Un mariage parfait
Ce n’est pas la première fois que Paname s’essaie à l'ancien Sévillan. En 2014, déjà, les Parisiens avaient tenté de l'attirer dans leurs filets. En vain. Après tout, l’idée n’est pas si bête que ça. Daniel Alves connaît la C1 comme sa poche et transpire la gagne de partout. Un mec dont le CV affiche 100 sélections avec le Brésil et dont l’apport au poste de latéral droit sur la dernière décennie reste gigantesque ne se refuse pas. Cramé ? Mauvaise mentalité ? Trop cher ? Trop vieux ? Autant d’arguments que le charisme et l’expérience du garçon balaient d’un revers de la main. Alves, c’est le meilleur latéral droit des dix dernières années avec Philipp Lahm. C’est un nom, une présence incroyable sur les réseaux sociaux, une garantie, des looks improbables et une sacrée plus-value dans un vestiaire. Cet homme a disputé plus de demi-finales de C1 à lui seul que tout l’effectif parisien, alors quand les slips vont se serrer avant un gros match, que les leaders vont se cacher comme c’est souvent le cas au PSG depuis 2011, le Brésilien va s’ouvrir une roteuse en retournée, s’arroser de bière et partir au combat avec son sourire de serial killer. Alves, c’est tout ce qu’il manque au PSG. Un mec capable de faire un électrochoc au moment opportun, un type qui sait comment se gagne un match à tension, un joueur qui sait se montrer décisif quand la route s’élève. En mai, on lui prédisait l’enfer face à Mbappé, Lemar ou Silva en demi-finale de Ligue des champions. Moralité, il a montré qu’un grand champion ne meurt jamais. À l’heure actuelle, le PSG peut-il se payer le luxe de snober un tel CV ? Non. Cent fois non. Daniel Alves au PSG, c’est un oui. Un grand oui. Un immense oui. Le souci avec le PSG ne se situe pas au niveau de la drague, mais de la conclusion. En gros, Antero Henrique doit sortir Paris de la friendzone. Cette saleté qui ruine toutes les boums parisiennes au moment d’emballer. Paris ne veut plus entendre de « ne gâchons pas notre amitié » . Si, il est grand temps de gâcher. Gâchons. Gâchons. Gâchons.
Par Mathieu Faure
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