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S’il ne devait en rester qu’un…

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En 2012, So Foot avait tranché une bonne fois pour toutes : Diego Maradona est bel et bien, et restera à jamais, le plus grand joueur de tous les temps. Voilà 100 bonnes raisons de le penser.

#1 - Diego Maradona

1. Quand un mec voit le jour à Lanus et se fait ensuite surnommer « El pibe de oro » (Le Gamin en Or, en VF), c’est qu’il est exceptionnel, forcément.

2. Quand il a fait ce qu’il a fait à l’Angleterre, en 1986. À l’époque, empêtrée dans les séquelles de la guerre des Malouines, l’Argentine de Raúl Alfonsin voit en Maradona la figure de la vengeance. Son premier but, espiègle, va dans ce sens. Le second, joyau indétrôné depuis, que ce soit en matière de vitesse d’exécution et d’enjeu, le sanctifie. Aucun joueur n’a libéré et vengé un pays ainsi. Encore moins en quarts de Coupe du monde.

3. Quand il a claqué un triplé contre la Lazio en 1985, avec notamment ce lob divin en pivot de 25 mètres et ce corner rentrant téléguidé. Sans forcer.

4. Sans lui, Naples serait juste la ville des voleurs et des poubelles dans les rues.

5. Parce que l’Italie qu’on aime, c’est bien celle du Sud. Celle des sacs Invicta, du kilo de gel sur les cheveux, des maisons qui se construisent, mais se finissent pas. L’Italie des culs terreux de Naples. Celle qui a humilié les seigneurs du Nord. Putain de lutte des classes.

6. Parce qu’il n’a jamais été exemplaire. Parce que lui aurait fait le trajet Le Havre-Paris-Le Havre-Buenos Aires-Le Havre en une soirée, et qu’il aurait marqué un doublé contre ces pauvres Norvégiens.

7. Quand il provoque une bagarre générale sous les yeux de Juan Carlos en finale de la Coupe du Roi. Une véritable guérilla, en fait.

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8. Parce que le mec arbore un tatouage de Che Guevara, alors que Lucho González, l’ancien meneur de l’OM, s’est fait dessiner la trogne de Maradona sur son mollet.

9. Parce que, quelque part, il synthétise ce marxisme punk qui faillit changer le monde au cours des années 1980.

10. Quand il aurait même pu te faire devenir supporter de Marseille si Michel Hidalgo l’avait convaincu de venir au tournant des années 1990.

11. Quand il met une carotte à David Astorga alors qu’il vient de taper la France de Raymond au Vélodrome.

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12. Quand il s’embrouille avec le pape : « Bien sûr que je me suis embrouillé avec le pape. Je me suis embrouillé avec lui, parce que lorsque je suis allé au Vatican, j’ai vu les plafonds recouverts d’or et ensuite j’ai entendu le pape raconter que l’Église se préoccupait beaucoup des enfants les plus pauvres. Mais alors qu’il vende ses plafonds ! Et pourquoi, d’abord, il est à la Banque Ambrosiano ? Pour vendre de la drogue et des armes, comme l’affirme le livre Par la volonté de Dieu ? » (citation dans le livre « Maradona » d’Alex Juillard)

13. Parce que même Dieu aurait dit de lui : « Je ne crois pas toujours en moi, mais je crois toujours en Diego. » (source anonyme)

14. Il faisait quoi, Ronaldinho, à cette époque-là ?

15. Il faisait quoi, Cristiano Ronaldo, à cette époque-là ?

16. Il faisait quoi, Neymar, à cette époque-là ?

17. Parce qu’il était et restera toujours le « Ma » de l’attaque MAGICA du grand Napoli (avec Giordano et Careca).

18. Parce que tout le monde le « suce » .

19. Parce qu’en France, les artistes veulent tous ressembler à Georges Moustaki ou Jacques Brel. En Argentine, ils rêvent tous de ressembler à Diego.

20. Quand t’as passé des nuits entières à chiner le maillot de Naples Buitoni, le Boca Adidas et la liquette argentine Le coq sportif sur eBay et LeBonCoin. Parce que tout ce qu’il a touché est devenu collector. Ouais, même cette saloperie de maillot Nintendo de Séville.

21. Parce qu’il fait semblant de ne pas savoir qui était Pelé.

22. Quand les highlights de Pelé, eux, sont en noir et blanc. Et sur le site de l’INA.

23. Quand à Barcelone, il voulait absolument importer des Mercedes depuis l’Argentine, alors qu’on lui avait pourtant dit que les usines étaient en Allemagne.

24. Quand après la Coupe du monde 1982, tu as toi aussi commencé à lasser tes Puma autour des chevilles.

25. Parce qu’il parle comme n’importe qui, pour dire n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment.

26. Parce que sa vie est plus belle que la vôtre. Même quand ça va très mal.

27. Quand il y a plein de Diego dans les rues du monde entier.

29. Quand la fin du monde aura lieu avant qu’il n’ait un successeur.

30. Quand tu aimes Le Parrain, Goal, Olive et Tom, Braveheart, La Cité de Dieu, Le Fugitif

31. Quand quelqu’un, après le premier Scudetto de l’histoire du Napoli, a écrit devant un cimetière de Naples: « Si vous saviez ce que vous avez raté ! »

32. Parce que, lorsque l’Argentine marquait pendant la Coupe du monde 2010, celui qu’on filmait le premier, c’était lui et ses bagouzes en or. Pas le buteur…

33. Parce qu’il a perdu plus de 900 kilos, tous régimes confondus. Comment vont Adriano et Ronaldo ?

34. Quand il suffit de deux buts pour entrer deux fois dans l’histoire en trois minutes.

35. Quand il demande 100 000 dollars pour une interview. Voire 120 000, selon le cours du dollar.

36. Quand il appelait Ciro Ferrara parce qu’il avait peur la nuit. Bon, il n’était peut-être pas tout net, hein…

37. Pelé a cassé le clivage qui existait entre l’Amérique du Sud et l’Europe et mondialisé le football. Diego, lui, l’a élevé au rang d’Art.

38. Quand même les gauchistes n’osent pas dire du mal de lui.

39. Quand il annonce face caméra à 12 ans qu’il va bluffer la terre entière et gagner la Coupe du monde…

40. … et qu’il le fait, le bougre…

41. … même s’il aurait dû le faire dès 1978.

42. Quand tu vois la gueule de son jubilé en 2001, à la Bombonera. Quelqu’un se souvient de celui de Pelé ou Cruijff, bordel ?

43. Quand tu es conscient que ni Hamšík, Cavani ou n’importe quel cyborg ne sera capable de ramener une Coupe d’Europe au San Paolo.

44. Quand les stades se remplissent dès l’échauffement pour le voir monter en température dans son coin.

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45. Quand Maradona, c’est aussi un groupe de rock indé allemand, des chansons de Manu Chao et de dizaines de chanteurs ou formations en son honneur.

46. Parce qu’il porte encore mieux le short que Bar Refaeli.

47. Quand ses coéquipiers l’appellent « Dieu » .

48. Ça ? C’est rien, c’est juste un but contre l’AC Milan au San Paolo.

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49. Et ça ? Trois fois rien. Juste un coup franc indirect dans la surface au San Paolo, face à la Juventus. Sous les yeux de Platini.

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50. Quand trois jongles, quelques secondes et un bon pied gauche suffisent pour écrire une légende.

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51. Parce qu’avoir un fils illégitime, le reconnaître, savoir qu’il veut devenir footballeur, le rencontrer pour la première fois quand il a déjà 17 ans et ne pas passer pour un connard, c’est quand même une sacrée feinte.

52. Parce que lui n’a pas crié « Visca Catalunya » pour essayer d’amadouer le Camp Nou…

53. Allez, une petite séance de coups francs à l’entraînement de la Coupe du monde 2010, à 50 ans. Comme ça, pour la déconne.

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54. Un jour, Maradona est passé au centre d’entraînement du Real Madrid. Et José Mourinho lui a dédicacé un maillot : « Tu es le numéro un, je m’incline devant toi. »

55. Quand personne n’a jamais aussi bien su mélanger la pure et l’épure. Car comme le dit Menotti, « Diego n’avait aucun geste technique superflu » .

56. Quand il était en même temps Messi et Balotelli. Alors qu’ils étaient à peine nés.

57. Quand il répond, quand on lui demande ce qu’il a à dire à Goikoetxea qui lui a volontairement bousillé la cheville : « Je ne lui en veux pas. Il souffre déjà assez d’être Goikoetxea. »

58. Quand Miccoli achètera aux enchères l’une de ses boucles d’oreilles à 20 000€, pour la lui rendre.

59. Parce que les autres Pibe viennent de Nardo (Miccoli) ou de Bari (Cassano).

60. Parce que dans l’église maradonienne, on dit D10S

61. Quand il est le rêve américain du football. Le mec parti de rien qui a atteint les sommets, sorti des bidonvilles pour gagner une Coupe du monde. Y en a eu avant lui, y en a eu après. Mais le premier nom qui vient à l’esprit, c’est le sien. À jamais.

62. Quand on peut appeler son chat ou intituler une chanson Diego, sans que cela ne choque personne.

63. Le mec n’a même pas pris la peine de s’imposer au FC Barcelone.

64. Parce qu’il est pote avec Fidel Castro. Suffit de mater son mollet pour s’en assurer…

65. Quand personne ne lui en veut d’avoir fait n’importe quoi en tant qu’entraîneur. 18 défaites en 43 matchs avec Al Wasl : plus pourri, tu changes de sport.

66. Quand son cœur, gros comme ça, ne fonctionne plus qu’à 40%.

67. Quand il parle de politique comme Philippe Séguin parlait de foot.

68. Quand il n’a pas joué à Marseille. « À Naples, autour de lui, il y avait des gens qui n’étaient pas d’accord. Et certainement une sorte de mafia. il n’était pas libre de faire ce qu’il voulait » aurait avancé Hidalgo…

69. Quand il ne défend jamais le beau jeu, et pour cause: il fut le beau jeu.

70. Quand il est la démonstration que la triche est une forme d’art populaire.

71. Quand, en 1986, il fait dire à Thierry Roland après un penalty raté contre Toulouse: « Décidément, les grandes stars du football n’ont pas de chance avec le football français. »

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72. Si Andy Warhol refaisait ses portraits de Marilyn Monroe, il les ferait avec Diego Maradona. Et Marilyn en aurait un dans sa chambre à coucher.

73. Quand il a passé sa vie à brûler notre idole. C’est-à-dire lui-même.

74. Pour les Argentins, il est le plus humain des Dieux. Et le plus divin des hommes.

75. Quand, comme l’a écrit Eduardo Galeano, « Maradona a été condamné à se créer Maradona et à être l’idole de chaque fête, l’enfant de chaque baptême, le trépassé de chaque enterrement. »

76. Son but, puis son cri de rage contre la Grèce. C’était en 1994.

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77. Il paraît que les plus grands joueurs de football sont brésiliens ? Peut-être, mais Maradona passe sa vie à démontrer que ce sport, en revanche, est évidemment argentin.

78. Quand ruse n’est pas vice. Ou comme il le dit lui-même, dans le documentaire Maradona par Diego : « Depuis notre plus tendre enfance, on apprend à jouer en utilisant la ruse. Pas le vice. Ceux qui utilisent le vice font du tort à l’Argentine. La ruse, c’est autre chose… La ruse, c’est laisser traîner sa main. La ruse, c’est ce qui fait tout le jeu. »

79. Parce qu’il a acheté une Volkswagen Beetle à sa fille alors âgée de 12 ans. Ah les gosses, on ne les voit pas grandir…

80. Quand sa teinture péroxydée « jaune d’œuf mal cassé » est devenue une référence chez toutes les petites frappes qui partent en vacances entre potes sur la Costa Brava.

81. Quand, à Naples, il y a des autels à la gloire de Padre Pio, et des autels à la gloire de Diego.

Quand il revient à Naples (extrait du film de Kusturica)

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82. Parce que la rumeur du Ballon d’or fondu est peut-être la plus belle de l’histoire du foot. Rappel : en 1989, le Ballon d’or du Pibe de Oro est dérobé lors du casse au Banco di Napoli. Mais le joueur, dépité, ne se résigne pas. Il demande alors de l’aide à Salvatore Lo Russo, alors chef du clan mafieux des Capitoni. Devenu collaborateur de justice, le boss repenti passe aux aveux. « Maradona m’avait demandé de récupérer les montres qu’on lui avait volées ainsi que son Ballon d’or. J’ai réussi à récupérer les montres grâce à un certain « Peppe ‘o biondo », qui les a retrouvées dans les quartiers espagnols. En revanche, il ne fut pas possible de récupérer le Ballon d’or, car la Camorra l’avait déjà fondu. En consolation, Maradona a reçu de la drogue » , raconte-t-il. En effet, la mafia napolitaine, une fois le Ballon d’or subtilisé, le fond pour en faire des lingots d’or. Un récit complètement cinématographique, mais confirmé par Lo Russo : « Je me souviens avoir fait parvenir une somme de 15 millions de lires à la Camorra pour récupérer le Ballon d’or. Mais cette somme me fut immédiatement restituée car celui-ci n’existait plus. »

83. Quand il arbore mieux que personne un maillot « No Drug », lors du jubilé Platini.

84. Quand il considère la cocaïne comme un avantage laissé à Pelé et ses adversaires.

85. Quand il savait aussi bien déstabiliser une défense par son jeu sans ballon. C’est ce qui s’appelle « inspirer la crainte » , de nos jours.

86. Parce qu’il emmerde le monde merveilleux que la FIFA veut nous vendre. Et qu’un Argentin des favelas qui se fout de la gueule du col blanc suisse Blatter, bah c’est assez jouissif…

87. Quand il jongle sur les marches de Cannes…

88. Quand il défend lui-même sa meuf.

89. Quand on peut ressembler à Frédéric François, et tout de même avoir la classe ultime.

90. Parce qu’il a fait d’une ville comme Naples le centre du monde.

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91. Quand il donne envie à une ville de voir son pays perdre, et au reste de la nation de ne pas être sûr de savoir qui doit l’emporter. Ouais, on parle de Naples, lors de ce fameux Italie-Argentine.

93. Tiens, un match contre le Brésil en 1990…

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92. Quand ses larmes contre l’Allemagne.

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93. L’anneau gastrique lui va mieux qu’une alliance.

94. Il portait magnifiquement la Rolex. À chaque poignet.

95. Avec lui, le Numéro 10, ça voulait dire quelque chose.

96. Parce qu’il était le dernier des Résistants. Envers et contre tout. Contre-attaque, contre-poids, contre-pouvoir, contre-culture et contre-exemple. « Je n’ai jamais voulu être un exemple. C’est aux parents de donner l’exemple. Je ne suis pas dans chaque foyer. J’entre dans la vie des gens pendant quatre-vingt-dix minutes. Après ça, ma vie ne regarde que moi. »

97. Il a eu Ben Johnson comme coach individuel. Ben Johnson, le seul type capable de battre Lance Armstrong, même sans vélo.

98. Le Bien, le Mal ? Pfff… Qu’est-ce que ça peut bien signifier quand on a même dribblé la mort.

99. Parce que « Life is life » , bordel.

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100. Parce que s’il ne devait vraiment en rester qu’un, personne n’oserait prendre sa place.

Quelques gourmandises

45 minutes de doc sur son fils

Quand il jongle avec une balle de tennis devant Djokovic

Un doc sur lui qualité VHS

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Un match Argentine/Cosmos en 1979

Ses 120 plus beaux buts

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