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Quand City se veut en Barça anglais

Par Robin Delorme, en Espagne
Quand City se veut en Barça anglais

De nouveau adversaire du FC Barcelone en huitième de finale de la Ligue des champions, Manchester City se rêve toujours en Mes que version anglaise. More than, quoi. Une volonté de transposer le modèle blaugrana en Angleterre qui passe par deux anciens de la maison barcelonaise et qui ne se veut pas sans embûche.

« Nous n’aimons pas beaucoup affronter Barcelone. » Txiki Begiristain n’est pas du genre à flirter avec ses ex. Pourtant, une terrible envie le dévore : ressembler à son ancienne dulcinée. Aujourd’hui directeur sportif de Manchester City, ce Basque de 50 ans au nom compte-double est un ancien produit de la maison blaugrana. D’abord membre de la dream team de Cruijff, il est ensuite devenu le secrétaire technique de Joan Laporta. Grâce à son calme, sa science du jeu et sa connaissance des arcanes du Camp Nou, il a réussi à remettre le Barça sur les rails. Mieux, après une période d’abstinence de quatre ans, il a placé Frank Rijkaard sur le banc azulgrana, puis Pep Guardiola. Résultat des courses, moribond, le Mes que est devenu l’étendard mondial du beau jeu et du jeu propre. Rien que ça. Pion importantissime du projet citizen, il travaille main dans la main avec une autre vieille connaissance de la nébuleuse barcelonaise, Ferran Soriano. Leur projet n’est autre que de faire des Sky Blues le Barcelone anglais, un empire titanesque qui s’étend au-delà des frontières européennes.

Begiristain et Soriano, duo catalan et gagnant

En décembre 2011, la compagnie aérienne Spainair patauge. Avec des comptes dans le rouge et des prévisions sans optimisme, son président d’alors, Ferran Soriano, est un tantinet perplexe quant à la survie de son entreprise. Au même moment, un coup de téléphone en provenance d’Abu Dhabi sonne. Au bout du combiné, une certaine altesse royale, Mansour Bin Zayed Al Nahyan. Quelques jours plus tard, il se retrouve en tête à tête avec ce cheikh dans l’Émirat du golfe persique. Le projet qui lui est proposé a de quoi le faire saliver : construire un Manchester City sur le modèle blaugrana. Ce calque version britannique, il accepte de le prendre en main six mois plus tard, à l’été 2012, et devient le directeur exécutif des Citizens. Pour mener à terme sa mission, il prend rapidement contact avec une vieille connaissance barcelonaise. Vice-président économique du Barça de Laporta, Soriano engage Txiki Begiristain, qui occupait lui le poste de secrétaire technique des Culés. À eux deux, ils font de la venue de Pep Guardiola, qu’ils connaissent personnellement, le fer de lance de la « barcelonisation » de City.

Au milieu des tractations avec le divin chauve du Camp Nou, de nombreux autres programmes sont développés. Sportivement parlant, le plus important n’est autre que la création d’un centre de formation de haut niveau. Avec un compte bancaire plein à craquer, The Academy voit le jour. Cette cantera, qui s’étend sur plus de 80 hectares, est même le plus grand projet qu’ait connu la ville de Manchester depuis la création de son port… En chiffres, l’académie des Sky Blues peut héberger 400 jeunes joueurs. Mieux, elle compte en son sein une école, un centre médical, un collège, 16 terrains de football, un petit stade de 7000 places, des vestiaires, un centre de réhabilitation, un restaurant… De même, s’y trouvent les bureaux du club, où travaillent chaque jour pas moins de 450 employés. Avec ces installations, City souhaite recruter les jeunes pépites de demain et s’équipe d’un système de scouting qui n’a plus grand-chose à envier aux mastodontes blaugrana et merengue. Malgré les restrictions imposées par le système d’immigration de Sa Majesté, de nombreux étrangers mineurs débarquent dans les alentours du City of Manchester Stadium. La Masia n’a qu’à bien se tenir.

Un club, plusieurs continents

Le projet voulu par Abu Dhabi va plus loin que le plan purement sportif. Dans les faits, la direction actuelle a ainsi misé sur des investissements dans plusieurs clubs partenaires. Ces franchises sont pour le moment au nombre de trois. En Océanie, le cheikh Mansour s’est offert le Melbourne FC et en Asie les Yokohama F-Marinos. Et surtout, aux États-Unis, il a donné naissance au New York City FC. Nouveau membre de la MLS, ce club compte déjà dans ses rangs David Villa et Frank Lampard. Bien qu’en prêt jusqu’à la fin de la saison, l’ancien de Chelsea est actuellement payé par la franchise new-yorkaise. Cette stratégie d’internationalisation à grande échelle est une première dans le monde du football. L’UEFA regarde avec attention les échanges d’argent entre ces trois entités, respect du fair-play financier oblige… Pour autant, tous ces projets ne vaudront pas grand-chose sans trophée. Malgré deux titres de Premier League, une Cup et une Coupe de la Ligue, le grand saut européen se fait attendre. De même, les transferts opérés par le duo catalan ne sont pas une franche réussite, Demichelis et Lampard mis à part. Leur rôle serait même remis en question à la tête du club. Quant à Manuel Pellegrini, « venu ici non pour gagner des titres, mais pour mener un projet » , il devra rapidement se muer en Guardiola. Car au Barça comme à City, seule la victoire est belle.

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