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Quand Di María va, tout va au Real

Par Robin Delorme, à Madrid
Quand Di María va, tout va au Real

Joueur fétiche de Mourinho, Ángel Di María n'a pour autant pas pu éviter les foudres de son gourou. En cause, son rendement médiocre depuis le début de saison. Coincidence, ou pas, cette baisse de régime correspond aux maux du Real Madrid…

Chaud et froid : en l’espace d’une semaine, Ángel Di María a alterné le pathétique et le coruscant. Lors d’un morne samedi soir en terre navarraise, l’Argentin avait tout d’abord traîné sa misère pendant 58 minutes. La seconde d’après, il recevait l’une des plus belles soufflantes de Mourinho depuis le début de saison – et Dieu sait combien il y en a eu. Deux jours plus tard, pas vraiment réveillé pour la conférence de presse du début de semaine, il allume le corps arbitral espagnol : « Dernièrement, les arbitres prennent de mauvaises décisions avec le Real Madrid. (…) Nous, à la moindre idiotie, nous sommes immédiatement expulsés. » Une saillie pas vraiment du goût des hommes en noir qui devrait lui coûter une convocation devant le conseil de discipline. Dimanche dernier, histoire de troquer son costume de Mr Hyde, il sort son attirail de Dr Jekyl sur la pelouse de Mestalla pour clore sept jours de schizophrénie. En une mi-temps, Valence en ramasse cinq dans la musette, dont deux de la part de Di María agrémentés d’une offrande. Oui, El Angelito est à l’image de ce Real Madrid version 2012-2013 : désarçonnant et désespérant.

D’Osasuna à Osasuna

Car depuis son arrivée à l’été 2010, les performances d’Ángel Di María épousent étrangement la trajectoire du Real Madrid. Son premier exercice, entre adaptation à la méthode mourinhesque et confirmation d’un talent entraperçu à Benfica, est une large réussite. Les quelque 36 millions (bonus compris) lâchés pour son acquisition sont amortis par 53 matchs joués, 9 buts et 18 passes décisives. Justement, l’une d’entre elles ne sera qu’encore plus décisive. Lors de la finale de Copa del Rey face à Barcelone, Di María enroule un amour de centre qui termine sur le front de Cristiano Ronaldo. Pour la suite que tout un chacun connaît. Avec la seule breloque de Carlos autour du cou, le Real termine pourtant la saison la queue entre les jambes : le Barça lui a encore fait la nique en championnat et en Ligue des champions. Pour sa saison 2, Ángel va donc s’adonner à son exercice favori : le service express de caviar. Le natif de Rosario désosse alors du rein à la pelle. Surtout, il devient le joueur fétiche de Mourinho.

L’homme à la tête de gobelin – ou le sosie de Dobby, au choix – atteint sa plénitude lors de la démonstration du Real face à Osasuna. En ce 6 novembre 2011, la Casa Blanca étrille le club de Pampelune 7-1. Di María y va, lui, de ses trois offrandes. Les deux premières sont d’ailleurs ses classiques : sur l’aile droite, il rentre intérieur avant de brosser un centre millimétré. Rayon malchance, c’est durant cette même rencontre qu’il se blesse. Arrêté tout d’abord pour deux mois, il rechute dès son retour pour quatre semaines supplémentaires. Enfin sur pied après avoir négocié une belle revalorisation salariale, l’Argentin remet illico le pied à l’étrier. Le Real carbure alors au super, et Di María enchaîne les bonnes prestations. Toujours face au Barça, il se fait protagoniste de la victoire scellant définitivement le sort de la Liga. Di María réalise sa saison la plus aboutie (15 passes et 5 buts en Liga). Et la Maison Blanche se ré-accapare le trône d’Espagne. Le début des emmerdes.

« Tu ne sers à rien »

Des emmerdes qui vont donc le conduire une nouvelle fois face à Osasuna. Avant cela, Ángel réalise un début de saison en dents de scie, à l’instar de son employeur. À la peine, pour ne pas dire à la rue, il traverse les mois d’octobre, novembre et décembre comme une ombre. Souvent cantonné au banc de touche, Callejón lui est préféré. Callejón quoi… En interne, on lui reproche son manque d’implication et un certain « je m’enfoutisme » . C’est alors qu’arrive cette dite 19e journée et ce déplacement au Reyno de Navarra. Plus invisible encore que mauvais, il prend la plus belle soufflante de Mourinho dans les dents : « Quand tu gagnais peu d’argent, tu jouais magnifiquement bien, maintenant, depuis que tu as prolongé, tu ne joues même pas. Tu ne sers à rien. » Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat sur l’omnipotence de Jorge Mendes, agent de Di María, Mourinho and co. Et d’envisager un départ dès ce mercato… Bah non, ce José est bien plus malin. Piqué au vif, il relance son poulain à Valence. Une démonstration collective et individuelle d’Ángel plus tard, Karanka résume la situation : « Quand tu le vois jouer il y a une semaine à Pampelune et aujourd’hui, tu te dis que ce n’est pas un problème physique. Ce qui s’est produit, c’est un déclic psychologique. » Di María estime, lui, avoir « fermé la bouche à certains » . Mourinho ne demande que cela.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Robin Delorme, à Madrid

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