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Pourquoi Bordeaux va se faire exploser

Par Laurent Brun, à Bordeaux
Pourquoi Bordeaux va se faire exploser

Parfois, sans être devin, mais un tantinet sensible à la chose footballistique, on ressent, dans certaines situations, des trucs bizarres. Le flair, probablement. Ce fameux flair, si cher aux maquignons d’autrefois. Et là, en dépit d’un résultat a priori avantageux pour les Girondins lors de la manche aller en Ukraine (1-1), il semble utopique de croire à une possible qualification des Girondins, ce soir, face au Dynamo Kiev, à Chaban-Delmas (21h05). Pourquoi ? Parce que ! Voilà donc les cinq raisons du fiasco bordelais. Un plaidoyer résolument négatif…

Parce que le Dynamo, c’est le club de la police

II ne faut pas sortir de Polytechnique pour comprendre que la percussion, c’est l’apanage du Dynamo. Fondé par la police russe (ancêtre du KGB) au début du siècle dernier, il a l’habitude de cogner. Et fort ! Pour preuve, les 13 titres de champion national (U.R.S.S.) et les deux Coupes des coupes remportées en 1975 et 1986, notamment. Les coups de boutoir, aussi, perpétrés contre les Girondins lors du match aller au Stade olympique, en témoignent. Haruna, Kranjcar, Bezus et consorts ont défoncé les filets, la barre et les gants de Carrasso. Même si, au final, les Aquitains ont tenu bon. Mais les missiles de loin, les corners directs ultra-dangereux de Veloso, les dégâts causés dans la lutte aérienne ou les duels au sol font que. Bref, tout ce qui fâche. « C’est surtout une histoire de taille, précisait mercredi Francis Rocco Siffredi Gillot. De poids, aussi, car on n’a pas une équipe très athlétique, mais qui joue plutôt au ballon. On n’a pas de grands gabarits, et ça, ça nous manque sur les phases arrêtées… Y compris en championnat. » Avec de tels arguments, et le retour dans l’effectif d’Ideye Brown, le Dynamo pourrait aisément finir en roue libre. Normal, c’est lié…

Parce que trop d’absents et Ideye Brown

On l’a dit : Ideye Brown est rentré de la CAN, où il a remporté le trophée suprême, avec le Nigeria. Lui, c’est le buteur maison, le type capable de claquer 17 buts en 29 matchs dans l’Est, avec les Bleu et Blanc. Un attaquant redouté par Gillot, qui le connaît bien pour l’avoir dirigé à Sochaux. Un garçon qui a aussi poussé dehors le prédécesseur de J-Lo, un soir de mai 2009. Deux buts sur quatre à Chaban-Delmas (0-4) et Tigana a fait ses valises. Bref, soit la menace number one pour la défense bordelaise. Mais quelle défense, au fait ? Henrique, Mariano, Nguemo blessés, Planus et Sané en sursis ; pas évident d’être au top. Marange-Sertic en charnière ? Trémoulinas, Faubert et/ou le jeune Poundjé. Ok, on arrête le massacre, les cyborgs ukrainiens vont se régaler. Seul le retour de Cheick Diabaté peut faire illusion… Parce que David Bellion et Henri Saivet, face aux Golgoths Mikhalik (capitaine) et Khacheridi, ça va être compliqué. Pas d’assise défensive assez solide, pas d’attaquants tueurs, un pauvre banc de touche, ça sent l’élimination à plein nez.

Parce que Lyon a ouvert la brèche

Il se peut qu’en quelques années, les erreurs se répètent. Et après le « fiasco sochalien » de 2011, il y a eu le « fiasco lyonnais » de 2013. Dimanche dernier. La même rouste, sur le même score, à Chaban-Delmas. Un 4-0 cinglant, infligé par des Gones presque surpris d’étriller aussi sereinement un hôte bordelais réputé solide chez lui. Mais le problème, c’est qu’Oleg Blokhine, il a vu la VHS du match. Et il commente : « Bordeaux est bien organisé, avec de très bons joueurs, et des latéraux qui le sont aussi. Mais leur point faible, c’est peut-être la pointe de l’attaque… Ces latéraux sont très créatifs, jouent en contre, mais Lyon a su leur poser des problèmes dans ce domaine-là, et c’est pour ça qu’ils n’ont pas pu faire grand-chose. Je vais donc réfléchir pour savoir si nous allons être agressifs ou pas, et analyser pourquoi Bordeaux n’a pas été bon physiquement dimanche… J’ai eu l’impression qu’ils avaient arrêté de jouer en deuxième mi-temps. » Comme dit la pub, pas la peine d’en rajouter. Le père Oleg, bien que déjà éliminé potentiellement au coup d’envoi, il est sûr de son fait. En même temps, vu le contenu du choc de Ligue 1, difficile de lui donner tort.

Le football russo-ukrainien est plus fort, c’est tout !

Le palmarès et la vitrine en Plexiglas du Dynamo comportent plus de médailles que le revers de veston fripé d’un général russe âgé de 97 ans. Le « DK » – et ce n’est pas la peine d’en rajouter –, c’est la référence aux pays des honneurs factices. Et ça, sur la scène internationale, ça fait la diff’. 13 titres de champion national (Ukraine indépendante), un coach qui a gagné un Ballon d’or (1975), qui a terminé à cinq reprises meilleur buteur du championnat soviétique et trois fois meilleur joueur, ça sait forcément diriger ses attaquants vers le but adverse. Un pan de glace arctique, c’est pas facile à pourfendre. Un rideau de fer, non plus. Et défensivement parlant ? Les Marine et Blanc ont quand même réussi à trouver la faille à l’aller, mais grâce à un espion satellite génialement inspiré : Ludovic Obraniak. Donc, ça ne compte pas. Trahison réprimée = succès assuré. Et même si les Girondins n’ont historiquement jamais été éliminés par un club de l’ex-bloc soviétique. Raison de plus pour que ça arrive. Ce soir, et sans aller jusqu’au bout de la nuit.

Parce que l’alcool fort, ça met la piquette

Dans le jeu, le Dynamo est favori. Dans le reste, il l’est aussi. Manifestement dopés à l’alcool à l’aller, les Ukrainiens, après deux mois sans jouer, sautaient et couraient partout. Tiraient à tout va, et tamponnaient à satieté, aussi. Étrange constat. Mais on a retrouvé des petites fioles de vodka forte dans leurs matriochkas porte-bonheur. Heureusement qu’ils n’ont fait que shooter et pas souffler dans le ballon. Alors, problème pour les Girondins : c’est pas avec du rouge, du rosé et du blanc qu’ils vont remporter la manche liquide. Ils ne font pas le poids, même si « vodka » , en vrai, ça veut dire « petite eau » . Trop sains, trop propres sur eux, ils n’ont pas la gueule de l’emploi. Ni celle de bois. Et ça, ça n’aide pas à se forger un mental continental. Parce qu’à ce jeu-là, les visiteurs connaissent par cœur leur profession de… foie. Le cocktail perfusions-performances semble par conséquent coller à merveille au Dynamo et à son entraîneur. Une ultime salve pour les Slaves. Et de bonnes perf’ pour une bonne perf’, c’est de bon augure…

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Laurent Brun, à Bordeaux

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