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PSG/OM, classique à l’ancienne

Par Dave Appadoo
PSG/OM, classique à l’ancienne

PSG-OM est le match le plus attendu du championnat mais comme chaque année, une des deux équipes est en galère. Mais si on osait, on dirait bien que les deux naviguent en eaux troubles. Décryptage.

Vous avez dit tension ? Non juste quelques peccadilles. Une avoine entre équipiers ici (Mbia et Morel), là un caprice à peine digne d’un gamin de CE2 (Nenê) et surtout une palanquée de résultats vraiment pas terribles. A leurs échelles respectives. Paris est une bonne équipe seulement moyenne actuellement ; Marseille est une équipe moyenne franchement médiocre en ce moment. Et forcément, différence de moyens, différence de destin. Le PSG vivrait comme un échec de ne pas rafler ce titre qui lui échappe depuis dix huit ans. L’OM vit comme un drame de rater un podium auquel il était abonné depuis cinq saisons, surtout quand il est escorté par la plus mauvaise série de son histoire avec neuf défaites et un nul en dix matches. Un trou noir qui prive à la fois les Phocéens et l’ensemble du Championnat de la bataille au sommet espérée il y a deux mois encore.

Mais voilà, c’est une manière de constante depuis plus de quinze ans : quasiment jamais depuis 1994 les deux rivaux ne se sont rencontrés en étant tous les deux au top, une façon involontaire de souligner aussi le côté pacotille de ce duel monté de toutes pièces au début des années 90 quand Bernard Tapie cherchait un challenger crédible à son Marseille Tout Puissant afin de pimenter un peu le feuilleton. Alors quoi ? A la lecture de cette gabegie olympienne, la tentation est grande de faire de Paris l’archi-favori du rendez-vous de ce soir. Mais l’affaire n’est pas si simple.

Pastore, réveille-toi !

Car l’ami Carlo Ancelotti patine sévère en ce moment. L’Italien était arrivé à la période de Noël avec dans sa besace le sapin du même nom. Une idée qui a vécu un temps et même plutôt bien (6 victoire en 8 matches) avant que l’ancien mentor du Milan ne se rende compte qu’avec des latéraux aussi quelconques, ce système était risqué. Ensuite, Carletto s’est essayé au 4-2-3-1 et même au 4-4-2 diamant avec Pastore juste derrière les attaquants. Sans grand succès là encore. Au vrai, plus que les systèmes, Paris paie actuellement son manque de liant collectif, un souci qui peine à s’arranger avec les changements incessants de dispositifs soit dit en passant. D’autant qu’Ancelotti joue un peu avec le feu dans son management en écartant d’un coup d’un seul son capitaine et emblème du club (Sakho) et son meilleur joueur (Nene). Et quand on sait que certains joueurs prennent leurs aises en multipliant les retards à l’entraînement et les sorties à des heures indues, on se dit que la patte d’Ancelotti, à la fois sur le plan tactique et sur le plan de l’autorité, tarde à se manifester.

On en arrive même à se demander quels seraient les commentaires si pareils flottements s’étaient produits sous la férule d’Antoine Kombouaré, l’homme qui soit disant n’avait pas l’envergure pour driver un ensemble d’un certain standing. Dans tous secteurs (sportifs et extra sportifs), la clé s’appelle principalement Javier Pastore. Pas très concerné, pas très en confiance, l’Argentin reste quoi qu’on en pense un joueur d’une classe rarissime dans notre L1. Celui qui, entre les lignes, par une touche de balle, un dribble, une feinte, doit apporter la lumière quand ses partenaires flirtent avec l’obscur. On ne l’a plus vu depuis le mois de décembre : à l’époque, Paris était leader…

Se révolter contre Paris, se coucher face à Montpellier ?

Mais on peut parier que Marseille troquerait bien sa misère contre ces problèmes de riches. Car Didier Deschamps n’en est pas à s’interroger sur le meilleur sens tactique. Le coach phocéen en est plus simplement à consulter la jauge à essence d’une équipe qui roule sur la jante depuis deux mois. Le tout en songeant à ouvrir un cabinet de psy car il ne faut pas se leurrer, l’OM a mal au crâne aussi. Reste à savoir ce qu’il faut soigner en premier selon la terminologie suivante : quand on veut on peut ou bien quand on peut on veut ? En clair, Marseille est-il à plat parce que le mental a explosé ou est-ce que le mental a explosé parce que les jambes ne suivent plus ? Ce qui est certain c’est qu’on est loin de la puissance animale et furieuse qui avait emporté les Parisiens au Vélodrome il y a cinq mois (3-0). Destructeurs dans l’axe, habités dans les couloirs, les Marseillais avaient marché sur leurs rivaux dans toutes les zones du terrain même si ce déchaînement portait en lui les germes de ses limites. Car comment l’OM pouvait espérer jouer toute une saison sur ce tempo dément, sans beaucoup de marge de manœuvre en cas de perte d’érection.

Et aujourd’hui, entre un secteur défensif qui ne tient guère que dans les gants de Mandanda et les crampons de Nkoulou, un milieu où seul Mbia a définitivement la carrure internationale et une attaque où Brandao fait figure de sauveur, ce qui donne une idée de la détresse, l’OM n’avance guère mieux qu’une demi-molle et ressemble à ce qu’il est en vérité : une équipe moyenne. Mais une équipe moyenne dans un grand club. Et c’est peut-être là que réside le danger pour Paris, dans cette capacité des Olympiens à revenir d’entre les morts, même le temps d’un match. Peut-être même surtout le temps d’un match. Car fatalement, on repense tous à 1999 quand Paris avait fléché le chemin du but pour le jeune Feindouno afin que Bordeaux soit sacré devant l’OM. Et on imagine qu’avec un Championnat sans futur désormais, il n’en faudrait pas beaucoup pour que l’OM se sorte les doigts pour freiner le PSG ce soir, avant de se coucher comme une péripatéticienne bon marché mercredi face à Montpellier. Selon une double réflexion militaire qui veut qu’un duel se joue toujours à trois et que, comme disait Bismarck, dans une partie à trois, il faut toujours faire partie des deux.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Dave Appadoo

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