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River et Gallardo, face au poids de l’histoire

Par Ruben Curiel
River et Gallardo, face au poids de l’histoire

Il a emmené River Plate sur le toit de l’Amérique. Désormais, Marcelo Gallardo a la lourde tâche de reconstruire une équipe en difficulté depuis ce titre et de garnir le palmarès international du club argentin.

C’est une rengaine continentale. Le vainqueur de la Copa Libertadores, mythique compétition sud-américaine, abandonne souvent le reste de la saison. L’année passée, San Lorenzo, qui a remporté la première Libertadores de son histoire, a délaissé le championnat local, présentant une équipe alternative à de nombreux matchs. Résultat, les Cuervos se sont présentés devant le Real Madrid au Maroc – en finale du Mondial des clubs – sans la condition physique nécessaire pour aborder une rencontre face au vainqueur de la Ligue des champions 2014. Cette année, c’est River Plate qui, après son titre acquis face aux Tigres de Gignac, a totalement raté le reste de la saison. Beaucoup brandissent le turn-over imposé par Marcelo Gallardo – entraîneur de River Plate – comme excuse, d’autres pointent du doigt le manque d’investissement des joueurs millonarios en championnat. Une seule certitude, Gallardo est devant le plus grand défi de sa jeune carrière. Avec une finale hypothétique et historique contre le FC Barcelone en ligne de mire.

Gallardo tâtonne

Dans un football argentin en quête d’idoles, Marcelo Gallardo a vite enfilé ce costume du coté de Nuñez, le quartier de River à Buenos Aires. Un titre en Copa Sudamericana d’abord grâce à Pisculichi, recrue exigée par Gallardo malgré une trop longue étape au Qatar. Puis la grande sœur, la Copa Libertadores, remportée après les remous créés par le scandale de la Bombonera, et quelques matchs compliqués (contre Cruzeiro en quarts de finale, ou Guaraní en demies). Une performance jusqu’ici jamais réalisée par un club sud-américain. Problème, après l’ivresse, la gueule de bois a été fatale. Rapidement largué en championnat, River Plate a perdu un Superclásico à la maison, ouvrant la voie à Boca Juniors pour le titre. Surtout, l’équipe du Muñeco Gallardo a perdu tout ce qui faisait d’elle « un bloc insupportable pour les adversaires » , selon les dires de l’ancien de Monaco et de PSG. D’abord, l’entraîneur de River a essayé d’instaurer un nouveau système tactique en 3-5-2, pour certains matchs importants. Entre des individualités en grande difficulté (Balanta, Casco, et même le gardien Barovero, joueur majeur lors des deux titres) et une fatigue due à l’infernal calendrier du football argentin, River est devenu une proie facile. En championnat, où Gallardo a donné du temps de jeu aux remplaçants et recrues peu convaincantes (Bertolo, Viudez ou Saviola par exemple). River a aussi gâché l’opportunité de réaliser un back-to-back historique en Copa Sudamericana. En demi-finales face à Huracán, River a perdu au Monumental, avant de sombrer au match retour face à une équipe pourtant largement à sa portée.

Une équipe en constante reconstruction

Les supporters de River le savent : cette compétition est l’occasion ou jamais d’effacer « cette tache » que représente la descente en seconde division en 2011. En venant à bout du Sanfrecce Hiroshima, le club présidé par Rodolfo D’Onofrio s’offrirait – si la logique est respectée dans l’autre affiche – une finale de rêve face au FC Barcelone. Pour cela, Gallardo compte sur la renaissance de Pisculichi. Le meneur de jeu au pied gauche soyeux devrait être titulaire contre le club japonais. Aussi sur Carlos Sánchez qui, malgré de très longues négociations avec les dirigeants, va quitter le club pour rejoindre le lucratif championnat mexicain, et les Rayados de Monterrey. Gallardo est revenu sur le rôle de l’international uruguayen : « Sánchez est un des meilleurs joueurs qui occupent les espaces sur le terrain. Les adversaires ne savent pas le marquer, parce qu’il ne leur donne aucune référence. »

Le coach de River va aussi perdre l’un des hommes essentiels de son milieu de terrain, puisque Kranevitter va rejoindre l’Atlético de Madrid après cette compétition. En attaque, c’est le jeune Lucas Alario qui portera sur ses épaules le poids laissé par le départ de Cavenaghi et la crise constante de Javier Saviola. La défense représente un autre énorme chantier de l’ancien entraîneur du Nacional de Montevideo. Affaiblie par le départ de Funes Mori à Everton, la charnière de River a subi de trop nombreux changements. Ni Mammana, ni Balanta, les deux jeunes espoirs au poste, n’ont su remplacer l’international argentin. Sur les côtés, Mercado a toujours tenu son rang, tandis que Milton Casco – joueur longtemps convoité par Bielsa pour son OM – n’a toujours pas montré son meilleur niveau avec le maillot à la bande rouge. Bref, River aborde ce Mondial des clubs historique avec plus de doutes que de certitudes. L’ennemi de Boca compte une seule Coupe intercontinentale (ancêtre du Mondial) à son actif, acquise en 1986. Une deuxième couronne permettrait à Marcelo Gallardo d’entrer d’avantage dans l’histoire du club. D’ailleurs, plus de 15 000 supporters de River Plate vont faire le déplacement au Japon. Et ont déjà entonné le chant à la gloire de leur entraîneur dans les aéroports. Une certaine idée de la pression populaire qui plane sur le tenant du titre de la Copa Libertadores.

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Par Ruben Curiel

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