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Pourquoi la Fiorentina plafonne-t-elle ?

Par Valentin Pauluzzi
Pourquoi la  Fiorentina plafonne-t-elle ?

Cet après-midi, la Fiorentina reçoit le Napoli. Un match déjà charnière pour les Florentins, qui vivent un début de saison très compliqué en Serie A.

Les deux clubs génois sont les belles surprises de ce début de saison en Serie A. Mais à force de célébrer leur présence en haut de l’affiche, on en oublie presque qu’ils ont par conséquent éjecté des habitués du top 5. La victime principale est la Fiorentina qui connaît un début de saison assez paradoxal, facile en Ligue Europa où elle a déjà composté son billet pour les 16es de finale, mais plus que moyenne en Serie A avec cette anonyme dixième place. À nuancer, cependant, car la formation viola a pratiquement rencontré tous les cadors, soit les clubs romains et milanais ainsi que les deux surprises de Gênes, mais aussi l’Udinese et le Torino. Ne manquent que le Napoli cet-après-midi et la Juve. Ce qui justifie en partie les treize petits points engrangés jusqu’à maintenant. En partie, car après deux saisons conclues à la 4e place, les Toscans ont désormais assez de coffre pour rivaliser avec n’importe quelle équipe du haut de tableau. Alors, ça coince. Pire, ça plafonne. Le projet de faire la part belle au beau jeu est toujours d’actualité, mais on se demande si la Fiorentina n’a pas atteint ses limites.

Attaque Cotorep et coups de moins bien

Bon, la Fiorentina a quand même un bel alibi, celui des blessures de ses attaquants stars, arrivées coup sur coup en janvier et juillet 2013. Gómez et Rossi, qui, sur le papier, forment l’un des meilleurs duos d’Europe, n’ont pu être alignés ensemble qu’en trois occasions, lors des trois premières journées de la saison passée. Suffisant pour planter ensemble cinq buts, trois pour l’Italien, deux pour l’Allemand, puis ce dernier est sorti blessé à la 51e minute de la rencontre face à Cagliari et a enchaîné les rechutes. Rossi et ses genoux en verre l’ont vite rejoint. Fin du rêve violet. Pour le moment, c’est Mario Gómez qui tape le meilleur score, 32 journées de championnat loupées sur blessure (sur 48) contre 27 pour son confrère. Mais Pepito va vite le dépasser puisqu’on ne le reverra pas avant 2015. Pour ne pas arranger les choses, un de leur potentiel remplaçant, l’excellent Bernardeschi (20 ans), vient d’en prendre lui aussi pour 6 mois d’indisponibilité. Il ne reste donc plus que Khouma Babacar. À ce rythme, cela va se finir avec du El Hamdaoui-Iakovenko devant, ce qui n’était pas prévu au départ.

Cela dit, l’absence concomitante des deux cadors avait plutôt était bien gérée l’an passé, au vu de la quatrième place obtenue. Mais cette saison se sont ajoutées les défections individuelles de plusieurs cadres. Pas de grande Fiorentina sans un grand Borja Valero. L’Espagnol avait peut-être été le meilleur joueur de Serie A sur l’année civile 2013 avant de sérieusement baisser de pied. Embêtant, puisqu’il est le repère de ses coéquipiers sur le terrain dans ce fameux milieu de terrain technique. Dans le même cas, on pourrait également citer capitaine Pasqual qui perd sa place d’arrière-gauche au profit d’un Marcos Alonso quelconque. Enfin les mercati passent, mais toujours pas de traces du défenseur central de renom qui stabiliserait et équilibrerait une bonne fois pour toute l’équipe. L’Argentin Gonzalo Rodríguez est un bon soldat qui a sûrement été en surrégime lors sa première année, avant de rentrer dans le rang.

« La vie est trop belle »

Et si on avait fait de Montella un génie tactique avant l’heure ? Un peu provoc’ comme question, certes, mais ses changements de formation continus rappellent le bordel concocté par Prandelli pendant la dernière Coupe du monde. Il est vrai que les vicissitudes médicales de son effectif obligent le coach napolitain à remodeler souvent sa formation, mais de là à voir des passages récurrents du 3-5-2 au 4-3-3 ou au 4-3-1-2… La Fio a une identité de jeu, tripoteuse de ballons, jeu choral et compagnie, mais manque de repères tactiques bien précis. Un joueur comme Cuadrado, que l’on encense à juste titre, est ballotté un peu partout sur le terrain, alors que la logique voudrait que l’équipe soit construite autour de lui. Surtout en l’absence prolongée de Gómez et Rossi. Seulement voilà, le collectif prendra toujours le pas sur les individualités, à tort peut-être.

Et puis la Fiorentina, c’est un peu la bonne poire. Tout le monde l’apprécie, ça joue bien, la ville est splendide, pas de vagues dans le paisible fleuve Arno. Les supporters font rarement parler d’eux. Alors certes, cela donne une excellente image du club dont les médias raffolent depuis le début de l’ère Montella, mais ça manque de pression, de tension, d’obligation de résultats. La vie est belle, peut-être trop. À force qu’on lui cire les pompes, la Fiorentina s’est-elle trop embourgeoisée ? Déjà qu’elle ne compte pas en ses rangs des forts en gueule capables de transmettre leur grinta à toute une équipe. Les limites caractérielles sont évidentes, c’est donc à l’entraîneur et aux dirigeants de créer ce climat légèrement asphyxiant qui permet de tenir tout le monde constamment sur le qui-vive. Car les blessures et le calendrier ont rendu les choses compliquées en ce début de saison. Mais cette équipe-là a surtout besoin d’un second souffle, au risque de s’embourber dans le ventre mou.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Valentin Pauluzzi

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