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Phil Jagielka, le totem d’Everton

Par Nicolas Jucha
Phil Jagielka, le totem d’Everton

Prolongé la semaine passée par Everton, Phil Jagielka est depuis 2007 l'un des favoris des supporters des Toffees. Au point d'être quasiment considéré comme un gars du cru, au même titre que Leighton Baines.

Anfield, 27 septembre 2014, pour un énième derby de la Mersey. Liverpool tient sa victoire alors qu’il ne reste que quelques secondes de jeu. À la suite d’un ballon dégagé approximativement par la défense, Phil Jagielka s’élance et balance une mine du droit sous la barre de Mignolet. Everton vient d’arracher un nul inespéré et Jagielka de répondre aux critiques, lui qui, après un Mondial 2014 frustrant, a perdu sa place de titulaire chez les Trois Lions et vécu un début de saison compliqué avec les Toffees. Alors qu’il assurait quelques jours avant que Jagielka était susceptible de goûter du banc si sa méforme s’éternisait, coach Roberto Martínez fait désormais l’éloge de la force de caractère de son défenseur central. Huit mois plus tard, ce dernier sera élu joueur de l’année d’Everton, épilogue d’une saison « frustrante » selon l’intéressé, mais révélatrice de son importance dans le second club de Liverpool : quand Jagielka se grippe, c’est tout Everton qui se refroidit. Quand Jagielka va bien, les Toffees ont des allures de prétendants au Big Four. Si bien que le club a eu la bonne idée de prolonger son contrat jusqu’à 2018. « Ce n’est pas la plus longue négociation de tous les temps » a-t-il confié au Guardian. « Cela n’a pris que quelques minutes et non des heures. J’aime cet endroit, je veux y rester et heureusement le club voit les choses de la même manière » a précisé le joueur, arrivé en 2007 en provenance de Sheffield United pour 4 millions de livres.

Quand Arsenal le voulait en 2011

S’il n’a pas bougé depuis maintenant huit ans, ce n’est pas faute d’avoir eu des prétendants, comme Arsenal qui avait offert 12 millions en 2011, alors qu’Everton refusait de négocier en dessous de 20. Avec près de 40 sélections pour l’Angleterre, une présence à l’Euro 2012 (sans jouer) et au Mondial 2014, Jagielka fait partie des meilleurs joueurs anglais à ne pas avoir goûté à la Ligue des champions. Un paradoxe pour celui que David Moyes, alors manager d’Everton, présentait comme un futur capitaine de l’équipe nationale en 2011.

Chez les Toffees, le discret Jagielka assume le rôle depuis le départ à la retraite de Phil Neville en 2013, bien aidé par ses 300 matchs sous le maillot bleu et un statut de pilier depuis de nombreuses saisons. En sélection, il a beau avoir eu les faveurs de Roy Hodgson après l’Euro 2012 et former avec Gary Cahill une charnière solide en éliminatoires du Mondial 2014, il n’a jamais vraiment su digérer les comparaisons récurrentes avec l’ancien patron de la défense John Terry. Si bien que depuis la phase finale au Brésil, durant laquelle il a montré ses limites face à Luis Suárez (comme toute la défense anglaise), il n’est plus le premier choix du sélectionneur.

Dans les buts pour une victoire contre Arsenal

À 32 ans, Jagielka n’a pas encore baissé les bras et reste à la disposition de l’équipe nationale, même s’il a bien conscience de ne plus en être une solution sur le long terme. À Everton, son cas individuel pose moins de questions, et sa prolongation de contrat a suscité une vague de commentaires positifs de supporters de Toffees sur les réseaux sociaux. Il faut dire que le joueur incarne à sa manière les valeurs qu’aiment les spectateurs anglais : l’amour du maillot, et le goût du sacrifice. Avant d’être fixé en défense centrale par David Moyes, Jagielka avait ainsi expérimenté les postes de milieu défensif, latéral droit ou encore gardien de but occasionnel avec Sheffield United, son club formateur pour lequel il avait débuté en pro à la fin de la saison 1999-2000.

Son entraîneur de l’époque, Neil Warnock, se passait de gardien remplaçant en match, car il avait vu son défenseur briller comme dernier rempart à l’entraînement. Une habitude qui permet à Jagielka en décembre 2006 de s’offrir, en trente minutes dans les buts, une clean sheet et un arrêt décisif devant Robin van Persie pour une victoire surprise de Sheffield contre Arsenal. Le technicien limogé en cours de saison par Crystal Palace avait même dit de Jagielka qu’il était « un joueur auquel on aimerait confier trois postes en même temps » . Et à en croire les statistiques d’Electronic Arts, partenaire de la Premier League, Jagielka aurait même pu exceller dans la course à pied, lui qui était officiellement et très sérieusement le joueur le plus rapide du championnat en 2014-2015 avec une pointe à 36 km/h contre Leicester. Pas mal pour un « vieux » de bientôt 33 ans, le 17 août prochain. Mais logique, pour quelqu’un qui a prévu de jouer encore au moins trois ans au plus haut niveau.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Nicolas Jucha

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