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Rémy Amieux : « Aux Pays-Bas, tu peux voir débarquer quarante bières sur la table du vestiaire »

Par Florian Lefèvre
Rémy Amieux : « Aux Pays-Bas, tu peux voir débarquer quarante bières sur la table du vestiaire »

À 28 piges, Rémy Amieux revient en France pour s'emparer du couloir gauche du Red Star. Passé par le Grenoble Foot 38 et l'Aviron Bayonnais, le joueur formé au RC Lens vient surtout de vivre six ans aux Pays-Bas. Avec du jeu, des coups francs et des binouzes. Entretien.

Après six saisons aux Pays-Bas, tu reviens en France. Est-ce que c’était une volonté de ta part ? Tu voulais passer à autre chose ou alors c’est le projet du Red Star qui t’a particulièrement plu ?

C’est un tout. Un retour en France arrangeait ma famille. Lorsque le Red Star m’a contacté, le courant est bien passé avec les dirigeants, le projet m’a plu. Il y a un véritable esprit de groupe, tu le ressens sur le terrain. En bref, c’était un bon challenge pour moi et mes proches. Chez les jeunes, à Lens, j’ai souvent joué contre le Red Star et ce n’était jamais facile de gagner. C’est un club mythique. L’un des plus vieux de France. Ces dernières saisons, le club a connu des hauts et des bas, mais maintenant, il y a une bonne dynamique.

Tu as commencé à jouer à Beaurepaire, en Rhône-Alpes, avant d’être repéré par le RC Lens. Est-ce que tu peux nous détailler ton parcours ?

J’ai fait ma formation à Lens pendant sept ans, à partir de quatorze ans. Mais pour moi, là-bas, l’avenir était bouché. Il y avait plein de bons joueurs (comme Benoît Assou-Ekotto à son poste, ndlr). Alors, je suis parti un an à Grenoble. Le problème était le même – c’était l’année où ils sont montés en Ligue 1 -, je me suis entraîné avec les pros, mais je n’ai pas joué… En 2008, je prends la direction de Bayonne, où je joue toute la saison en National. À ce moment-là, j’ai l’opportunité de partir aux Pays-Bas, je me suis dit « Pourquoi ne pas tenter l’étranger ? » et j’ai sauté sur l’occasion.



Les années RC Lens, au centre de formation, tu en gardes de bons souvenirs ?

Oui, absolument. C’était une bonne partie de ma jeunesse. Même si je n’ai pas pu percer au Racing, ça reste des bons souvenirs. Ce qui m’a marqué, c’est un quart de finale de Coupe Gambardella, on l’avait joué à Bollaert. Les supporters s’étaient déplacés pour nous !

Quand le FC Eindhoven t’a contacté, quelle image avais-tu de la Hollande ?


Au début, comme c’est l’étranger, on se pose des questions. Pour commencer, j’ai fait trois, quatre jours d’essai à l’entraînement avec eux. Ça s’est super bien passé. J’ai signé à Eindhoven, l’autre club de la ville, en deuxième division. Puis, j’ai passé cinq saisons dans l’élite entre le NEC Nimègue, RKC Waalwijk et le NAC Breda.


Le néerlandais ? Une fois que le cap est passé, c’est bon.

Quelles sont les caractéristiques de l’Eredivisie ?



Aux Pays-Bas, on ne balance pas devant ! Que ce soit de l’Ajax au dernier du championnat, les équipes cherchent à jouer au ballon. Le pays a aimé le football total, c’est resté. C’est aussi un championnat qui révèle pas mal de jeunes. Durant le mercato, tu en vois quelques exemples : Memphis Depay recruté par Manchester United, Daley Blind l’année dernière… C’est aussi la limite de l’Eredivisie : ils font beaucoup confiance aux jeunes, mais quand arrivent les compétitions européennes, il y a besoin d’expérience, de vécu. C’est pour ça que les équipes néerlandaises bloquent en Ligue des champions et en Ligue Europa.

S’il y a autant de jeunes, selon toi, est-ce parce qu’on n’arrive pas à les retenir lorsqu’ils grandissent ou, culturellement, la Hollande leur fait-elle plus confiance que la France, par exemple ?

Les deux. Moi, je suis resté six ans aux Pays-Bas, on voit que les clubs galérent de plus en plus à garder leurs meilleurs joueurs pour des raisons financières. Je dirais même qu’ils ont du mal à survivre. En quatre, cinq ans, pas mal de clubs ont fait faillite en deuxième division. Ils sont dans l’obligation de solder les meilleurs éléments de leur équipe. Et puis le championnat n’est pas assez attractif pour les retenir. Quand Manchester, Arsenal, la Juventus ou même un club de milieu de tableau espagnol se positionnent sur un talent, forcément, les joueurs préfèrent partir.

Aux Pays-Bas, tu as d’abord débarqué à Eindhoven. Une cité qui vibre pour le PSV. As-tu ressenti toi aussi cette ferveur, dans l’ombre du grand club de la ville ?

C’est clair qu’il y a une vraie ferveur. C’est aussi l’avantage des Pays-Bas, le pays vibre pour le foot. Les stades sont pleins partout, pas seulement à l’Amsterdam Arena. C’est un petit pays, mais les gens sont passionnés. Moi, j’ai joué seulement dans des équipes de milieu de tableau, mais ça arrivait souvent que les jeunes viennent me voir dans la rue pour un autographe, en me disant « ce week-end, faut gagner ! »

Et culturellement, comment tu décrirais le pays ?

En fait, c’est assez similaire à la France. S’il devait y avoir un problème, ce serait la langue, même s’ils parlent tous anglais. Les premiers mois, il faut s’accommoder avec le néerlandais. Une fois que le cap est passé, c’est bon. En ce qui concerne l’organisation, dans tous les clubs où je suis passé, ça s’est super bien déroulé. 


La beuh c’est légal, mais moi je ne pouvais pas…

Est-ce que les Néerlandais sont des fêtards ?

La mentalité est différente. En France, on aime bien regarder tout ce qu’on mange, on dit « Il faut faire attention » . Bien sûr, là-bas, ça reste tout de même professionnel, rigoureux. Mais c’est plus basé sur la confiance. Avant le match, on mangeait chez nous et on arrivait seulement une heure et demie avant le coup d’envoi. Après une victoire, tu pouvais voir débarquer quarante bières sur la table du vestiaire ! On restait boire un coup entre joueurs. Dans le stade, tu as des mini-pubs, où tu peux te poser avec la famille ou des amis. C’est plus festif que chez nous – en tout cas, de ce que j’ai connu. Partout où je suis allé aux Pays-Bas, il y avait cet esprit festif après un match gagné ou un bon match.





Avec tes coéquipiers proches, vous faisiez des virées à Amsterdam ? Tu as testé la beuh ou les space cakes?

J’étais loin d’Amsterdam, donc c’était compliqué. Mais ça arrivait, après un match, hop on allait boire un petit coup au pub du coin. La beuh c’est légal, mais moi je ne pouvais pas (rires). S’il y a un contrôle anti-dopage… D’ailleurs, je me souviens qu’un joueur d’une autre équipe s’était fait choper. Je crois qu’il avait pris six mois de suspension.

Pour finir, tu as une botte secrète, peu commune pour un arrière gauche : tu tires les coups francs ! Au Red Star, tu vas les frapper ?

Il y a beaucoup de tireurs (rires). J’ai toujours aimé tirer les coups francs. Je vais essayer de me faire une place, petit à petit. On verra, il n’y a pas encore de nom défini. Celui qui va commencer à marquer deviendra n°1 sur la liste ! Si c’est moi tant mieux, sinon, pas de soucis.

Alors, quel est ton plus beau but sur coup franc ?

Peut-être à l’époque où je jouais à Bayonne. J’étais excentré, c’était destiné à être envoyé dans la boîte ; la trajectoire était un peu longue et le gardien avait fait un pas en avant : finalement, ça se termine en pleine lucarne. Bon, c’était de la chance, mais il était pas mal. La saison dernière, j’en ai planté deux avec Breda, dont un en lucarne !
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Par Florian Lefèvre

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