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Plus qu’un outsider ?

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Plus qu’un outsider ?

Après avoir été la risée de toute l'Italie durant ces dernières années, la Lazio est aujourd'hui leader. Un outsider comme un autre qui va rapidement s'écrouler ? En fait, c'est un peu plus que ça.

La Serie A sans la Lazio, c’est comme un baiser sans moustache : ça a moins de goût. Le premier club de la ville éternelle (créé avant la Roma, eh ouais) est un peu à l’image du football italien. Il en concentre les passions, les excès, les scandales, les utopies. À commencer par le maillot, tiens. Fondée le 9 janvier 1900, soit quatre ans après les premiers Jeux Olympiques modernes d’Athènes, la Lazio choisit les couleurs blanche et bleue, en référence à la Grèce, patrie historique du sport et de l’esprit sportif. Quant à l’aigle, il est symbole de puissance, des légions romaines et de la grandeur de Rome. De l’olympisme et de l’honneur. Comme un résumé du football en général, et de la Serie A en particulier. En 110 ans, l’histoire des Biancocelesti a parfois dérapé (paris truqués, débordements et violences de supporters, Paolo Di Canio…). À ce propos, pensez au scudetto remporté en 1974 par cette joyeuse bande de salopards qui portaient le flingue et votaient fasciste. Il en va évidemment de même avec la première div’ italienne, un championnat capable de nous offrir du vrai football avec de vrais moments de sport, mais aussi des scandales de dopage et un bon vieux calciopoli des familles (par exemple). C’est évidemment un mélange de tout ça qui fait de la Serie A le championnat le plus attachant du monde, et de la Lazio l’une des plus chouettes società du pays. Belle, beaucoup trop belle pour n’être qu’un simple outsider.

Aujourd’hui, la Lazio est leader du championnat. Treize points glanés en six matchs. Quatre victoires, un nul, une défaite. Huit buts pour, cinq contre. Tout avait mal commencé, une défaite lors de la première journée contre la Sampdoria, à Gênes, quatre cartons jaunes, trois changements inutiles du coach, beaucoup d’énervement et un constat qui s’imposait de lui-même : l’exercice 2010-2011 serait long. Et puis, hop, un 3-1 passé à Bologne, une victoire sur la pelouse de la Fiorentina, un nul costaud contre le Milan, encore une victoire sur la pelouse du Chievo, et un petit 1-0 refourgué à Brescia. Depuis, les Bleu et Blanc sont dans le plaisir. Vendredi 8 octobre, l’entraînement de l’après-midi a été remplacé par un barbecue préparé par les Argentins. Et dimanche 10 octobre, Eddy Reja, le Mister Laziale, a passé l’après-midi avec sa famille pour fêter ses 65 printemps. Le signe d’une équipe qui se porte bien.

Il faut dire que le recrutement avait été particulièrement intelligent. Après avoir refourgué Kolarov à City pour 20 millions d’euros, Lotito, président de la Lazio et génie du mal, a enfin réalisé l’un de ses vieux rêves : faire venir le Prophète Hernanes de Sao Paolo. 14 millions d’euros, passes décisives pour les collègues et déclarations d’allégeance envers la ville éternelle à gogo. Mais il n’est pas seul : Stefano Mauri, au club depuis 2005, était sur le point de partir à la Samp’ quand il a reçu un coup de fil du président pour lui demander de rester. À 30 ans, il a retrouvé ses jambes de jouvenceau, vient d’être appelé en Nazionale pour la première fois après trois ans d’absence et a prolongé son contrat de trois saisons. L’affaire ne fait guère de pli : ce casse que prépare Lotito depuis des lustres aura lieu cette année. Alors ? Eh bien c’est simple : la Lazio fait la nique à l’Inter, au Milan, à la Roma, à la Juventus, à la Fiorentina, à Naples, bref, au big four sauce bolognaise, aux romantiques, aux villes du sud en voie de développement, aux riches, aux pauvres. Elle est numéro un et elle vous emmerde. De l’olympisme, de l’honneur, et un déplacement à venir dimanche prochain à Bari pour confirmer tout cela. Les Biancocelesti ne gagneront probablement pas le championnat et ne changeront pas le monde. Mais ils auront mis du piquant lors des préliminaires de la Serie A 2010-2011.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

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