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Rouge Congo : « À Marseille, il y a Didier Drogba et après, il y a Dieu »

Par Matthieu Rostac
Rouge Congo : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>À Marseille, il y a Didier Drogba et après, il y a Dieu<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

John et Clément, co-chanteurs du groupe Rouge Congo, partagent autant le micro qu'une certaine nostalgie du football des années 90. Marseillaise pour l'un, bordelaise pour l'autre. Mais surtout pas rémoise.

À en croire vos maillots, le Stade de Reims, c’est pas trop ça pour vous…

Clément : Bah non parce qu’on n’est pas tellement rémois, au final. C’est pas le truc qui nous a fait vibrer quand on était petits…John : Et moi, je suis marseillais, donc je supporte l’OM.Clément : Moi, je suis né à Brest et j’ai grandi du côté de Soissons.

Ce qui explique totalement pourquoi tu es fan des Girondins de Bordeaux au point d’en porter le maillot aujourd’hui, Clément…

(Ils se marrent) Clément : Absolument !

Bref, vous venez de me bousiller mon intro qui consistait à vous demander si Rouge Congo, c’était en hommage à Prince Oniangué. Merci.

John : Oh non ! (rires) Clément : En plus, elle était pas mal. Bah désolé, ça marche pas.

John, si tu supportes l’OM, pourquoi t’as un maillot de Chelsea sur le dos ?

John : Parce qu’on est chez Clément, que j’ai pas pris mon maillot de l’OM, mais que bon, j’allais quand même mettre mon maillot de Didier Drogba.

Étant donné que tu es fan de l’OM et de Drogba, est-ce que tu peux nous expliquer ce qui se passe avec lui à Marseille ? Pourquoi les supporters lâchent pas prise ?

John : C’est le fantasme de le voir revenir tous les ans !Clément : Drogba, pour les Marseillais, c’est Dieu, en fait !John : Pas tout à fait. Disons que dans l’ordre, à Marseille il y a Didier Drogba, et après, il y a Dieu. Je ne peux pas t’expliquer pourquoi exactement. Parce que c’était un leader naturel qui a su mener Marseille vers des sommets.Clément : Des petits sommets. Mais des sommets, quand même.John : On a fait finale de la Coupe d’Europe avec lui, quand même. C’est pas mal.

L’OM, pour toi, ça commence quand, comment ?

John : Ça commence tout petit. J’ai joué gardien à l’OM pendant un an. À six ans… Non, mais j’habitais à deux pas du Stade Vélodrome et c’est comme ça que c’est venu. Grandir autour du Vélodrome, c’est un truc de fou. Maintenant, c’est encore plus impressionnant avec le nouveau stade. Bon, je veux pas en faire des tonnes, mais il y a vraiment quelque chose à Marseille. Mes premiers souvenirs de l’OM, c’est autour de la finale de Ligue des champions. J’étais tout petit, j’avais 7 ans, donc je réalisais pas complètement ce qu’il se passait. Mais rien que le fait de voir toute ma famille regarder le match, puis sauter dans tous les sens… C’était incroyable.

Et ton meilleur souvenir de l’OM, ce serait lequel ?

John : Je crois que c’est le OM-Montpellier 0-4, 5-4. Un copain à moi y était, et moi, non. À la mi-temps, il m’appelle pour me dire qu’il rentre, qu’il habite à côté et qu’on va plutôt faire un tennis parce que c’est le match le plus horrible de la terre. À la télé, on voyait les supporters en train d’arracher les sièges ou de se casser du stade… Ça partait dans tous les sens. Et le temps qu’il rentre, on avait commencé la deuxième mi-temps à la télévision. Je lui ai dit : « T’es sûr que tu veux pas regarder ? » Le mec était dégoûté de s’être cassé du stade. Je crois que Courbis avait poussé une énormissime gueulante. À la fin du match, j’avais mis France Bleu Provence parce qu’Avi Assouly était complètement dingue. En l’écoutant, on avait l’impression d’avoir gagné quatre fois la Coupe du monde. Même si on perd 4-0 à cinq minutes de la fin du temps réglementaire, il croit toujours qu’on peut revenir, Assouly. Depuis, je ne m’arrête jamais de regarder un match de l’OM. C’est un principe. Donc tu t’imagines bien que je souffre beaucoup. Là, on vient de signer N’Koudou et Bouna Sarr, donc je pense qu’il y a pas grand-chose qui peut nous atteindre. Disons qu’on supporte parce que lorsqu’on gagne, ça amène des moments de joie incroyables. Et on essaie d’y croire jusqu’au bout. On se rappelle toujours qu’il y a eu un 0-4, 5-4.

Attends, Bouna Sarr, c’est pas si mal…

John : Mouais… Mouais. Rekik, ça va être bien en revanche. Diarra, j’ai hâte de voir et Manquillo aussi. Je sais pas ce que ça va donner… Et puis Diaby. J’y crois pas trop, mais bon.

Faudrait lui proposer un contrat au match, en fait.

John : Ouais, et tu le paies 45€ à l’issue de la saison parce qu’il aura joué dix minutes ! (rires) Mais je pense que tous les départs qu’on a eus à l’intersaison, c’est pas si mal. Je pense que Payet, Imbula, ça devait créer un état de malaise. Ils avaient envie de tout reconstruire avec des jeunes. Après, pas de Ligue des champions et donc moins de ronds, normal.

Et toi, Clément, fan de Bordeaux, donc ?

Clément : Oui. Enfin, beaucoup moins fervent que John. Pas né dans la ville en question, donc je pense que ça n’a pas dû aider, mais oui, j’ai toujours supporté Bordeaux. Quand tu fais du foot en étant gamin, tu dois supporter une équipe. Quand t’es à Marseille, si tu supportes une autre équipe que Marseille, tu te fais tuer. Mais à l’époque, quand tu fais du foot à Soissons, tu supportes Paris, Bordeaux ou Marseille. Bordeaux, ça marchait plutôt bien. La période Laslandes et Papin. J’ai aussi essayé d’avoir le même look que Dugarry, mais quand t’as dix ans, avoir le look de Dugarry, ça veut dire qu’on te prend souvent pour une fille.

Même à dix ans, comment peut-on décemment choisir d’avoir le look de Dugarry ?

Clément : Je sais pas ! Il me faisait marrer. Je le trouvais « artiste » du ballon rond. Avec 8000 guillemets évidemment. C’était mon modèle, quoi. J’aurais pu prendre Zizou, mais ça correspondait pas.

Porter la coupe de moine en primaire, c’est pas évident, en effet…

Clément : C’est vrai. D’ailleurs, j’ai arrêté de suivre le foot depuis que je ne trouve plus de joueurs avec la même coupe de cheveux que la mienne. (rires) Un peu plus tard, j’ai eu l’occasion de voir Bordeaux jouer. C’était à Cannes, au début des années 2000. C’était incroyable de voir cette ferveur, cette ambiance dans le stade. En plus, j’y étais allé pour supporter mon équipe et on avait gagné 2-1.

Votre style de musique, c’est de la pop « carte postale » . Le foot « carte postale » , ce serait quoi, selon vous ?

Clément : Dans la musique qu’on fait, on essaie de faire un peu voyager, de mettre des couleurs différentes dans chaque morceau. On n’a pas envie de s’enfermer dans un seul univers, un seul lieu. Donc le football « carte postale » , ce serait le style de jeu pratiqué par les équipes nationales. Par exemple, les Brésiliens qui sont très techniques. Quand tu vois un Brésilien jouer, tu sais de suite qu’il est brésilien. Il te ramène de suite au Brésil, à l’image du Brésil. C’est un peu ça le football « carte postale » , pour moi. Si on considère que c’est quelque chose. John : Voir un joueur et se dire « il appartient à » .

Quel joueur représenterait votre musique ?

John : Mickaël Tacalfred ! Vu qu’on est de Reims, disons Mickaël Tacalfred.Clément : Le Sean Paul de Reims !

Vous dites ça parce que c’est le seul que vous connaissez ?

John : Non, moi, j’aimais bien cet attaquant du Stade de Reims, qui était parti à Bastia il y a un ou deux ans, là… Floyd Ayité, voilà ! La saison où Reims est remonté, je suis allé voir leur premier match parce que c’était contre l’OM. C’est Cheyrou qui marque le seul but et j’avais trouvé ce mec, Floyd Ayité, pas mauvais sur le terrain et je comprenais pas trop parce qu’il se faisait lamentablement siffler par tout le stade. Peut-être qu’il était nul dans les autres matchs. Je pourrais pas te dire vu que les Reims-Caen, je me les fais pas.Clément : (à John) On a dit qu’on parlait de Mickaël Tacalfred, OK ? (rires) Maintenant, il faut qu’on supporte Reims. Il a raison, avec les couleurs du club, ça colle mieux. John : OK, on recommence complètement l’interview !
Vidéo

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