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Ramón Díaz peut-il emmener le Paraguay au Mondial ?

Par Ruben Curiel
Ramón Díaz peut-il emmener le Paraguay au Mondial ?

Après une bonne Copa América, le Paraguay rêve d'une qualification à la Coupe du monde russe. Emmenés par Ramón Díaz, les « Albirrojos » pourraient bien être l'une des surprises des Éliminatoires en Amérique du Sud.

« Nous n’avons pas une bonne équipe, car le sélectionneur passe son temps dans les bureaux. Il n’est jamais sur le terrain. Quand Guaraní jouait des matchs importants en Libertadores, il allait voir River. Après un match amical aux États-Unis, le groupe est revenu, et lui est resté faire ses emplettes à Miami. Là, tu te rends compte qu’il s’en fout du Paraguay. Il n’aime pas travailler, c’est un fainéant. » C’est simple, José Luis Chilavert est le principal détracteur de Ramón Díaz, sélectionneur du Paraguay. Pour l’ancien gardien buteur, l’ex-entraîneur de River Plate tire la sélection vers le bas. Si le gardien passé par Strasbourg en profite pour dézinguer Díaz chaque fois qu’on lui tend un micro, les chiffres et le parcours respectables des « Guaranis » lors de la dernière Copa América prouvent qu’il n’a pas forcément raison. Avant la compétition au Chili, Díaz déclarait : « Avec la qualité des joueurs que nous possédons, je pense que nous allons vite changer cette situation. » Sous le mandat de l’entraîneur argentin nommé au poste de sélectionneur en décembre 2014, le Paraguay est passé de la 80e à la 61e place du classement FIFA et a terminé quatrième de la Copa América. Désormais, la sélection absente du Mondial brésilien pourrait bien bousculer la hiérarchie lors de ces éliminatoires. L’Argentine est prévenue.

Un style minimaliste

Face au Venezuela, le Paraguay s’est imposé grâce à une énorme erreur de Vizcarrondo. Un résultat vital obtenu après un match sans relief. L’un des principaux reproches fait à l’entraîneur argentin. Son style de jeu, basé sur la pression, le jeu physique et l’efficacité sur coups de pied arrêtés, fait débat. Après avoir éliminé le Brésil en quart de finale de la Copa América, Nelson Valdez résumait : « Un Paraguayen ne se rend jamais. C’est ce qui nous rend plus forts. » Comprendre, livrez quatre-vingt-dix minutes de combat et vous obtiendrez des résultats. Si cette théorie a des apôtres tels que Jorge Sampaoli et Diego Simeone, l’équipe du Paraguay ne possède pas le plan de jeu des écuries que dirigent ces derniers. Sur son site personnel, Ramón Díaz avance « l’importance des résultats dans le football actuel » . Lors de la conférence de presse d’avant-match, l’ancien entraîneur de San Lorenzo et de River Plate, vainqueur du tournoi de clôture en 2014 avec les « Millonarios » , peint le portrait de son équipe : « L’issue du match dépend de notre manière de l’interpréter : les mettre sous pression, posséder le ballon ou procéder en contre. Sur coups de pied arrêtés, ils peuvent nous craindre. » Avec Néstor Ortigoza à la baguette, les réceptionneurs sont légion : Barrios, Bobadilla ou Nelson Valdez. Des attaquants au jeu de tête efficace et une arme létale lors des matchs serrés que va disputer le Paraguay lors de ces éliminatoires. Emmenés par l’excellent Derlis González, les « Guaranis » pourraient bénéficier de la méforme argentine pour remporter une seconde victoire. Lors de la dernière opposition entre les deux sélections (en demi-finale de la Copa América), l’Argentine avait écrasé les Paraguayens, 6 buts à 1.

Une équipe trop vieille ?

Pourtant, Ramón Díaz confirme que l’optimisme règne au pays : « Mon arrivée a ravivé l’espoir du peuple. Ils n’ont jamais eu un entraîneur aussi prestigieux, qui a gagné autant de titres. » Un petit tacle pour Tata Martino, ancien sélectionneur du Paraguay par-ci, une dose exagérée d’estime de soi par-là. L’ancien attaquant de l’AS Monaco poursuit : « La pression que j’ai ici est différente de celle que je subissais en Argentine. Travailler pour une sélection, c’est apprendre à planifier, même si nous avons peu de temps. J’aime tout organiser. Maintenant, le Paraguay est une vraie sélection. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait rien ici. Je dois le dire, on est partis de zéro. » Pour former son équipe, l’entraîneur s’appuie sur des cadres vieillissants : Justo Villar, gardien de trente-huit ans (actuellement blessé), Paulo da Silva, défenseur central de trente-cinq ans ou Roque Santa Crúz (trente-quatre printemps) actuellement sur le flanc, qui a laissé sa place à Federico Santander, l’ancien Toulousain. Peu de place pour la folie donc, mais une certaine assise défensive, utile lors de l’exigeante campagne des éliminatoires de la zone Amsud. Avant d’affronter l’Argentine à domicile, Ramón Díaz a prévenu les joueurs de Martino, en particulier Carlos Tévez : « À la maison, avec notre public, ce sera un autre match, une autre stratégie. La chaleur et l’humidité vont jouer. Nous connaissons très bien Tévez. Martino le fait jouer devant, mais il peut jouer sur un côté, ou plus reculé. Il est intelligent, mais nous avons une défense rugueuse. On va lui montrer ce que c’est de jouer des éliminatoires. » José Luis Chilavert peut encore attendre pour voir sa patrie déployer du beau football.

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Par Ruben Curiel

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