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PSG/OM : paroles brutes des tribunes…

Propos recueillis par Nicolas Kssis-Martov
PSG/OM : paroles brutes des tribunes…

Ce soir, le PSG reçoit l’OM. Il paraît que c’est le Classico français, même si beaucoup le mettent encore en doute, surtout aujourd’hui au regard de l’évolution des deux clubs. Il existe pourtant une catégorie de personnes pour qui l’affaire, et la rivalité, ne se discutent pas : les ultras ! Ces derniers y ont toujours mis la sincérité que d’aucun n’entrevoit toujours pas chez Canal ou même les joueurs ! Et alors que les tribunes parisiennes ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes et qu’à peine 300 Marseillais ont fait le voyage, avec quelques dissensions entre groupes sur le sujet, donnons la parole à deux anciens leaders ultras.

Amar, ancien président des Lutece Falco

À l’époque, ou au départ, ce match n’était pas présenté comme un Classico, et après tout rien de plus normal, nous ne sommes pas en Espagne. Ce terme date d’à peine 4 ou 5 ans. Il est inventé de toute pièce. Les rencontres contre Marseille ont vraiment pris de l’importance à partir des années 90, quand le PSG et l’OM sont devenus les deux plus gros clubs français, et peut-être davantage encore aujourd’hui. Je ne parle pas forcément sur le plan des résultats ou du palmarès. L’OL a remporté davantage de titres que Paris par exemple, mais leur incroyable règne de 2001 à 2008 n’intéressait que les Lyonnais, y compris quand ils sont arrivés en demi-finale de Champion League. Le PSG et l’OM interpellent tout le monde. Et puis effectivement et symboliquement, c’est la province contre la capitale.

Pour ma part, je me souviens des premiers PSG-OM au début des années 90, à partir de 93, des supporters marseillais juste à côté de nous, je veux dire à côté du virage Auteuil, la tension, les lancées de projectiles, etc. Ensuite, dans les années 2000 s’ouvre une nouvelle période, où le parc bascule, où l’ambiance monte en puissance. Je me rappelle une déclaration de Sylvain Armand qui racontait, à la suite du match où il prend un rouge pour son tacle sur Fiorèse en 2006, que dès qu’ils étaient entrés sur le terrain , ils ont senti qu’ils ne pouvaient pas perdre ce match.

Après, côté supporters, chacun sa mémoire sélective. Dans les années 90, nous perdions souvent, et je suppose que les Marseillais t’en parleront mieux que moi. Dans les années 2000, c’était l’inverse, on gagnait toujours, avec la fameuse série de victoires consécutives. Moi, je retiens surtout la finale de Coupe de France gagnée en 2006, contre l’équipe de Ribéry, etc. Et puis davantage pour nous, Lutece Falco, en 2004, ce but en lucarne de Pauleta où il lobe Barthez dans un angle pas possible, juste devant notre groupe. Grand moment ! Après, pour tout avouer, c’est dur d’effectuer un choix. D’abord parce que des matchs contre Marseille, quelque part, quand tu as été supporter parisien un peu actif, tu as dû en vivre 30 entre le championnat et la coupe. Bien sûr, cette confrontation, tu regardes quand elle tombe dans le calendrier, c’est le match à ne pas perdre. Ensuite, je retiens des buts marquants comme celui de Dhorasoo en finale de Coupe, ou bien sûr des incidents, qui évidemment peuvent choquer, mais quand tu es au milieu du bordel, tu les vis et ils te marquent…

Je me rappelle encore une fois d’un match en Coupe de France et d’un Tifo qu’on avait dû faire au dernier moment juste avec des drapeaux et une banderole « 100% fait main » , une sorte de pied de nez aux Marseillais. Parfois les tifos les plus simples sont les plus beaux et les plus fervents. Du coté de Boulogne, il y avait eu également le chevalier, un autre avec un avion qui était très beau. À Auteuil, forcément, je songe au magicien.

Jase, ancien leader des South Winners

Mon premier souvenir à Paris, ce n’était pas un Classico. Il s’agissait d’un match de Coupe en 1991, en huitième de finale… Le Parc n’était pas rempli. Carlos Mozer jouait, je m’en rappelle car il avait donné son maillot à un handicapé dans notre parcage. Nous avions gagné. L’ambiance n’était pas top. Mais de toute façon, un match contre le PSG reste un moment fort. Ma première fois, c’était au Vélodrome en 1985. Le PSG avait une grosse équipe, avec Safet Sušić, il jouait le titre. Nous venions de remonter en première division. On s’emmerdait un peu. Tout le monde parlait de l’arrivée possible de Tapie. Mais déjà la confrontation avec Paris avait le goût d’une rivalité particulière. Cela ne se limite pas à une invention de Canal plus comme certains peuvent le dire ou tentent de le faire croire. Tu le ressentais dans toute la ville déjà. Après, évidemment, ce fut toujours plus fort et plus intense dans les virages.

Le souvenir le plus intense au niveau ambiance, pour notre part, remonte en 1995, quand nous avions été rétrogradés en L2. Nous sommes de nouveau venus jouer en Coupe de France en demi-finale contre le PSG. Nous étions 1 500 en parcage. Une de nos plus belles prestations vocalement parlant. On débarquait constamment dans des stades champêtres et d’un coup se retrouver au parc, c’était trop bon. En plus, l’équipe s’était bien défendue, malgré la défaite.

En janvier 1994, la police n’avait pas voulu que nous venions suite aux incidents qui s’étaient produits six mois auparavant au Vélodrome, un gros boxon avec les Parisiens… Nous étions quand même montés à 300 dont 180 South Winners. On a pris plein de coups, et bien que cette fois-ci nous fûmes refoulés, on y a gagné le droit de toujours venir au parc par la suite. Jusqu’en 1999, vocalement, nous étions les plus forts, évidemment selon le nombre qui se déplaçait… Après se produit la montée en puissance des tribunes parisiennes. Il faut dire qu’ils ont la chance de profiter d’un outil fantastique pour mettre de l’ambiance avec le Parc des Princes. C’est un lieu extraordinaire, sans comparaison en France. On croirait que l’architecte qui l’a dessiné était un ultra.

Mais c’était une autre époque. Avant, nous arrivions à 2 000, on enfonçait les portes pour tous entrer. Aujourd’hui, on parle de 300 maxi. Cela ne veut plus rien dire. Une certaine idée du football populaire a disparu en chemin. Nous vivons une période trop sécuritaire pour que les stades soient fun. Inévitablement, les tribunes françaises vont être contraintes de se réorganiser.

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Propos recueillis par Nicolas Kssis-Martov

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