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Rudy Mater : « Valenciennes a pris du galon  »

Propos recueillis par Christophe Gleizes
Rudy Mater :  «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Valenciennes a pris du galon <span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Cela fait maintenant onze saisons que Rudy Mater, travailleur inusable, arpente inlassablement le couloir droit de VA. Joueur emblématique du club nordiste, il confie ses espoirs pour cette nouvelle saison, fier du chemin parcouru et résolument optimiste pour le futur.

Alors, c’était bien le stage commando ? Oui, c’était bien. On a beaucoup rigolé, on a tous passé de bons moments, je crois. Mais c’est vrai, j’admets que j’étais pas non plus ravi quand il a fallu dormir deux nuits dans la forêt, avec les insectes et tout. C’était parfois un peu difficile sur le coup, mais on en rigolera sûrement tous à l’avenir, avec du recul. Surtout, c’est vraiment une expérience qui a permis de souder des liens dans l’équipe, de se rapprocher entre nous et d’inclure rapidement les nouveaux.

Vous terminez tranquillement 11es la saison passée. Quels sont les objectifs cette saison ?Cette saison s’annonce compliquée pour beaucoup d’équipes, surtout avec Monaco qui va enlever une place dans le haut du classement, on va forcément descendre d’un cran. Nous, de toute façon, c’est comme d’habitude, on est partis pour jouer le maintien, mais on reste ouvert à tout. Notre équipe est ce qu’elle est, c’est une équipe solidaire capable de faire de bonnes choses. Cette année, elle est plus jeune, mais tout aussi engagée ; on est prêts à aller au combat. À la guerre même, comme l’indique notre stage commando.

Tu sens que l’équipe s’est renforcée durant ce mercato ? On a perdu quelques pièces importantes comme Gaël Danic, notre meilleur passeur qui est parti à Lyon. Je pense qu’il faut encore recruter pour les remplacer, mais il me semble qu’on attend encore un ou deux joueurs. Mais bon, de toute façon, on est habitués, dans le milieu du foot, chacun fait son chemin. Il y a deux ans, c’est Milan Biševac qui est parti, avant c’était Siaka Tiéné. L’année dernière, on a perdu Foued Kadir au milieu de la saison et c’est vrai que l’on a connu un petit trou d’air après. Ce n’est pas toujours évident, mais voilà, on est prêts. On a recruté notamment un Roumain, Aurelian Chitu, qui a l’air très concerné et qui a des qualités énormes. On va voir ce qu’il vaut. Sinon, il y a les jeunes champions du monde U20 (ndlr : Charruau et Bahebeck), qui ont un avenir prometteur. Maintenant, c’est à eux de montrer qu’ils ne sont pas champions du monde pour rien, même s’ils sont jeunes. Il faut prouver sur le terrain.

Comment vois-tu en tant que joueur l’avènement de clubs comme le PSG et Monaco ? Comme tout le monde, je pense. Ce sont les deux clubs qui sont les plus riches et qui vont chercher les meilleurs joueurs, alors que nous, on lutte à la fois pour vendre et pour acheter. Nous ne sommes pas dans la même catégorie, mais, comme je le dis, nous avons aussi des qualités et des valeurs. On sait qu’on est capables de faire de belles choses contre eux. Après, quand tu es sur le terrain, c’est vrai que ça reste excitant de jouer contre des joueurs de la trempe d’Ibrahimović, Cavani ou Falcao.

Plus personnellement, quels sont tes objectifs ? Tu es de plus en plus en concurrence avec Kenny Lala.Moi, mon objectif, c’est de jouer le plus possible. Kenny, cela fait trois ans qu’il est au club et que je suis en concurrence avec lui. Il y a à chaque fois des moments où l’un de nous est moins bien et l’autre prend sa place. C’est bien, c’est exactement ce qu’il faut, ça permet de rester concernés. De toute façon, le meilleur jouera.

Tu entames ta onzième saison au club. Qu’est-ce qui a changé à Valenciennes ces dernières années ? Je suis arrivé au club en 2003, à un moment où il était en pleine renaissance. Ils étaient passés du CFA au national. Ce qui a changé, et bien, c’est que le club a obtenu le statut professionnel, qu’on a pu récupérer des installations magnifiques, largement au niveau de la Ligue 1. Un gros travail a été fait par tout le monde, joueurs comme dirigeants, et voir ce que le club est devenu maintenant, c’est une vraie fierté. Aujourd’hui, Valenciennes est une bonne équipe du championnat qui confirme chaque année.

Tu sens que le regard envers le club a évolué ? Qu’il a franchi un palier ? C’est une question qu’il faudrait poser aux clubs adverses, mais oui, on évolue, je pense que l’on a pris du galon. On ne craint pas beaucoup de formations à domicile, on est une équipe acharnée qui ne lâche rien. Cette année, on jouera le maintien, mais la porte reste ouverte, pourquoi pas obtenir une coupe, ou faire un meilleur classement, puisque tous les ans une équipe arrive à se faufiler. Se qualifier pour la Coupe d’Europe, c’est difficile, mais c’est sûr qu’on aimerait. Après, on ne va pas se cacher, on est à Valenciennes, ça serait un exploit inimaginable. On y pense, on l’a dans le creux de la tête, mais voilà, ça semble encore trop loin.

« Il y a un centre commercial qui vient d’ouvrir, avec un nouveau bowling »

Quel est ton meilleur souvenir avec VA ?Sans hésitation, les différentes montées. Plus précisément, je me souviens très bien de la montée de National en Ligue 2. Cela faisait treize ans que le club essayait de revenir dans la sphère professionnelle, c’était vraiment incroyable. Après, mon meilleur souvenir à Valenciennes, ça reste la naissance de mes filles. Ce sont des moments qui resteront gravés jusqu’à la fin de ma vie.

Et ton plus mauvais ? Je n’en ai pas. (Il hésite) Je n’ai pas de mauvais souvenirs, seulement des déceptions. Comme celle de n’être jamais allé en finale par exemple. Une grosse finale au Stade de France, c’est vrai que ça manque encore.

Tu t’identifies à la philosophie de jeu prônée par Daniel Sanchez ? Bien sûr, on travaille tous les jours. On n’a pas le choix de toute façon, on est bien obligés d’écouter l’entraîneur. Il nous la rabâche même, mais il est là pour ça. Cette année, notre philosophie, c’est d’aller chercher ce que personne n’est jamais allé chercher, en produisant du jeu tout en étant costauds défensivement.

Comment ça se présente tactiquement cette année ? Vous repartez avec votre traditionnel 4-3-3 ?On a travaillé plusieurs styles, maintenant il faut encore déterminer la tactique. Actuellement, on travaille pour voir laquelle convient le mieux à notre équipe. Pour l’instant, je pense qu’on va effectivement partir en 4-3-3 et continuer à s’adapter en fonction des adversaires.

Personnellement, comment te sens-tu à Valenciennes ? Présente nous un peu cette ville.C’est mon club, c’est chez moi. Cela fait douze ans que j’habite ici avec toute ma famille et je m’y sens bien, tout simplement. C’est une petite ville en reconstruction, avec pas mal de quartiers autour, à vingt minutes de Lille et de la Belgique. Actuellement, il y a un centre commercial qui vient d’ouvrir, avec un nouveau bowling, c’est pas mal du tout. Durant ma carrière, j’ai parfois été tenté de partir, on y est tous amenés un jour, mais en réalité le meilleur choix pour moi a toujours été de rester à VA. Je suis titulaire dans ma ville, autant rester jouer chez moi. Je n’y ai passé que de belles années et j’espère à l’avenir en connaître quelques belles encore.

Le jour de Bourigeaud

Propos recueillis par Christophe Gleizes

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