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Paraguay-Uruguay, comme l’été dernier?

Eric Maggiori
Paraguay-Uruguay, comme l’été dernier?

En juillet, l’Uruguay remportait la Copa America en terrassant le Paraguay en finale. Quatre mois plus tard, les deux sélections se retrouvent, pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. On prend les mêmes et on recommence ?

Il faisait beau. Il faisait presque chaud. Suarez et Forlan couronnaient d’une prestation majestueuse une compétition dominée quasiment du début jusqu’à la fin. Ca, c’était le 24 juillet dernier, jour du triomphe uruguayen en finale de la Copa America 2011. Le quinzième de son histoire. L’adversaire ? Le Paraguay. La fameuse équipe capable d’arriver en finale d’une compétition sans gagner la moindre rencontre. Cinq nuls, et deux qualifications obtenues aux tirs au but. Costauds, ces Paraguayens. Enfin, pas vraiment, en fait. Car face à l’Uruguay, la Albirroja avait montré toutes ses limites. Dominée par des Uruguayens qui ont compris dès les premiers instants que cette finale ne leur échapperait pas, la formation paraguayenne a confirmé que sa génération actuelle avait quelques éléments prometteurs, mais pas grand chose de plus. Tout l’inverse de l’Uruguay, qui vante probablement là son plus beau cru depuis les années 30. Cavani, Forlan, Suarez, Lugano, Coates, Muslera. Une équipe qui, depuis 2010, surfe sur la vague de l’euphorie. Et cette fameuse vague, elle veut s’étendre jusqu’aux côtes brésiliennes de l’Océan Atlantique. Si possible jusqu’en 2014, très précisément.

Rival School

C’est un fait. Il faudra compter sur l’Uruguay lors du prochain mondial, qui se disputera justement chez son voisin brésilien. Quatrième de la dernière Coupe du Monde, vainqueur de la Copa America, la Celeste se pose en candidat sérieux. Peut-être pas au titre suprême, mais pas loin. Et son premier match de qualification, disputé vendredi soir face à la Bolivie, n’a fait que réaffirmer la donne. Les Uruguayens sont en feu, et ont à nouveau fait parler leur attaque pyrotechnique (4-2). Ces éliminatoires devraient d’ailleurs servir, petit à petit, à sanctifier le passage de flambeau entre les joueurs old school, Diego Forlan (32 ans), Sebastian Abreu (34), Diego Lugano (30), Diego Perez (31) et ceux de la nouvelle décennie, Luis Suarez (24), Edinson Cavani (24), Abel Hernandez (21), Sebastian Coates (21) et Gaston Ramirez (20). Oui. La force est là. En plus d’avoir un présent, l’Uruguay a déjà un avenir.

Or, c’est bien sur ce mélange des générations que le coach, Oscar Tabarez, compte miser pendant les éliminatoires du Mondial brésilien. « Cavani est prêt. Il jouera contre le Paraguay. Mais contrairement à son match face à la Bolivie, j’aimerais qu’il joue un peu en retrait du duo d’attaque. Derrière, Coates et Lugano symbolisent à la perfection le renouveau de l’Uruguay, et ils s’entendent à merveille » affirme-t-il. Si son équipe est en pleine bourre (quatre victoires consécutives), le sélectionneur sait toutefois qu’elle n’est pas à l’abri d’un faux pas. Surtout que le Paraguay, dans son coin, rumine sa revanche depuis le mois de juillet. « Le Paraguay a une histoire, et ce n’est pas par hasard s’ils se sont qualifiés pour les quatre dernières Coupes du Monde. Cette équipe a une excellente organisation, et une relation très spéciale avec son public. Il faut aussi rappeler que lors des éliminatoires au Mondial 2010, elle était quasiment invincible à Asunción. Elle y a battu le Brésil, l’Argentine, et nous » se rappelle-t-il, un brin anxieux. Un message subliminal pour dire à ses joueurs que 2007 est plus proche que 2011 ?

Paraguay tapant ?

En tous cas, côté paraguayen, ce n’est pas 2007, mais bien la finale de 2011 qui est dans toutes les têtes. Si le fait d’atteindre une finale de Copa America a été accueilli avec enthousiasme, le sélectionneur paraguayen sait au fond de lui qu’il s’agit de l’arbre qui cache la forêt. Car aussi invraisemblable que cela puise paraître, le Paraguay n’a plus gagné une rencontre lors d’une compétition officielle depuis le 20 juin 2010, lors du deuxième match du Mondial sud-africain (une victoire 2-0 contre la Slovaquie). Depuis, les coéquipiers de Santa Cruz ont enchaîné 7 nuls et 3 défaites, ne trouvant le chemin de la victoire que lors de confrontations amicales plus ou moins prestigieuses (USA, Bolivie, Panama). Et l’ouverture des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, disputée samedi contre le Pérou, n’a fait que confirmer la tendance. Défaits 2-0 sur la pelouse d’un Pérou chaud bouillant, les Paraguayens se mettent déjà une pression.

Le chantier de Francisco Arce, défenseur latéral de l’époque Chilavert, est vaste, mais lui pense que son équipe a toutes les cartes en main pour faire de belles choses. « Dans les conditions actuelles, je vais essayer d’inculquer aux joueurs trois notions clés : sortir le ballon proprement, le transmettre en toute sécurité et se montrer créatif sitôt la ligne médiane franchie » assurait-il il y a quelques semaines. Depuis, son équipe a perdu contre le Pérou, obligeant le sélectionneur à revoir sa copie. « Vous voyez, on ne gagne pas un match uniquement avec de bons attaquants. Les attaquants dépendent d’un système et l’idée, c’est de mettre en place les conditions pour qu’ils puissent exploiter leur savoir-faire dans les derniers mètres » assure-t-il, mettant ainsi le doigt sur un point faible que son équipe se traîne depuis des mois : la construction. Ou plutôt, l’absence de construction. Une carence qui a donné lieu à des 0-0 à mourir d’ennui face à l’Equateur, au Brésil et au Venezuela lors de la Copa America. Néanmoins, face à l’Uruguay, il faudra jouer autre chose que le 0-0. D’une, parce que ce n’est pas la philosophie uruguayenne (leur dernier 0-0 remonte au 11 juin 2010, contre la France). De deux, parce qu’un Mondial, cela s’obtient en gagnant des matches. A commencer par celui de ce soir, par exemple ?

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Eric Maggiori

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