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Résumé L1 – 11ème journée

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Résumé L1 – 11ème journée

Habitués à œuvrer en middle-week, Girondins et Gones enterrent d'inoffensifs Havrais et Sochaliens. Les footballeurs ne sont pas tous écervelés. Certains sont juste « différents ». Le Nantais Bekamenga et le Sochalien Perquis font sans doute partie de ceux-là.

Sochaux – Lyon : 0-2

Bordeaux avait pris provisoirement la tête en dérouillant le HAC la veille, qu’à cela ne tienne. Le champion donne deux jolis coups de surin. En ouvrant le score d’un missile de 25 mètres en plein lunette, Benzema aurait – pour le coup – pu se permettre de mimer le bazooka. Le manque d’arrogance pouvait même laisser le spectateur sur sa faim. Clairement, au regard de la puissance de sa frappe, on peut légitimement dire que Benzema avait un Franck Sauzée dans la cuisse et un Teddy Bertin dans le mollet (0-1, 65e).

Passeur sur la balle piquée de Delgado (0-2, 80e), Benzema était aux premières loges à la 33e minute, moment choisi par Duplus (18 ans) pour fêter sa première apparition chez les grands par une rupture des ligaments croisés.

Côté sochalien, Dalmat voit rouge en fissurant le péroné de Pjanic (80e), une sanction qui fait sortir de ses gonds Damien Perquis, qui prend un jaune, puis un second à la 90e après avoir fait une faute puis balancé le ballon dans les tribunes. Perquis sait faire les choses bien, alors il sort par la grande porte et envoie un bon coup de poing dans le décor.

L’info : Pour la 1ère fois de la saison, les Doubistes n’ont pas marqué. Sochaux reste la seule équipe à ne pas avoir remporté le moindre match, ce qui explique la colère paranoïaque bon marché de Francis Gillot. « Gnagnagna, les arbitres… Blablabla on laisse les petits mourir… » . Crève !

Nantes – Marseille : 1-1

Il s’appelle Christian Bekamenga, vient de nulle part et y retournera bientôt. A lui seul, il avait apporté 6 points aux Canaris, unique buteur lors des succès à Grenoble (1-0) et face à Saint-Etienne (1-0). Hier, il a triché, rendant hommage au nouveau sélectionneur argentin en se servant de sa main de Judas. Monsieur Piccirillo a vite mis fin au mythe du Pibe de Loire-Atlantique (jaune 50e, jaune-rouge 80e). Avant, Baki Koné avait égalisé d’une jolie frappe sur une action où les Nantais demandaient de mettre le ballon en touche, certes… Mais jolie frappe du coup de pied, barre rentrante (1-1, 78e). Une réalisation un peu légère à côté du coup de canon administré par le bien nommé Rémi Maréval, qui peut tranquillement mettre un terme à sa carrière après la bûche envoyée de 35 mètres en PLEINE louffe. Pour fêter son but, le bougre saute un peu partout, atterrit surtout sur sa main : entorse du poignet (1-0, 44e).

PSG – Toulouse : 0-1

Voilà pourquoi Paris est si magique. C’est bien joli de flamber au Vélodrome face à un ennemi ambitieux. Quand il s’agit d’en découdre avec un adversaire moribond et décimé par les départs de l’intersaison, les vieux démons rejaillissent. En alignant le même onze qu’à Marseille, Le Guen voulait offrir au PSG sa 3e victoire de rang, une série que le club n’a pas connue depuis trois ans. Hier, Landreau avait précieusement rangé son charisme et ses muscles dans son vestiaire. Chatouillé dans les airs par Fofana, Landreau voit le ballon atterrir sur le crâne de Makélélé, qui offre un joli caviar à Zoumana Camara (0-1, 65e).

Toulouse, costaud malgré tout, s’impose notamment grâce à un très bon Moussa Sissoko et un Etienne Capoue de gala.

L’info : Le TFC est la seule équipe à aligner deux « Etienne » dans son onze de départ.

Grenoble – Lille : 0-0

Ça y est, ça grappille des points à droite à gauche et ça se permet de siffler le retour aux vestiaires. Le promu isérois chope le melon et un point par la même occasion. Une prestation bien terne qui s’explique par l’absence de l’insaisissable Feghouli. Greg Wimbée et consorts ont serré les fesses ensemble, en équipe, et ont assuré l’essentiel, anéantissant l’outrageuse domination lilloise.

L’info : Coup de sifflet final, les gants de Malicki n’ont pas pris une ride.

Caen – Nice : 1-1

Un match qui ne pouvait pas vraiment terminer sur autre chose qu’un match nul. A la surprise générale, Savidan (1-0, 66e) et Rémy (1-1, 83e sp) sont les buteurs. Savidan et ses stats d’international A’ plante son 6e pion de la saison et est incapable de gonfler son compteur de passes décisives, bloqué à 4. Pas terrible en 11 journées.

Savidan – Rémy en équipe de France… N’y pensez même pas !

L’info : Dans dix ans, et même dans 24 heures, tout le monde aura oublié que Vincent Planté a en fait écoeuré Loïc Rémy durant les 82 premières minutes.

Saint-Etienne – Lorient : 1-4

Trois jours après leur honteuse défaite à Geoffroy-Guichard face à Grenoble (0-2), les Verts ont mis un point d’honneur à récidiver à la maison, face à un mauvais élève lorientais. La première mi-temps a été marquée par l’ouverture du score de Morel (0-1, 20e) et l’égalisation de Gomis (en fait c’est un csc de Cappone, 1-1, 33e). Au retour des vestiaires, les Bretons décident de tabasser les Foréziens, en famille. Bertrand Robert, frère de Laurent, frappe deux fois à 50 centimètres d’une cage vide (56e et 70e, 1-3). Puis c’est au tour d’André Ayew, le fils d’Abedi, d’enterrer l’ASSE (1-4, 88e).

L’info : Les deux buteurs de la seconde mi-temps sont entrés en jeu grâce au coaching de Christian Gourcuff, le père de Yoann.

Valenciennes – Rennes : 0-0

Des banderoles de soutien pour Tonio Kombouaré et toujours rien concernant le départ bizarroïde de Savigoal. Les spectateurs de Nungesser ont vraisemblablement le sens des priorités. La plaie est encore trop ouverte et le partage des points avec Rennes n’y changera rien. VA est 18e, relégable et descendra en Ligue 2.

En face, Rennes pointe à la 9e place, soit à plus ou moins deux rangs son classement final.

L’info : 5 matches à l’extérieur pour Rennes. 0 but marqué, 1 seul encaissé (en août à Grenoble). Quatre 0-0 consécutifs loin de leurs bases, les Rennais pourront continuer leur série à Saint-Etienne dans deux semaines.

Monaco – Nancy : 3-1

Depuis le 13 septembre, les joueurs de l’ASM n’avaient plus rencontré les joies de la victoire. L’occasion de recevoir Nancy était trop belle.

A Monaco, Nimani marque et manifeste sa joie en demandant à un public muet de se taire (32e, 1-0). Pokrivac, MVP du match, envoie une prune sur coup franc à 19 mètres de la cage de Bra-cassé-cigliano (2-0, 62e). Fin de match avec du faux suspense. Réduction d’Hadji (2-1, 75e), Licata, en déséquilibre, enfonce le clou d’une frappe dévissée qui au final débouche sur un but plutôt beau (3-1, 86e).

L’info : Ricardo et Correa sont dans un bateau. Ricardo pousse Correa à l’extérieur du bateau. Qui est-ce qui est en train de se noyer ?

Le Mans – Auxerre : 0-2

Ou l’insignifiance du championnat de France. Le Mans, révélation de ce début de saison ? Yves Bertucci, le nouveau José Mourinho ? Le Mans, 3e, dégringole à la 5e place, la faute à Oliech, qui frappe deux fois (35e et 39e, 0-2). On peut appeler ça des buts “heureux”. Le premier, une merveille de frappe écrasée de l’intérieur du talon, suffit à déstabiliser le Brésilien Geder.

L’info : Le Mans perd sa place de potentiel qualifié pour les barrages de la Champions’ League.

Mardi, en ouverture de cette 11e journée, Bordeaux avait souillé Le Havre à Chaban-Delmas, 4 à 0. La victoire girondine avait été matérialisée par un doublé de Bellion et deux autres réalisations de Cavenaghi et Wendel.

Côté havrais, la branlée encaissée avait atteint le verbe de Jean-Marc Nobilo : « Bordeaux est plus fort que Lyon » .

Matthieu Pécot

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