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Qui es-tu l’année sabbatique ?

Par Nicolas Jucha
Qui es-tu l’année sabbatique ?

Après sept années de fiers services rendus au Borussia Dortmund, Jürgen Klopp a décidé de prendre une année sabbatique. Ce qui pour n'importe quelle branche de métier apparaîtrait comme une situation d'échec et parfois dans le football la meilleure solution pour continuer de progresser.

Le syndrome de l’épuisement moral

« Après sept années intensives et pleines d’émotions, je considère qu’il est judicieux de prendre une pause. Je veux classer tous mes souvenirs avant de reprendre un nouveau club. Je serai alors frais et rempli de motivation pour ma nouvelle équipe. » Bien qu’il soit sollicité, Jürgen Klöpp a donc décidé de prendre du recul par rapport au terrain. Après sept saisons de succès (un doublé en 2012, une finale de Ligue des champions en 2013) et le lot d’émotions qui va avec. Ce besoin, d’autres entraîneurs de premier plan l’ont connu avant l’Allemand. En 2012, Pep Guardiola avouait ainsi avoir conscience d’être dans « le meilleur club du monde » à Barcelone, mais être obligé « de mettre de la distance » . La cause ? Premièrement, l’aspect usant du métier, laissant peu de place à la vie privée, mais aussi la pression inhérente à certaines équipes. « Quatre années ici comme entraîneur principal, c’est une éternité. Je suis vide et je dois me ressourcer » , avait expliqué en 2012 le Catalan. Pas besoin d’être dans l’une des plus grandes écuries du monde pour ressentir ce besoin, ce cri d’alarme de l’être humain derrière le technicien. Il y a un an, Rémi Garde avait ainsi refusé de prolonger son bail à l’Olympique lyonnais à cause « d’un besoin dans ma vie d’homme de faire un break » . Père de trois enfants, il voulait avant tout pouvoir remettre sa famille au centre de sa vie, « pour me ressourcer et revenir fort » .

Voir autre chose que du football

Au-delà de la nécessité viscérale, la coupure peut également être un choix de carrière. Vrai pour Guardiola, Garde, Klöpp, mais surtout pour Paul Le Guen, qui s’en est offert une première en 2001 après son passage à Rennes, puis une seconde en 2005 après trois titres de champion avec Lyon. Durant sa première année sabbatique, le Breton s’est permis de voyager et surtout de rencontrer une multitude d’entraîneurs pour échanger et enrichir sa culture footballistique. Durant la seconde, il a avant tout choisi de se ressourcer en Bretagne tout en découvrant le métier de consultant pour Canal Plus, agrémentant le tout de quelques challenges dont une participation au marathon de New York. Une démarche que Pep Guardiola semblait approuver en 2012 lorsqu’il disait qu’en quittant le Barça, il allait pouvoir « s’intéresser à d’autres choses qu’au football » . Même s’il a finalement largement profité de la période, depuis New York, pour visionner des centaines d’heures de football. Pour le double vainqueur de la Ligue des champions, on peut comprendre également qu’à l’époque, il ait beaucoup souffert de la rivalité exacerbée avec le Real Madrid, un contexte tendu imposé par José Mourinho lors des Clásicos.

Le luxe des meilleurs

Luxe que s’offrent les entraîneurs cotés – Guardiola a été sollicité par les plus grands clubs européens, Klöpp est toujours cité comme une piste pour Liverpool -, l’année sabbatique est donc un moyen de souffler, et par conséquent de faire renaître la flamme en provoquant un manque. Comme dans le cas de Rémi Garde, longtemps cité comme la priorité de Newcastle pour remplacer Alan Pardew, et qui a indiqué sans détour sur OL TV « avoir été touché par le virus du métier » et être prêt à reprendre du service. Dans cet univers ultra-compétitif qu’est le football de haut niveau, certains profitent d’années sabbatiques imposées par une fin de contrat ou un licenciement – la majorité des techniciens -, d’autres se les offrent car ils savent qu’on viendra les chercher. Et puis il reste les atypiques qui font tout pour ne jamais décrocher : en général des entraîneurs qui s’éternisent dans un club, à l’image de Sir Alex Ferguson ou Arsène Wenger, et qui, le jour où ils partent, goûtent ni plus ni moins aux joies de la retraite. Puis il y a José Mourinho qui, sur ce point, est réellement le Special One : sur le fil depuis 2008 et sa prise de poste à l’Inter Milan, le Portugais n’a jamais eu besoin de couper malgré un triplé en 2010, des relations tendues avec la presse, des échanges de piques avec d’autres entraîneurs et surtout trois saisons éprouvantes au Real Madrid. Début juillet 2013, à peine intronisé à Chelsea, il se disait même le « Happy One » . À croire que le Portugais aime parfois plus son métier que les autres…

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Par Nicolas Jucha

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