Ligue des champions où le prochain match contre Leverkusen doit lui permettre de se rassurer mais également de dissiper les doutes qui planent sur lui. En attendant, il a 90 minutes à gérer contre Valenciennes, ce soir, au Parc des Princes. Typiquement le genre de match où le gardien aura peu de boulot à faire. À lui de bien le faire.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

par Mathieu Faure

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